31.3.08

425 - PASOLINI

« Quand les ouvriers de Turin et de Milan commenceront à lutter aussi pour une réelle démocratisation de cet appareil fasciste qu’est la télé, on pourra réellement commencer à espérer. Mais tant que tous, bourgeois et ouvriers, s’amasseront devant leur téléviseur pour se laisser humilier de cette façon, il ne nous restera que l’impuissance du désespoir ».

Pier Paolo Pasolini 1972

424 - Un power-trio du Nord : SCORCH Trio



RAOUL BJÖRKENHEIM : guitare
INGEBRIGT HÅKER FLATEN : basse
PAAL NILSEN LOVE : batterie

C'est un coup d'essai, le premier (alors que l'alboume trois parait ces jours-ci).
Alors soyons ouvert aux essais.

Cependant, le passant sait que ce trio est mené par un musicien d'exception.
Fils putatif d'Hendrix et de Coltrane, selon certains critiques assermentés.

Il faut oser reprendre l'esprit jazz-rock là où les défricheurs l'ont laissé : dans les doigts des moulineurs du vide qui l'ont rendu insipide et pompeux.

Déjà, allez les voir sur scène, comme ça, en passant. C'est furieusement énergisant. Cela fait longtemps que le "concept" de power-trio était à reprendre. C'est le cas, désormais. Ayé !

Bienvenue à Scorch Trio et à ces 3 musiciens (?) aux noms imprononçables.

(lien là où vous savez)

423 - Une éclaircie ?


29.3.08

422 - Le Trio de Yaron HERMAN


Attention : surdouéS (selon la presse et les critiques, mais parfois la presse ne ment pas et les critiques... le sont !).

Comme il n'est pas question de vous influencer, écoutez d'abord.
Mais je dois quand même vous avertir, c'est très très détonnant.
Ce trio là, et en premier lieu le pianiste qui le mène et est propulsé, est l'une des plus belles arrivées dans le monde des ... trios.
Et de la musique.

L'intime épouse le jubilatoire, la retenue accompagne les thèmes débridés, Yaron et ses acolytes (complices ET coupables car brillants soutiens) nous emmènent sur le terrain de l'émotion et du plaisir.




Yaron Herman, piano
Matt Brewer, contrebasse
Gerald Cleaver, batterie

(lien là où vous savez)

421 - "En route pour la Joie", disaient-ils...


CD 1

En route pour la joie
Un jour en France
Long time man (live)
Ces gens la
Back to you
Le fleuve
La bas
A ton étoile ( tiersen)
Lulluby
One trip one noise (remix)
Septembre en attendant
Pyromane
Comme elle vient
What i need (live)
Oublié (live)
Tostaky
Dirty

CD 2

La rage (live)
Le zen émoi
L'homme pressé
Aux sombres héros de l'amer
Lolita nie en bloc
A la longue
Toujours être ailleurs
A ton étoile
Oublié (remix)
Lazy (démo)
La chaleur
One trip one noise
The holy economic war
Drunken sailors
Pictures of yourself
les ecorchés (live)
working class heros

CD 3

A l'arriere des taxis
Here it come to slowy
Elle va où elle veut
The caméleon
Marlene
Twilight zone
Song for JLP
Hoo Doo
Volontaire
Ici Paris
I want you (version studio)
No No No
Les écorchés ( remix)
Fin de siècle
Helter Skelter

C'était en 2000...

(lien vous savez où)

420 - 13 Blues par Thee Silver Mt Zion & etc.....


Déjà, avec un nom pareil, imprononçable pour un "causeur" moyen à la radio, il y a comme un "parti revendiqué" non-commercial.

Vous y ajoutez la durée moyenne des 4 derniers titres (passés les 12 premiers titres brefs et ... brefs), de 13 à 16 minutes, et voilà comment tuer définitivement un alboume résolument pas dans les taquets des formats radio.

Alors voilà, les choses sont simples.

Il suffit juste d'entrer.
Simplement d'entrer.
Et tout alors apparait immédiatement et définitivement superbe.
Suffit juste d'entrer (ter).

Pour arriver à percevoir l'engagement artistique de ces têtes de pioches aux guitares et voix et violons et chœurs et batterie et .... tout ça.

