30.4.09

870 - Les Amoureux au Ban Public : conférence de presse


Conférence de presse des Amoureux au ban public
envoyé par Yann333

869 - Les Amoureux au Ban Public


Les amoureux au ban public - Clip
envoyé par Mediapart

868 - 4 mois et déjà en prison. Besson l'humaniste est content !

... quand je vous dit qu'il doit faire du zèle, dépasser le maître !

Alors vous pensez bien que ce n'est pas un môme de 4 mois qui l'empêche de dormir. Il a un combat à mener, que dis-je, c'est un croisade, une mission divine.

Pas le temps de s'arrêter sur des détails comme ce môme de 4 mois !
Besson, un bel exemple d'humanité.
Oui, je sais, c'est à vomir !

Un bébé de 4 mois en rétention !!!!


La commission nationale de déontologie et de la sécurité (CNDS) publie son rapport et écrit :

« Par ailleurs, la Commission recommande d’inclure dans le CESEDA l’interdiction absolue de placement de mineurs dans un local de rétention administrative, compte tenu des exigences limitées de la réglementation à l’égard de ce type de structures et de leur inadaptation à l’accueil des enfants. »

http://www.cnds.fr/rapports/ra_pdf/Etude_Mineurs.pdf.


Monsieur BAKHSHIYAN est arménien, son épouse est russe, leur bébé aura quatre mois le 2 mai, et Alexandre, l'aîné, a 9 ans. Mercredi matin, 29 avril 2009, à 6 h du matin, Maria, la maman, son bébé, son fils, très bon élève à l'école de Gray (Haute-Saône), et le papa, Sergey Bakshiyan, ont été arrêtés chez eux. A midi, ils arrivaient à Nîmes.

On laisse imaginer à nos lecteurs la brutalité qu’a subie cette famille. Cueillie avant l’aube, les enfants arrachés au sommeil par l’intrusion de la police, immédiatement placés dans un véhicule et hop départ pour Nîmes, à l’autre bout de la France. Le bébé a-t-il eu droit à un biberon, à des couches ? Rien ne nous le dit.

Alors que leur avocat, Me Colle, a déposé un recours devant la cour d'appel à Nancy, ils sont traités comme des criminels dangereux qu’il faut absolument mettre hors d’état de nuire.

Les policiers, le préfet, le ministre ne doivent pas avoir lu la recommandation de la CNDS.

Ou bien la politique du chiffre, la culture du résultat, la poursuite de la chasse aux familles, aux jeunes scolarisés, aux travailleurs sans papiers justifie l’enfermement d’un bébé de quatre mois et de sa famille !

D’un côté des mots, des recommandations et de l’autre la sinistre réalité.

A nous de protester vigoureusement pour que les recommandations de déontologie deviennent des actes au lieu de rester lettre morte.

Faxez, écrivez, mailez à la préfecture de Haute-Saône pour dire votre indignation : prefecture@haute-saone.pref.gouv.fr

Tél : 03 84 89 18 00‎
Fax : 03 84 89 18 18‎

Campagne de mails de protestation à adresser à la Préfecture de Haute-Saône, une seule adresse disponible :
prefecture@haute-saone.pref.gouv.fr

Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00

Standard : 01 77 72 61 00

Ministre : eric.besson@iminidco.gouv.fr

Secrétaire général : secretariat.general@iminidco.gouv.fr

Secrétaire général : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr

Directeur de cabinet : christian.decharriere@iminidco.gouv.fr

Directeur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.fr

Conseillère en communication laure.frugier@iminidco.gouv.fr

Conseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel : laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr

29.4.09

867 - Noël Akchoté "Au Bordel : Souvenirs de Paris"












1 Au Bordel - Sound ambience
2 Der Wind hat mir ein Lied erzählt
3 Ah Les Femmes!
4 Pigalle en Mai
5 Tu Me Plais
6 Siméon
7 Elle Me Dit
8 Falling in Love Again
9 Elle Faisait du Strip-Tease
10 L’Amour des Hommes
11 Obsession d’Amour
12 A l'Alcazar
13 Assez !
14 Mon Homme
15 Fleur de Joie
16 Le Mépris
17 Sound ambience
17 1 Valse de Melody
17 2 Au toilette - Sound ambience
17 3 Valse du printemps
17 4 Encore eut il fallut que je le susse

Noël Akchoté, direction
Sasha Andres, voix
Dom Farkas, voix
Erico Vanzetta, voix
Charlie O, voix, piano, orgue
Lol Coxhill, voix et saxophone
Christophe "Disco" Minck, basse & clavecin
Stian Carstensen, accordéon & banjo
Ernst Reijseger, violoncelle

Pas jazz. Enfin, jazz aussi, version "esprit" noir, dézingué, pas très propre, rugueux, avec aspérités côtés coeurs, comme dans coeurs brisés et vies éreintées.
Des chansons et une ambiance, celle des cabarets et des bordels d'autrefois.
Fumées, pépées et alcool.
De nuit, car cela ne peut être qu'un rassemblement de nocturnes.
On voit tout, la musique et les chansons deviennent les images, sont les images. Les yeux piquent, perdent de l'eau, ... certainement la fumée des clopes, tabac gris à rouler.
La vie, avant, se consumait (l'époque aujourd'hui est à l'hygiène, à la propreté, à l'ordre), quitte à faire des dégâts, des victimes, surtout chez celles qui voulaient l'absolu de l'amour, absolu impossible, car douloureux.
L'Amour cruel.
La passion.
Le désir.
L'émotion.
Voilà ce que ces chansons racontent, la vie impossible, du dérisoire au tragique.
Triste ?
Eh bien chantez, maintenant.

