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Le fascisme, puisqu'il faut bien le nommer, est une pratique plus qu'une philosophie. Elle est, comme telle, souvent insidieuse, et beaucoup y participent de toute bonne foi sans s'en rendre compte. Pour ce qui nous occupe, cette pratique est simplement celle de la supériorité biologique supposée, qu'elle soit intellectuelle ou physique. Elle est l'essence du fascisme, son fondement parfois inconscient, parfois non. Il serait "justifié" que tel grand patron, par ses talents "extraordinaires" siphonne 100 fois ou plus le smic à la société : ce serait un être supérieur. Il est logique qu'on ne demande pas son avis au pervers pour le traiter, le castrer chimiquement, au schizophrène pour lui imposer sa camisole chimique, à l'enfant "hyperactif" pour lui modifier la cervelle avec des amphétamines : ils seraient biologiquement différents, ce qui justifie qu'on ne leur demande pas leur opinion, pas plus qu'on ne demande leur avis à des êtres non parlants... La parole de l'autre disparaît en même temps que son visage, derrière ces notions barbares de supériorité et de différence, comme l'avait bien vu Lévinas...
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2 commentaires:
D'accord je suis.
On s'en fout hein des interventions de bisounours.
Cela étant dit, j'aime beaucoup la nouvelle apparence.
Merci pour ce commentaire.
Si je savais faire, il n'y aurait que du blanc, avec quelques impressions d'autres nuances.
@ bientôt, en passant
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