Pour la petite histoire, c'est avec quelques hurluberlus de ce groupe canadien que l'immense Vic Chesnutt a réalisé son alboume essentiel publié par là en passant.

La très grande classe, en somme.

(liens là où vous savez)

419 - Beth GIBBONS & Rustin MAN "Live Barcelone février 2003"

LIVE BARCELONE
Février 2003


(lien là où vous savez...)

28.3.08

418 - Si tu passes par Latronquière...


Là où est la flèche, c'est dans un coin loin de tout et près de nous...
Latronquière, à la campagne...



C'est le samedi 4 avril, vous avez le temps de réserver...

27.3.08

417 - "les rêveurs" par John ZORN


1. Mow Mow
2. Uluwati
3. Ride on Cottonfair
4. Anulikwutsayl
5. Toys
6. Of Wonder and Certainty
7. Mystic Circles
8. Nekashim
9. Exodus
10. Forbidden Tears
11. Raksasa


Joey Baron: Drums
Trevor Dunn: Bass
Marc Ribot: Guitars
Jamie Saft: Keyboards
Kenny Wollesen: Vibes
John Zorn: Alto Sax
Cyro Baptista: Percussion

Musique du monde, minimalisme, une touche de jazz, du funk et du surf, de la musique de films....
Très très proche du "Filmworks XIX", cet alboume s'éloigne singulièrement des dernières furies (punk-trash) publiées récemment, ces manifestes à la folie furieuse et à la liberté des sons.
La palette est immense, la musique toujours aussi essentielle.
Fermez les yeux...

(lien là où vous savez)

26.3.08

416 - Humair Ducret Chevillon Eskelin : Liberté surveillée


C’est dans la chaleur torride du Centre Culturel Suisse à Paris, que Daniel Humair a enregistré trois jours durant son nouveau disque (nous étions au mois de juin). Avec lui son trio, avec lequel il avait déjà gravé quatre titres « Quatre fois trois » (notamment la géniale reprise des Oignons de Sidney Bechet) et Ellery Eskelin, saxophoniste majeur de la scène actuelle.

La très bonne idée, c’est d’avoir enregistré, non pas dans l’atmosphère un peu castratrice du studio, mais devant un public venu en nombre. La musique s’en ressent bien entendu, les morceaux sont étirés, les changements de cap fréquents. Jusqu’à un certain point : on n’est pas non plus dans l’atmosphère d’un club et la musique ne part pas à droite et à gauche. Liberté Surveillé, on nous avait prévenu.

Dans ce double album (là aussi c’est plutôt rare et c’est à souligner), il y a la fougue et l’inventivité de ce trio résolument tourné vers la modernité, cette volonté d’arpenter des terrains vierges. On pouvait compter là dessus avec Ducret par exemple, dont on redécouvre avec plaisir, le versant plus « jazz » de son jeu. Moins de saturations, plus d’architecture, et toujours cette fabuleuse assise rythmique. Modernité donc et ceci sur un répertoire des plus pertinents, quelques classiques que connaissent ceux qui suivent les différentes aventures de Daniel Humair (Kühn, Jeanneau, Portal), un thème plus avant-gardiste sous forme de questions-réponses (Marc Ducret). Deux ballades de toute beauté aussi, Salinas de Kühn, et Ira Song du batteur où Chevillon fait parler sous ses doigts le drame du peuple irlandais. C’est ce qu’on appelle la profondeur, elle est le signe des maestros.

Autre signe : toute la dimension orchestrale de la batterie du leader se retrouve pour notre plus grand plaisir. La frappe d’Humair est resplendissante de richesse et de diversité rythmique.

Quand à Eskelin, s’il assume parfaitement sa place d’invité, il ne trouve certainement pas toute la superbe qu’on lui connaît sur ses propres enregistrements. Disons simplement qu’il tire bien son épingle du jeu. Malgré cette petite remarque et si on ajoute à cela une prise de son impeccable, on obtient un disque qui fait l’évènement.