German label Winter & Winter has released more than its share of thought-provoking discs, but this 'audio film' of French whorehouse music is one of the most intriguing. Recorded in a Paris bordello, Au Bordel-Souvenirs de Paris includes drunken conversations, French females of undefined backgrounds warbling through torch songs, and improvised jazz that seems to blend it all together (not to mention the occasional sounds of toilets flushing). Of course, not everyone on this CD is a mystery; famed British saxophonist Lol Coxhill, Dutch cellist Ernst Reijseger, and accordionist Stian Carstensen provide the bulk of the music--an inspiring mix of ragtime, café music, and Kurt Weill-inspired tunes--in this unique setting. At times heartfelt and sweet, at times thoroughly trashy, this is as close to the bordello as most of us will get, and it's completely guilt-free. Though the concept seems slightly contrived, the songs--performed in various states of virtuosity--are unforgettable. If you enjoyed Winter & Winter's The Sidewalks of New York disc, or you're just looking for a unique gift for the jazz or cabaret lover, this is it. --Jason Verlinde (amazon)

26.4.09

866 - Vinny GOLIA Joëlle LEANDRE Ken FILIANO "haunting the spirits inside them..."



Vinny Golia MySpace

Vinny has been a featured performer with Anthony Braxton, Henry Grimes, John Carter, Bobby Bradford, Joelle Leandre, Leo Smith, Horace Tapscott, John Zorn, Tim Berne, Bertram Turetzky, George Lewis, Barre Phillips, The Rova Saxophone Quartet, Patti Smith, Harry "the Hipster" Gibson, Eugene Chadburne, Kevin Ayers, Peter Kowald, John Bergamo, George Gruntz Concert Jazz Band, Misha Mengelberg, Han Bennick, Lydia Lunch, Harry Sparrney and the Los Angeles Philharmonic Orchestra amongst many others.

25.4.09

865 - Annette Peacock ""4 Emilia-Romagna w/lv"



La rivista ´Musica Jazz´ e la Regione Emilia-Romagna hanno presentato il cd di Annette Peacock "4 Emilia-Romagna w/lv". Il cd raccoglie brani registrati durante i 5 concerti realizzati a giugno per il ´progetto regionale Peacock´ ed esce in allegato alla rivista Musica Jazz.
Il progetto è il primo di una serie che vuole portare in Emilia-Romagna vari artisti della musica contemporanea internazionale. Il prossimo anno è infatti dedicato a Fred Frith, polistrumentista e compositore inglese.
Nella notizia maggiori informazioni sul progetto Peacock e il commento dell´assessore regionale alla Cultura Alberto Ronchi.

Pour faire "simple", cet alboume a été mis en vente avec la revue musicale "Musica Jazz". Voilà. Il est question d'un alboume live d'Annette Peacock, en 2007. C'est énorme !

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1 / 02 / 2010


Lien supprimé, sur demande
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Achetez les alboumes d'Annette Peacock


864 - Volapük "Polyglöt"


Guigou Chenevier (vocals, sanza, keyboards, marimba, drums); Takumi Fukushima (vocals, violin); Guillaume Saurel (cello, flute); Michel Mandel (clarinet, taragot).

Sans doute pour en finir sur le sempiternel débat qui oppose les partisans d’une langue unique universelle à ceux qui encouragent au pluralisme linguistique, le groupe français VOLAPÜK a intitulé son troisième album Polyglöt, manière de dire que l’invention d’un langage neuf implique la pratique de plusieurs langues. Depuis sa création au festival de jazz de Grenoble en 1993, VOLAPÜK propose un savoureux amalgame de rock, de jazz et de musique contemporaine sous forme d’un trio de "musique de chambre in opposition" .

Polyglottes, les membres de VOLAPÜK le sont incontestablement, et ils le prouvent encore avec ce nouvel opus, riche de nouvelles couleurs. A la batterie et aux claviers de Guigou CHENEVIER (ETRON FOU LELOUBLAN, ENCORE + GRANDE, LES BATTERIES, OCTAVO…), aux clarinettes de Michel MANDEL (auteur d’un CD chez Gazul) et au violoncelle de Guillaume SAUREL (PINCE OREILLE) sont venues s’ajouter, depuis deux ans, les cordes du violon de TAKUMI FUKUSHIMA, qui s’était illustrée au début des années 90 dans le groupe de la chanteuse japonaise HACO, AFTER DINNER, et qui se produit aussi actuellement avec la compagnie française de danse KUBILAÏ KHAN et le groupe tchèque RÂLE.

C’est avec beaucoup de naturel et de finesse que le violon s’ajoute à la palette instrumentale de VOLAPÜK, ce qui nous vaut de beaux contrepoints avec le violoncelle, par exemple, mais aussi un étonnant duo (Medication & Yoghurt) avec la marimba (xylophone d’origine africaine) jouée par Guigou CHENEVIER ! Autre surprise, ce dernier joue aussi de la sanza ! Les deux instruments africains prêtent du reste chacun leur nom à un morceau tandis qu’ailleurs Michel MANDEL use du taragot (hautbois est-européen). C’est dire si le rock de chambre "volapükien" s’est paré de consonances ethniques immanquables, allant jusqu’à adopter une teinte fortement orientale sur Nusrat (clin d’œil à l’imposant chanteur de qawwali pakistanais Nusrat Fateh ALI KHAN) et bien sûr dans Valse chinoise.

Avec cet humour et cette insolence qui lui sont propres, VOLAPÜK digère ainsi sonorités et mélodies empruntées aux quatre coins de la planète, et même le compositeur suédois Lars HOLLMER (SAMLA MAMMAS MANNA) s’est pris au jeu puisqu’il a offert au groupe un morceau qui lui va comme un gant et judicieusement intitulé Voilà Pük !

L’album s’achève sur un grand classique de VOLAPÜK, L’œuf d’Apük, une fable "rocam-burlesque" à la morale en queue de poisson qui fait se demander si VOLAPÜK ne se prend pas pour le nombril des langues du monde ! C’est assez compréhensible, après tout !

Traverses

863 - Nils Petter Molvaer "Hamada"

01.-Exhumation
02.-Sabkah
03.-Icy Altitude
04.-Friction
05.-Monocline
06.-Soft Moon Shine
07.-Monocline Revisited
08.-Cruel Altitude
09.-Lahar
10.-Anticline

Nils Petter Molvær: trumpet, voices, beat programming, sound carpet, programming, metal percussion;
Eivind Aarset: guitars, programming, bass, editing and arranging;
Audun Erlien: bass;
Audun Kleive: drums, editing;
Jan Bang: live sampling, field recording, programming, editing and mixing

Hamada sounds unlike anything Molvær has done before, though it would be impossible for him to have achieved it without traveling the path he has since the groundbreaking Khmer (ECM, 1997). Stunning growth and unexpected directional shifts make Hamada one of Molvær's most moving and challenging records to date.
AllAboutJazz

862 - Diane Labrosse "La face cachée des choses"


Diane Labrosse nous présente un premier disque solo — également premier disque solo chez Ambiances Magnétiques — une musique pour échantillonneur numérique. Face cachée des choses est une collection de sons bruts, parfois somptueux, non-aimables dans bien des cas. Un inventaire d’appareils, un étalage d’outils, un tas de machins, une série de traitements.

Photos de voyages, promenades solitaires, soirées euphoriques, nuits calmes, moments d’anxiété, après-midi de vie ordinaire, une toute petite touche d’exhibitionnisme et beaucoup de grenouilles. Une musique user friendly, électroacoustique ménagée, orgues de bizarreries, petits ensembles d’animaux, solistes méconnus…

«Comme la tortue, je travaille lentement et je traîne ma maison avec moi, je l’ai mise dans ce disque, mais sans le piano, pas d’instruments de musique, seulement une face cachée des choses.»

actuellecd

Disponible chez Orkhêstra.

861 - Pharoah Sanders "Save Our children"

vi, vi, .... supprimé.
Les majors, toujours les majors.

22.4.09

860 - Hubert MONTAGNER "Y a t'il une place pour l'enfant dans notre société"

Le Président de la République et son gouvernement n’aiment pas les enfants

Y a-t-il une place pour l’enfant dans la société française ?

Alors que le monde s’apprête à célébrer le XX ème anniversaire de la Charte Internationale des Droits de l’Enfant, il est infiniment regrettable que la “société des adultes” n’accorde toujours pas aux enfants la place qui devrait leur revenir, et le respect qui devrait leur être dû. Les propos, décisions et mesures du Président de la République française et de son gouvernement en fournissent une illustration caricaturale. Malheureusement, l’opinion publique qu’ils anesthésient et brutalisent n’est pas vraiment consciente que la condition de nombreux enfants est précaire dans une jungle de pouvoirs et d’égoïsmes qui génèrent peurs, stress, blocages affectifs et inhibitions, inquiétude, anxiété et angoisse, “troubles” somatiques et psychiques. Ou alors, les enfants sont “oubliés” ou niés. Quelques exemple sont particulièrement édifiants.

* La suppression de maternités sans considération ou évaluation sérieuse des conséquences humaines et médicales, parfois graves pour la mère et son bébé.

* La remise en question larvée de la durée du congé de maternité (propos récents du Président de la République) après “le retour en fanfare” de la Garde des Sceaux aux affaires politiques quatre jours après avoir mis un bébé au monde. Ce qui met implicitement en cause la durée actuelle du congé parental à l’occasion d’une naissance. Evidemment, tant mieux pour elle si son accouchement s’est bien passé et si son bébé se porte comme un charme. Tant mieux pour elle si un ou des tiers ont pu garder le bébé à son retour dans son ministère. Mais, la garde des Sceaux paraît ignorer dans sa superbe les difficultés, contraintes, obligations et souffrances qui nécessitent pour de nombreuses mamans un arrêt de travail d’une durée de plusieurs semaines, parfois des mois, avant et après l’accouchement. Elle n’a pas eu un mot pour elles. En tout cas, on ne l’a pas entendu. En outre, de toute évidence, elle ne sait pas que, tout au long de l’après-naissance, les interactions accordées entre la mère et son bébé sont nécessaires pour qu’un attachement “sécure” s’installe entre eux. Il faut bien plus de quatre jours pour que l’attachement se consolide. Le plus souvent, plusieurs semaines sont nécessaires pour que les deux personnes puissent s’ajuster l’une à l’autre dans leurs rythmes, leurs comportements, leurs émotions et leur affectivité, et pour que le père et la fratrie puissent trouver leur place. C’est encore plus compliqué lorsque les mères vivent seules, dans la détresse ou sans attache familiale. Quel égoïsme !