Charles de Saint-André (4 novembre 2001)

415 - Le 5tet de Sophia DOMANCICH (allez, les filles !!!) : le premier "Pentacle"

C’est peu de dire qu’elle nous fait plaisir, Sophia Domancich, avec ce disque. Elle nous comble, elle nous réveille, elle fait advenir de nouveau ce qui semblait disparu, enfoui à jamais, l’idée même de poursuivre un chemin et d’y découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles essences, de neuves manières d’arranger ensemble ce qui fait le monde, comme disaient les cartésiens pour qui les qualités "secondes", ou sensibles, ne proviennent que de la disposition différente de qualités "premières", toujours les mêmes. Des sons, des notes, du rythme, de l’harmonie. Voilà donc, sur fond de gospel renaissant (!), l’ouverture de Vestiges où l’on se réjouit d’entendre à nouveau Marre : mais comment peut-on se priver d’un tel son, d’une telle fraîcheur inspirée ? Et encore, dans Don’t Even Think About It ce solo de piano emballé/emballant, où la répétition débouche sur une forme et un sens, où les idées ne sont là que comme des occasions pour rebondir avec d’autres. Sans doute faut-il savoir s’entourer. Et là aussi, quel coup de maître que cette union entre la profondeur généreuse de Tchamitchian, le sens de la gradation que Goubert porte au plus haut, la justesse et l’émotion de Capozzo, dont on ne s’étonne plus qu’il soit demandé partout ! Le fond intimiste et même mélancolique de la musique de Sophia Domancich est resté, intact et intangible, mais il a trouvé une chair nouvelle, une peau, des couleurs, et même des élans qu’on ne lui connaissait pas. Ou alors pas aussi manifestes.

Philippe Méziat

Sophia Domancich (p), Jean-Luc Cappozo (tp, bugle), Michel Marre (euphonium), Claude Tchamitchian (b), Simon Goubert (d)

(lien là où vous savez)

414 - Charlie Haden et ses ballades pour les vaincus des révolutions foutues


"Certains sont des musiciens de métier, d’autres des chevaliers à la triste figure, bouleversés par un combat perdu d’avance, un idéal de beauté et de paix, un rêve sans cesse interrompu par le lourd réveille-matin de l’histoire. S’il est aisé de classer Charlie Haden dans la première catégorie, nous préférons voir en lui un de ces Don Quichotte qui n’encombrera jamais notre mémoire avec des refrains vainqueurs et arrogants."

Bertrand RAVALARD

Charlie Haden (bass)
Steve Slagle (soprano & alto saxophones, flute, clarinet)
Jim Pepper (soprano & tenor saxophones, flute)
Dewey Redman (tenor saxophone)
Michael Mantler (trumpet)
Don Cherry (pocket trumpet)
Sharon Freeman (French horn)
Gary Valente (trombone)
Jack Jeffers (tuba)
Carla Bley (piano, glockenspiel)
Mick Goodrick (guitar)
Paul Motian (drums, percussion)

1-els segardors
2-the ballad of the fallen
3-if you want to write me
4-grandola vila morena
5-introduction to people
6-the people united will never be defeated
7-silence
8-too late
9-la pasionaria
10-la santa espina

Ceci est un message sage.

(lien vous savez où)

25.3.08

413 - The Flashbulb - Soundtrack To A Vacant Life



The Flashbulls, c'est un "groupe" composé d'une seule personne : Benn Jordan.

Pour cela, il a aussi créé son propre label, Alphabasic. Et sa démarche est assez intéressante : il met son alboume en téléchargement, mais pas pour rien.
Non.
Il demande à nous, les téléchargeurs, de le soutenir financièrement en faisant un don.
Tout simplement.
Car il ne veut pas passer par une "major" ou quoi que ce soit d'autre.
Vous trouverez ici (en french, please, gratuitement traduit par Nicozor) l'explication de sa démarche qui est totalement soutenue par le modeste passant (dont vous connaissez l'amour pour les bandes sonores de nos vies/nuits et pour les Potlatch).