* L’insuffisance qualitative et quantitative des structures d’accueil pour la petite enfance (crèches et structures apparentées), alors que la natalité en France est la plus forte d’Europe ... et du monde occidental.

* L’insuffisance ou l’inexistence dans ces structures de places réservées aux enfants porteurs d’un handicap, aux enfants “border line” et aux enfants dont les parents sont issus de l’immigration, en particulier quand leurs revenus ne leur permettent pas d’envisager cette possibilité (les crèches ne sont pas gratuites).

* La négation de l’importance du rythme veille-sommeil dans la croissance, le développement et les équilibres de l’enfant, c’est-à-dire la succession des épisodes de sommeil au cours des 24 heures, en particulier la ou les siestes. On a en effet entendule Ministre de l’Education Nationale s’étonner qu’il faille assurer aux professeurs des écoles une “formation bac +5” pour qu’ils fassent “faire la sieste” aux enfants de l’école maternelle. C’est évidemment indigne. Pourquoi le Ministre ne reste-t-il pas au moins une journée dans les écoles qu’il visite plutôt que frimer devant les caméras ? Il constaterait alors que la grande majorité des enfants de la petite section et de la moyenne section ont besoin d’une sieste reconstituante à la mi-journée (avec des visites renouvelées, il pourrait enfin apprécier l’importance de l’école maternelle dans le développement corporel et cérébral de l’enfant). La méconnaissance ou le non respect de la sieste dans la famille, à la crèche, à l’école maternelle et ailleurs, ont logiquement pour conséquence une diminution de la durée du sommeil quotidien. Par ailleurs, toutes les études récentes montrent que, à tous les âges, la durée du sommeil nocturne a diminué au cours des vingt dernières années. En conséquence de la diminution de la durée du sommeil nocturne et du non respect de la sieste, on réduit logiquement les capacités de récupération physique, physiologique, mentale et intellectuelle de l’enfant, mais aussi sa vigilance, ses capacités d’attention et de traitement de l’information. On perturbe sa croissance, ses équilibres affectifs et biologiques, ses capacités de mémorisation et la consolidation de ses apprentissages. Que fait le Ministre de l’Education Nationale pour prendre en compte cette réalité ? RIEN, sinon fustiger les enseignants d’école maternelle soucieux de respecter le rythme veille-sommeil des enfants.

* L’absence de stratégies et lieux d’accueil appropriés pour recevoir les enfants et leur famille dans les différentes structures de vie et d’éducation, parfois de soins, pour la petite enfance, notamment quand ils sont en difficulté et présentent des particularités biologiques ou psychologiques qui en font des personnes “pas comme les autres”.

* Le lancement de l’idée de créer des jardins d’éveil pour garder les jeunes enfants, sans aucune réflexion ou conceptualisation. Ce sont des coquilles vides, “justifiées” notamment par le colloque “L’école à deux ans : est-ce bon pour l’enfant ?” qui s’est tenu le 1er avril 2006 à l’Assemblée Nationale, et l’ouvrage collectif publié en août 2006 par les Editions Odile Jacob. J’ai participé à ce colloque pour expliquer pourquoi il est nécessaire d’améliorer les structures existantes (crèches, écoles maternelles ...), et non pas pour demander la suppression de l’une ou l’autre. Si on se fonde sur la recherche fondamentale, les observations cliniques et le vécu des éducateurs et enseignants, il faut rénover les structures d’accueil et en créer de nouvelles. Elles doivent avoir pour mission d’accueillir tous les enfants, sans exclusive, et donc être gratuites (il est important qu’elles soient sous la responsabilité d’une équipe pluridisciplinaire, constituée notamment de Professeurs des écoles : pour plus de précisions, voir le document “les crèches-écoles enfantines”). De toute évidence, avec les jardins d’éveil, le projet du gouvernement (et pas seulement des deux sénateurs qui l’ont rédigé), est de créer des structures privées dont la logique serait le profit : non fondées sur un accueil optimisé des enfants et de leur famille, et sur un aménagement approprié du temps et des espaces, elles auraient pour objectif et finalité de rapporter de l’argent à leurs promoteurs et constructeurs, c’est-à-dire d’obéir à une logique marchande. Le Président de la République et le gouvernement penseraient-il à des amis patrons d’entreprise ?

* L’absence de réflexion véritable sur les finalités, le fonctionnement et l’organisation de l’école maternelle pour tous les enfants, sans laisser un seul au bord de la route. Alors que tout le monde s’accorde à reconnaître son importance, les “décideurs” et les autres responsables du système éducatif la laissent volontairement dans le flou. Pauline KERGOMARD et ses amis pédagogues doivent se retourner dans leur tombe devant les menaces qui pèsent sur l’école maternelle qu’elles ont inventée au XIX ème siècle, et que de nombreux pays nous envient. L’absence de définition claire des finalités de l’école maternelle, de son organisation et de son fonctionnement, la rend vulnérable et ouverte à tous les appétits ou idéologies. Allons-nous permettre qu’elle soit démantelée et/ou bradée pour augmenter les profits de quelques-uns ?

* L’aménagement du temps scolaire à contretemps des rythmes et du développement des enfants ... de tous les enfants, mais surtout ceux qui sont en difficulté, l’organisation de la journée à l’école étant la même de la petite section de l’école maternelle (enfants de trois à quatre ans, parfois de deux à trois ans) au CM2 (écoliers de dix à onze ans). Le passage généralisé de la semaine de quatre jours et demi à la semaine de quatre jours entraîne une augmentation de la pression relationnelle et intellectuelle sur les enfants car les enseignants doivent faire en quatre jours ce qu’ils faisaient en quatre jours et demi. Sous la pression de la hiérarchie, mais aussi parce qu’ils sont convaincus de cette “nécessité”, ils privilégient “logiquement” les apprentissages des “fondamentaux” (vocabulaire, grammaire, syntaxe de la langue française ; calcul et mathématiques). Il ne reste plus de temps suffisant pour les autres apprentissages et activités (arts plastiques, musique, chant choral, biologie, histoire, géographie, découverte de l’environnement ...), et aussi pour les moments de détente, soupapes absolument nécessaires, surtout lorsque les enfants sont en difficulté. Il est fréquent que le manque de temps dans la journée entraîne également une augmentation horaire de la journée scolaire la plus longue du monde parce que, faute de temps suffisant dans la journée (“on n’y arrive pas” disent-ils), un nombre non négligeable d’enseignants prolongent l’après-midi scolaire jusqu’à 16h.40, 16h.50 ou au delà. Il faut ajouter le temps consacré aux devoirs à la maison alors qu’ils sont interdits par une dizaine de circulaires ministérielles. Que deviennent en fin d’après-midi les temps d’activités ludiques, d’apaisement, de sécurité affective, de tendresse ... avec les parents et les autres partenaires familiaux ou familiers ? La France a ainsi la “super journée” la plus longue du monde. Pourtant, le Ministre de l’Education Nationale qui a institué la semaine de quatre jours, aggravant ainsi les difficultés des enfants vulnérables, en souffrance ... se répand maintenant dans les médias en disant qu’il est contre cette semaine. Où est la cohérence ? Faut-il rappeler que, pour imposer cette semaine, il a tenté de disqualifier les scientifiques en affirmant dans les médias que la chronobiologie est une spécificité française ! Ses propos sont non seulement diffamatoires, mais également stupides. N’importe qui peut “cliquer” chronobiologie ou rythmes biologiques sur internet, et constater la richesse de ce champ disciplinaire et pluridisciplinaire.

* L’aggravation en classe de la pression intellectuelle et relationnelle avec la forte augmentation du poids des “fondamentaux” au cours de chaque journée scolaire, combinée à la semaine de quatre jours, encore plus dévastatrice, surtout pour les enfants en difficulté. Les dégâts sont évidents : en 2008-2009, la grande majorité des enfants de l’école élémentaires sont fatigués, souvent épuisés ... mais également nombre d’enseignants. On peut faire l’hypothèse forte que les consultations des parents auprès du médecin généraliste, du pédiatre ou du pédopsychiatre, ont été motivées et sont toujours motivées non par les maladies infantiles, mais par l’état de fatigue, les difficultés d’endormissement, les réveils et cauchemars nocturnes, les “troubles du comportement” (conduites autocentrées, évitements, fuites, “hyperactivité”, agressions-destructions, conduites étranges...). Avec pour corollaire la prescription accrue de béquilles chimiques par des médecins décontenancés et dépourvus “d’autres moyens thérapeutiques”. On peut pronostiquer que la France va consolider sa place de championne du monde de la consommation de tranquillisants, somnifères, psychotropes ...

* Les espaces scolaires insuffisants, négligés, pauvres, fermés sur eux-mêmes, anxiogènes ... non aménagés pour que les enfants puissent construire des alliances du corps et de la pensée. Les toilettes sont souvent dans un état lamentable.

* La programmation de la suppression des RASED alors qu’il faudrait augmenter leur nombre, ainsi que la durée et la fréquence de leurs “interventions” auprès des enfants en difficulté. Comment expliquer la “confusion” persistante du Ministère de l’Education Nationale, et du ministre lui-même, entre le soutien scolaire apporté quotidiennement aux élèves par le maître dans la classe et le soutien psychologique et de reconstruction de l’enfant par les RASED ? Sous prétexte que sur leurs 26 heures “décrétées” pour la semaine, les enseignants doivent deux heures de “service” devant des enfants “puisque” que le temps scolaire des enfants “n’est que” de 24 heures. Les patachons du Ministère planifient les moments de soutien (quel soutien ?) en dehors de la journée scolaire et aux pires moments :

- à 16h.30, les enfants sont fatigués, voire épuisés, surtout ceux qui sont en difficulté ... et bâillent déjà beaucoup, s’affalent sur la table ... au début de l’après-midi quand cela n’est pas à la fin de la matinée ;

- à la mi-journée, la neurobiologie a révélé qu’il y a une dépression de la vigilance corticale (du cerveau) ;

- avant 09h.00 (souvent 09h.30), il faut aux enfants en difficulté beaucoup plus de temps qu’aux autres pour retrouver un niveau de vigilance et d’attention sélective qui leur permette de donner sens et signification au message du maître, donc de comprendre et d’apprendre. Comment pourraient-ils bénéficier d’un soutien réellement efficace avant 08h.30 ? On ne s’y prendrait pas autrement si on voulait aggraver les difficultés des enfants à comprendre et apprendre, surtout ceux qui cumulent les difficultés personnelles, familiales, scolaires, sociales et autres. Le Président de la République et son gouvernement ont renforcé une école à deux vitesses, rejetant ainsi les plus vulnérables, démunis, en souffrance ... vers l’échec et la marginalisation. Et on parle d’intégration ?