1 Prelude (1:09)
2 Kirlian Voyager (2:24)
3 Steel For Pappa (1:16)
4 Dirt Bikes And Street Vendors (1:55)
5 Bodies In The House Next Door (1:17)
6 Forbidden Tracks (3:15)
7 Sunset Dept. (1:17)
8 Someone (2:27)
9 La Tristesse Durera Toujours (2:00)
10 That Missing Week (3:52)
11 Remember Tomorrow (3:14)
12 The First Rain And You (2:38)
13 Warm Hands In Cold Fog (2:43)
14 Near The Woods (2:19)
15 Sunshine (3:21)
16 No Running Water (1:59)
17 Leaving Georgia (2:04)
18 Severed (2:06)
19 Vicious Circle (2:23)
20 Swollen Trees (2:28)
21 Submerged Renewed (3:05)
22 Hello Mr. Tree (2:05)
23 I Believed In God (2:19)
24 Pine Ridge, SD (1:05)
25 That Final Week (2:25)
26 Returning Flight Theme (1:56)
27 Floating Through Time (1:48)
28 Highway One (2:28)
29 Hello, I'm Benn (2:01)
30 Suspended In A Sunbeam (2:19)
31 When The Sky Ends (2:59)

Je résume : vous aimez l'alboume, vous faites un don.
Vous n'aimez pas, vous faites aussi un don. Faut bien soutenir les démarches artistiques.

(lien là où vous savez)

24.3.08

412 - Geoffrey Oryema et la suite...

Finalement, quand les derniers chroniqueurs dresseront un bilan, il restera l’énigme GO.

Même si aujourd’hui il n’est pas « sur le devant », GO aura construit des ponts, branlants et solides, entre l’Afrique et le reste du monde.

Entre lui et les autres.

Avec cette musique naturellement organique et rythmique, chantante et humble, électro et tribale, préfigurant ou amplifiant ce que d’autres (mais rares) avaient entamés dans ces années 1980 assassines, ce n’est pas par hasard que GO reprend un titre phare de Talking Heads.

Le coup de la voix triste marche toujours (remember Ben Harper, ou avant lui l’immense Robert Wyatt de toutes les audaces sonores), surtout appuyé par cette douleur de l’exil et des « bidouillis » sonores qui appuient la terrible question des racines.

Il y a des tragédies et des déchirures intimes et fortes.

Il y a des mots et des sons.

Il y a la force d’envie de la vie.

(lien vous savez où)

411 - ZORN et ses musiques de films (de vies) à venir : XIX, The Rain Horse


1 Tears of Morning
2 The Stallion
3 Tree of Life
4 Wedding of Wild Horses
5 Forests in the Mist
6 Dance Exotique
7 Bird in the Mist
8 Parable of Job
9 Encounter
10 Rain Horse
11 End Credits

En inversant la chronologie, créer d'abord la bande-son d'un film virtuel avant même les images, celles de nos vies en chantier, John ZORN échappe à toute logique.
Il plane très haut, inatteignable et tellement essentiel.
Loin des furies sonores qu'il a coutume de nous livrer, cette musique de nos vies à venir est apaisée, sereine, d’une redoutable efficacité, comme s’il savait quelque chose que nous ignorons…

Bonne écoute & belles vies futures….

(lien là où vous savez)

410 - Les passantEs...


Où le passant prend en compte toutes ces singularités.
Mille mercis d'être.
Non non, c'est juste un hasard notable, donc je relève la rondeur.

@ bientôt...

409 - Marie BOINE, une fois encore, une fois de plus, une autre voix(e)



1 Gumppet Holvot (The Wolves Howl)
2 Ale Sat (No More)
3 Cuovgi Liekkas (Radiant Warmth)
4 Ahccai (To My Father)
5 Maid Aiggot Muinna Eallin (What Do You Want Life )
6 Mielahisvuohta (Lunacy Lunacy)
7 Gilvve Gollat (Sow Your Gold)
8 Gulan Du (Hearing You)
9 Vuolgge Mu Mielde Bassiv Arrai (Come With Me To The Sacred Mountain)
10 Mun Da'han Lean Oaiv Amus (Just When I Had...)
11 Da Lean Mun (Here I Am)

“ I refused to perform at the Lillehammer Winter Olympics because I didn’t want to be a decoration. ”

“ The Sámi people, like people everywhere, are struggling but what I see is that self-esteem is getting better. ”

(lien là où vous savez)

408 - Une autre fenêtre : KARTET


Laissez-vous subjuguer par cet hymne à la liberté d'interprétation.
Les lignes mélodiques sont là pour vous dire que l'improvisation EST source de création.
Cet alboume n'a même pas 1 an, vous n'avez pas fini d'explorer les pics et les traces des 4 funambules qui osent ainsi affirmer leur immense "point de vue" ouvert.

Des éléments par ici....

Bref, très très grand alboume !

(lien là où vous savez)

407 - La beauté poignante d'un duo : Gaguik MOURADIAN & Claude TCHAMITCHIAN


Disponible chez les Allumés du Jazz.

Rencontre absolue entre 2 artistes qui "ouvrent" une fenêtre sur le monde.
Alboume totalement intemporel, donc éternel.
Cette musique magnifie nos vies d'errants.
Le passant n'a pas les mots pour ce silence là.
Les sons essentiels pénètrent nos âmes et accompagnent nos pas.
Le passant sera éternellement redevable de cette oeuvre, elle guérit de la vie.
Cela fait déjà quelques années que Claude Tchamitchian ouvre de nouvelles fenêtres.
Celle-ci est l’une des plus magistrale.
PassantEs, veuillez s’il vous plaît soutenir cette démarche artistique unique et émouvante.
Normal, les alboumes sont chez « Emouvance ».

(lien là où vous savez)

21.3.08

4 cent - "Freak in" par Dave DOUGLAS, un manifeste.


Dave Douglas abolit les frontières.

Déjà qu’il mène de front plusieurs projets artistiques rares et précieux, voilà qu’il se mêle aussi de ce grand «tout» jouissif et sans limites. Jouissif car sans limites.

Normal, il est de l’école Zorn. Pas au sens « élève », mais bien dans le sens de «saute frontières». Ils sont quelques uns à s’affranchir. Quelques uns à nous étourdir. Quelques uns à défricher.

Swing, hard-bop, tablas, électronique, funk perdu, groove façon deep rock, blues, …. pffffff, c’est mission impossible. Il y a un vaste territoire encore vierge entre les approches de « fusion » de Miles Davis et les zones « éclectiques » de la tribu Zorn.

Et c’est là que Dave Douglas est grand. Car il avance par thèmes, par cycles, par densité. Pas d’éparpillement, mais une œuvre en marche, un arbre à la ramure immense. Mieux, des forêts immenses. Dave Douglas plante et replante des forêts immenses, draine une énergie essentielle.

Et cet alboume improbable porte bien son « titre » qui sonne comme un cri.

Les « complices » présents sur ce manifeste tellurique sont la fine fleur de cette musique postmoderne qui trace un sillon où naissent les sons neufs de ce siècle déchiré.

Alboume audacieux ? Oui, certes, mais totalement indispensable car c’est un manifeste.

Dave Douglas : trumpet, keyboards, voice
Jamie Saft : keyboards, loops, programming
Marc Ribot : electric guitar
Karsh Kale : tabla and additional drums
Joey Baron : drums
Romero Lubambo : acoustic guitar
Brad Jones : Ampeg baby bass, acoustic bass
Ikue Mori : electronic percussion
Seamus Blake : saxophone
Chris Speed : saxophone, clarinet
Craig Taborn : Fender Rhodes
Michael Sarin : drums

Freak In
Culver City Park
Black Rock Park
Hot Club of 13th Street
Eastern Parkway
November
Porto Alegre
The Great Schism
Wild Blue
Maya
Traveler There Is No Road
The Mystic lamb

(lien là où vous savez)

399 - La promesse du grand coeur de DEVOTCHKA



Nick Urata (Vocal, theremin, guitar, bouzouki, piano, trumpet)
Tom Hagerman (violin, accordion, and piano)
Jeanie Schroder (Vocal, sousaphone, double bass)
Shawn King, (percussion, trumpet)

6 titres sur cet alboume EP de 2006.
Autant de pépites.