* Les fichage et bases de données scolaires qui permettent de suivre les enfants (et les familles) “à la trace”, et conduisent donc à des risques de stigmatisation et de ségrégation de ceux qui “ne sont pas comme les autres”.

* L’insuffisance dans la vie quotidienne de lieux récréatifs, sportifs, culturels et autres réservés aux enfants de tous âges. Où peuvent-ils “se poser”, s’apaiser, canaliser leur trop plein de mouvement et/ou d’agressivité ? Ainsi se trouvent favorisée l’aggravation de l’auto-exclusion de la vie sociale et de la marginalité, des conduites autocentrées, des évitements d’autrui, des fuites dans la drogue, l’alcool, le suicide ... la violence.

* Le délabrement ou la détérioration persistante des structures de prévention et de soins qui accueillent les enfants en difficultés. On peut ajouter l’absence de propositions claires, concrètes et matérielles pour améliorer les structures spécialisées (hôpitaux de jour, I.M.E., I.T.E.P...), et les ouvrir sur la société de façon intelligente.

* La disparition des intersecteurs pédo-psychiatriques, ou leur réduction à la plus simple expression.

* L’institutionnalisation de la prison pour les enfants de treize ans (douze ans dans le projet initial).

Face à ces réalités, on comprend mieux les propos du Ministre des Affaires Etrangères qui s’interrogeait sur la pertinence du maintien d’un Secrétariat d’Etat aux Droits de l’Homme.


Hubert MONTAGNER, Psychophysiologiste, Professeur des Universités en retraite, ancien Directeur de Recherche à l’INSERM, ancien Directeur de l’Unité 70 de l’INSERM « Enfance Inadaptée ».


Source : Médiapart

859 - petite pause


Encore quelques temps....

17.4.09

858 - Talk Talk "Laughing Stock"


Le 5e.
Le dernier.
Le chef-d'oeuvre.
Le chant du cygne.

Après, Mark Hollis s'en est allé, seul, réaliser une oeuvre très personnelle, tout aussi bouleversante.

Après, certains sont allés former O'rang, jaillissement incertain d'une création que l'on pensait éteinte dans le monde de la "pop" (pfffff, la "pop", quel truc de commercial !) où déjà se redessinent de nouvelles frontières, toujours plus loin.

Et encore après, vous connaissez l'histoire d'un certain Rustin Man... ex-bassiste de Talk Talk.

Peut-être y aura t'il un jour des nouvelles des uns et des autres.
Que devient Mark Hollis ?

Lee Harris - drums
Mark Feltham - harmonica
Martin Ditcham - percussion
Mark Hollis - vocals, guitar, piano, organ
Tim Friese-Greene - organ, piano, harmonium
Levine Andrade, Stephen Tees, George Robertson, Gavyn Wright, Jack Glickman, Wilf Gibson, Garfield Jackson - viola
Simon Edwards, Ernest Mothle - acoustic bass
Roger Smith, Paul Kegg - cello
Henry Lowther - trumpet, flugel horn
Dave White - contra bass clarinet

857 - Talk Talk "Spirit of Eden"




Le mystère restera entier.

Comment un groupe "pop" (genre musique pour boîtes et pour danser,) bien dans le ton de cette époque à paillettes, mue et propose une musique aussi organique, dense, puissante, une musique qui "découpe" le silence.

Tout a déjà été dit sur Talk Talk, il ne reste plus qu'à écouter cet ovni sonore, pur moment d'émotion brute, sans filtres.

Mark Hollis (chant+claviers+guitare)
Tim Friese-Greene (claviers+guitare)
Paul Webb (basse)
Lee Harris (batterie + divers)

856 - Joëlle Léandre et William Parker "Contrabasses"


Superbe "portrait" de Joëlle Léandre sur All About Jazz qui commence par :

"You're playing like Jimi Hendrix." That was the nicest compliment that French bassist Joelle Leandre received in her first tour of Israel and the Palestinian Authority in late November, 2007.

Contrabasses a été enregistré au festival "Sons d'Hivers" en 1998.
4 duos + 2 solos.
Toujours (?) dans le veine de l'improvisation, voici une oeuvre majeure.

A mettre sur la même montagne (au sommet infini) que le superbe trio formé par Anthony Braxton, Milford Graves et ... William Parker pour "Beyond Quantum".

Vous voilà avertiEs.