I Cried Like A Silly Boy
Curse Your Little Heart
Last Beat Of My Heart The
Somethin' Stupid
Venus In Furs (eh bien oui, voici une reprise du VU !!!)
El Zopilote Mojado

(lien là où vous savez)

398 - Les fondements de la langue

- Jazz sur le vif : France Musique mercredi 27 juin à 16h

L'Imparfait des langues de Louis Sclavis :

Louis Sclavis (saxophones, clarinettes)
Marc Baron (saxophone alto)
Maxime Delpierre (guitare)
Paul Brousseau (claviers)
François Merville (batterie)


1. Raisonnance 9:44
2. Archéologie 12:53
3. Syllogisme 9:53
4. L'Idée du Dialecte 18:39

Attention, très grand concert. Pour celles et ceux qui ont eu le bonheur d'assister aux concerts de cette formation, vous comprendrez que ce témoignage VIVANT est énorme.

(lien là où vous savez)

397 - Les mille et Une Nuits de Dave DOUGLAS


Guy Klucevsek (accordéon)
Dave
Douglas (trompette)
Greg
Cohen (basse)
Mark
Feldman (violon)


Un quatuor de rêve, 3 musiciens sont quand même issus de la furie de "Masada" et de John ZORN, qui explore des territoires apaisés.
Le calme d'après la tempête existe.
Et ce calme là est digne des mille contes de toutes les nuits.
Toutes ces belles histoires à découvrir, comme un rêve de bonheur à venir....
La beauté étincelante de cette musique conduit les passantEs sur les chemins des rêves.

(lien vous savez où + le 12 oublié : merci jaxr de me l'avoir signalé)

20.3.08

396 - L'ami Valery JAMIN : de Mal en Pi

Un peu
et ici
il
EST de retour.

Maintenant...






DE MAL EN PI

« Je cherchais un poème de prisonnier pour le sortir des murs et l’offrir à la lecture de tous sur le bitume.

En consultant les « Chiffres clés de l’administration pénitentiaire », un document officiel où des réalités humaines sont réduites à une accumulation de statistiques, une évidence est apparue.

Ce poème ne pouvait être composé que de chiffres.

De ces statistiques a surgi une autre réalité. On pouvait y retrouver quelques centaines de décimales du nombre pi.

J’ouvris le dictionnaire pour découvrir la définition de ce nombre fameux.

Pi : « Réel transcendant ».

Restait à trouver les correspondances entre ce nombre pi et les données statistiques fournies par les « Chiffres clés de l’administration pénitentiaire ».

J’ai choisi les 250 premières décimales de pi et j’ai pu trouver 250 chiffres correspondant dans le document fourni par le ministère de la Justice.

Puis, j’ai découpé sur une grande affiche ces 250 premières décimales pour composer un étrange poème à pocher, un réel transcendant.

Le pigment utilisé pour réaliser le pochoir rue du Château du Roi est composé d’eau et de cendre. »

Valéry Jamin, Cahors, mars 2008

Les 250 premières décimales du nombre pi :

3,141592653589793238462643383279502884197

16939937510582097494459230781640628622089

986280348253421170679821480865132823066470

938446095505822317253594081284811174502841

027019385211055596446229489549303819644288

1097566593344612847564823378678316

52712019091.............