16.4.09

855 - Sylvie Courvoisier Joëlle Léandre Susie Ibarra "Passaggio"



Not your conventional modern jazz-based piano trio, these highly regarded improvisers pursue circular and open-ended dialogue during this vibrant set recorded in the studio and in concert. Pianist Sylvie Courvoisier works through many of these multi-faceted frameworks via Cecil Taylor-like excursions amid rumbling lower-register dynamics and sinuous chord clusters. Bassist Joëlle Léandre and drummer Susie Ibarra are afforded equal parts soloing space, where they expound upon previously stated themes. On pieces such as "Taktlos 3" (recorded live), the trio embarks upon a crash-and-burn free jazz methodology, featuring Ibarra's tumultuous polyrhythms and Courvoisier's fragmented progressions, whereas Léandre provides the snaking bottom end with rapidly executed arco lines or complexly constructed fabrics of sound. Some of these works are introspective, where the artists' serve as colorists in combination with purposeful call-and-response-type dialogue. Nothing overtly new or groundbreaking, yet this 2002 release presents the listener with a hearty program brought to you by three superb improvisers. ~ Glenn Astarita, All Music Guide

854 - Noël Akchoté "Lust Corner" : duos avec Marc Ribot et Eugene Chadbourne






Photos de Nobuyoshi Araki.

This is nothing if not a rather weird record. Frenchman Noel Akchote performs six guitar duets apiece with either Marc Ribot or Eugene Chadbourne. Four of the songs are by Ornette Coleman, four are Akchote originals that could have been written by Ornette. Two are collaborations, while Chadbourne contributed "Dirt" (a spacy country-blues number with a vocal), and "Body and Soul" is eccentrically deconstructed. Some of the performances throw away the themes quickly in favor of tonal distortions and feedback. A few of the slower numbers, such as "New York" and "Chesire Hotel," are more thoughtful but no less bizarre. The two guitarists (whether it be Ribot or Chadbourne) constantly echo each other, often out of time and sometimes in different keys. There are dull stretches, but no performance lacks intensity and passion, along with a taste of the absurd. For selective tastes.

All Music

853 - Gérard SIRACUSA à Assier


Solo batterie, le samedi 1er août 2009, 21h, Assier, Lot.
Concert dans la cour du château, festival n° 24

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Non, non, pas d'extraits, pas de liens.

852 - OGM, les résultats


Rendements médiocres aux Etats-Unis, impact sanitaire catastrophique en Argentine, interdiction du MON810 en Allemagne...

Tout cela en 24 heures : un mardi noir pour les OGM. D'autant que ces révélations font suite à une longue série de mauvaises nouvelles.

Quand la citrouille redevient fléau...

C'est clair, là, non ?
Assez clair ?
Pas assez ?
Pas encore assez ?

15.4.09

851 - Joelle Léandre et Danielle Palardy Roger "Tricotage"


Fabio Rojas in Musicworks :

New-musicians have taught us the valuable lesson that good music can be made with any sound, even those that were never meant to be made on a musical instrument. It might be argued that new genres of music are born when musicians take an object and make it produce new-musical sounds; witness hiphop and the advent of turntablism, or the multiphonic saxo phone playing of the ’60s American jaz avant-garde. Joëlle Léandre and Danielle Roger show that this tradition of innovation is alive and well, and Tricotage documents their recent effort Fans of Léandre won’t be disappointed Recordings like Tricotage show why she is and will continue to be one of the most outstanding contrabass players in any style of music. She consistently displays a well-developed personal vocabulary on the contrabass and puts it to good use.

The album is rather short, at fortyone minutes of free improvisation between Léandre and Roger. Léandre-ites will immediately recognize her style pizzicato, voice-like attacks mixed with often gritty arco work. Roger takes a complementary approach—she chooses to avoid loud, disruptive events like rim-shots and squeaking snare drumheads, and instead uses small bells, a lot of brush work, very occasional cymbals, and a constant trickle of mezzo-piano chatter on the middle drums. This approach is successful because it allows Roger to evoke rich textures without overwhelming the acoustic contrabass.

The flrst seconds of the recording will give the listener a teste of what is to come. Roger uses brushes to create tension by playing a sort of drum roll for a few moments, and then the release comes when Léandre enters with her sig nature chattering bass. The highlight for me is track three, Come on on on on, where it all comes together in a delicate five-minute conversation between snare drum and bass.

Each track features a different side of Léandre and Roger’s playing. Track four might be called "squeaky and plucky" and track five "nice classical bowing. " The sixth track seems dedicated to the evocation of anxiety and its release, and the seventh to a jarring rhythmic theme. The CD ends with a brief vocalese discourse by Léandre, framed by Roger drumming.

This CD contains some good moments, and I think that any fan of this music would be happy to own a copy. Among works by Léandre, I would definitely rate it as one of the better recordings because of the role that texture plays. Roger’s restraint allows for a great deal of artistry and joy to come out. The best thing for me was to discover Danielle Roger. Not being familiar with the creative music scene in Canada, I have never heard Roger play and after hearing Tricotage, I hope to hear more of her.


Chris Blackford in Rubberneck :
In stark contrast, Tricotage is stylistically settled and explores in detail a single area of the improvising spectrum. A consummate piece of improvisation, Léandre and percussionist Roger show a level of awareness of each other that is enviable, interacting as they do in almost effortless dialogue. Each of the nine splendidly crafted pieces has a distinct identity but is connected by a unity of purpose and approach. The music is delicate, sometimes brittle but never flimsy, contrasting a range of restrained almost understated sounds with more positive gestures. Léandre’s arco playing can often be poignant, even heart-rending but she is equally capable of producing a smile on her listener’s face with playful and even throwaway gestures.

Frank Rubolino in Cadence :

Léandre is very much at home in the duet setting having used this format on several recent recordings with different partners and instrumentation. On, she and drummer Roger speak in very personal tones that bring out the esthetic beauty of their two instruments. Léandre initiates the action with a vigorous display of arco playing, to which Roger simultaneously responds with a deft, sensitive drum touch. Roger uses bells cymbals, and other percussion devices to establish a serene mood. This state is temporary for she becomes more aggressive in response to the physicality displayed by Léandre. The bassist moves gracefully from bowing to plucking and back again, projecting hugely rich tones containing muscular strength and power. In step, Roger shrouds the output with quickly emerging splats of brush and stick work to set a galloping pace for the two women.

The program consists of nine exercises in bass/ drum intercommunication. Either artist is likely to set the direction. On Jeux de mains, Roger uses her hands and palms to rub abrasive textures into the song, which causes Léandre to become somewhat percussive herself as she aggressively taps the strings The rhythm patterns are not completely atonal. An occasional tangible beat will suddenly emerge and then flee as quickly as it appeared. On au clair de lune, Léandre plays a mournful strain while Roger is in complete contrast with spontaneous and rapid spitfires of sound. Throughout, the music is cloaked in density and weightiness. The foreboding overtones give way to hopefulness and then recede back in an undercurrent of darkness. Léandre vocally injects the spirit of the Native American on Coupes blanches, and the ethnic beat of Roger matches. These duets represent two very talented artists. painting a formidable picture of intense audibility. There is no need for any other instrument on this set. Léandre and Roger say it all.


Luc Bouquet in ImproJazz #71 :
Première rencontre? Rien ne nous l’indique, si ce n’est cette force des premières fois, tellement perceptible ici. À Joëlle la terre, l’enracinement, le terreau constructif. À Danielle la fausse fragilité, la légèreté céleste. L’une navigue entre jazz affranchi, improvisation radicale et musique contemporaine. L’autre surfe entre rock d’avant-garde, musique improvisée et conte musicale. L’une est autodidacte, l’autre pas. L’une voyage beaucoup, l’autre moins. Mais de cela, l’auditeur n’a cure et il a raison. Pas de spectaculaire ici mais de la présence avant tout. L’archet rapide, les balais tournoient, Joëlle cite un clair de lune, un chant tribal indien surgit, l’imprévue s’invite, ce vieil inattendue est encore au rendez-vous. C’est l’histoire des rencontres, des combats menés contre vents et marées. C’est l’histoire des décalages horaires, des fatigues et des courbatures. C’est l’histoire d’une musique (et de ces musiciens) qu’aucun marchand ne pourra jamais pervertir. C’est la rencontre de deux musiciennes qui jouent et tissent ensemble. Nous en sommes ici les témoins privilégiés.

Pierre Durr in Revue & Corrigée :

Tricoter: 1. remuer vivement les jambes pour courir, pédaler… 2. battre… 3. une maille à l’endroit, une maille à l’envers… il y a un peu de tout cela: en guise de guibolles ou d’aiguilles, une contrebasse et des percussions.

Tricoteuses: 1. personnes qui tricotent. 2. surnom donné pendant la révolution française aux femmes qui assistaient aux séances de la Convention et/ou de la machine à Guillotin. On se rappelle les fameuses tricoteuses que furent, il y a une quinzaine d’années, Lindsay Cooper, Maggie Nicols et, déjà, Joëlle Léandre (cf. Live at the Bastille). Revendication politique liée au FIG (Feminist Improvising Group)?

Y a-t-il ici une quelconque revendication? Sinon celle de deux musiciennes de se retrouver et de nous communiquer quelques instants tissés avec force et délicatesse dans une laine brute?

Enregistré à Montréal, cette knitting factory de poche subit aussi l’influence locale, en nous invitant à une sorte de rituel indien, invocation aux forces naturelles (coupes blanches).

13.4.09

849 - Annelies Monseré "Helder"



Annelies Monseré is a songwriter and musician based in the beautiful city of Ghent in Belgium and her debut album is a singular, embracing experience that mixes timelessly stark songs with a seeming disregard for convention or precedent. 'Helder' feels like a handwritten diary fleshed out with sublime piano-led melodies and penetrating vocals that situate themselves close to Mariska Baars' Soccer Committee Or Cat Power's Chan Marshall, to whom she's often compared. When Monseré plays she allows each note to speak clearly and simply and toys with a childlike naivety which is impossible not to fall in love with. There are faint echoes of early Stina Nordenstam or Empress in Monseré's delivery and the weathered fingerprint of shoegaze is buried somewhere deep in the mix for good measure. 'Helder' opens with 'We'll Dance' - a slow-burning piece of unfettered emotion that's ineffably beautiful yet almost dangerously volatile at one and the same time, teetering on the brink of something you just can't quite put your finger on. The lyrics are uttered slowly and cautiously, like someone whispering quietly in your ear, and when the track comes to its satisfying close you find yourself deep into uncharted musical territory with a comfortingly familiar voice for company. With rumors that the second Annelies Monseré album will be released on Type Records next year it's worth catching up now - this is an undiscovered gem of a record that will haunt you for the weeks and months to come, just the kind of album to distract you from our rather disappointing summer. Essential purchase.

Boomkat

Mélancolique, fragile, délicat, austère, dépouillé, parcimonieux, sobre, abouti.... le premier alboume paru en 2005 est déjà un classique. Il ne tient qu'à vous de l'acheter en masse.