166 maisons d’arrêt, 190 établissements pénitentiaires, dont 428 maisons centrales, quartiers M.A., 44 entités opérationnelles dédiées au milieu fermé parmi les services pénitentiaires d’insertion et de probation, 50888 places opérationnelles, 31594 en MA et QMA, 15837 en CD et QCD, 2090 en MC et QMC, 284 en quartier centre pour peines aménagées, 13200 nouvelles places d’ici 2011, 2200 personnels de santé, 58402 personnes écrouées détenues dont 2152 femmes, 727 mineurs, 8,3 mois en moyenne de détention, 34,5 ans comme âge moyen de détention, 95,3 pour 100000 habitants comme taux de détention, 86594 incarcérations en 2007, 33,6% de condamnés correctionnels et réclusion criminelle, 639 personnes de 16 à 18 ans, 19,7% de nationalité étrangère, 8,6% d’homicide volontaire, 19,7% de condamnés pour viol et agression sexuelle, 1648 placements sous surveillance électronique, (plus 89% par rapport à janvier 2006), 7,4% de condamnés pour recel escroquerie, abus de confiance, 53845 écroués en 1997, 60403 en 2007, 52961 en 99, 55407 en 2003, 59246 en 2004, 48594 en 2002, 21542 détenus ont eu une activité rémunérée en 2006, 1399 placements en semi-liberté (9,6%), 93 secteurs de psychiatrie, 85713 sorties en 2006, 15,4% de T.I.G, 189 euros, rémunération mensuelle nette au service général, 1845569 journées travaillées en 2006, 2,26 euros par heure en formation professionnelle, 347 euros en concession, 189 euros au service général, 39,23 euros, taux d’activité rémunérée, contre 38,84 en 2005, 1878 milliards d’euros : budget administratif pénitentiaire en 2007, 10400 inscrits au concours de surveillant en 2002, 2622 euros, salaire mensuel net en début de carrière d’un commandant pénitentiaire, 33,7% des prévenus font l’objet d’une information judiciaire, 93 suicides en 2006, 376 actes de violence entre détenus en 2007, 648 personnels agressés, 86594 entrant en 2006, 2207 personnes de 60 ans et plus, 8,5% de 50 à moins de 60 ans, 18% de vol simple et qualifié, 18,5% de peines de moins de 6 mois, 29,1% d’Européens et 9,7% d’Américains, 0,7% de nationalités diverses, 6 unités hospitalières sécurisées inter-régionales, 0,2%, ajournement avec mise à l’épreuve dans les mesures d’individualisation de la peine, 22011 maisons centrales seront livrées avant , 4 établissements pour majeurs, 8 CAP et BEP obtenus chez les 3380 mineurs incarcérés, 683 bénévoles servent aux cultes sur les 1015 personnes du personnel cultuel , et 0,8% d’hommes démissionnaires parmi la promotion des élèves surveillants.

395 - Lo Ruhl au village (c'est fête !!!!)




Lo Ruhl est venu hier soir au village.
Ce 19 mars 2008.
N'empêche qu'il est aussi venu (avec d'autres) !
Collages et images.
Collapse.
Lo Ruhl et ses machines légères pour sons et musiques mélangées.
D'aujourd'hui.
Sa cabrette de toujours et sa voix.
Son chant.
Ses images, ses belles images (é)mouvantes de nos ancêtres du Quercy et du Rouergue.
Lo Ruhl, accoucheur de "trésors".

18.3.08

394 - Une imparfaite perfection


Louis Sclavis (clarinettes, saxophone soprano), Marc Baron (saxophone alto), Paul Brousseau (claviers, sampling, électronique, guitare), Maxime Delpierre (guitares), François Merville (batterie).

Après Napoli's Walls, (après un long silence), Louis Sclavis revient avec une irréprochable (im)perfection.
Alboume indispensable.

(lien vous savez où)

15.3.08

393 - Marie BOINE (L'âme M)




Un peu présente ici,
et un peu plus ,
et aussi par là,
et si vous insistez, il y a des traces éparses par ici (6, 14 & 26 : comme au resto chinois, voici les n° des Potlatch ! Pratique et confortable...).
Marie BOINE est donc une amie.
L'âme M.

(lien là où vous savez)

14.3.08

392 - Jane, lumineuse Jane Siberry

Rarement une artiste s'impose aussi entièrement, dès les premières secondes du premier titre.
Et rarement, cette magie augmente au fil des écoutes.
C'est exactement ce dont il est question ici.
Jane Siberry possède la force de sa fragilité.
Et l'humble passant est de plus en plus séduit.

Déjà présente aux côtés d'Hector Zazou, sur le Potlatch 11, Jane est une artiste poignante.
Ici, entourée de musiciens pour certains issus du jazz, elle invente une oeuvre unique.
Il y a des instants de grâce inouïs.
Tenez-vous prêtEs.

Jane Siberry - Vocals, Guitar, Lyrics, Producer
Tim Ray - Piano
Brian Blade - Drums
Christoper Thomas - Double Bass
David Travers-Smith - Trumpet
Ian McLauchlan - Percussion
Ritesh Das - Tabla
George Koller - Sitar, Esraj
Cullen Singers

(lien là où vous savez)