24.7.08

527 - Potlatch 29

1 the denver gentlemen - all my lady's women
2 vincent gallo - honey bubby
3 charming hostess - what will you remeber
4 kemialliset ystävät - kokki, leipuri, kylvettäjä ja taikuri (Enna 132 eaa.)
5 lou rhodes - they says
6 susheela raman - voodoo chile
7 jason michas : voice / chris gestrin : prepared piano & percussion / jesse zubot : violin / filippo gambetta : accordion / dylan van der schyff : drums & percussion - three hours
8 danielle hébert : voice / françois houle : clarinet / tony wilson : electric guitar, arrangement / brad turner : trumpet / jesse zubot : violon / peggy lee : cello / dylan van der schyff : drums & percussion - for nick/horn/know
9 matt elliott - our weight in oil
10 vincent gallo - i wrote this song for the girl paris hilton
11 the denver gentlemen - nik the mik





L'hiver nous aura bientôt tous dévorés, jusqu'au dernier, même s'il n'est pas encore connu et être ce dernier n'est pas la meilleure chose qui puisse lui arriver si elle se produit, le dernier quoi ? À vivre, mais si seul qu'il sera sans ombre avant même de le savoir et personne pour lui signifier cette absence de trace. Cheminer sans ombre sera bien le destin du dernier, il sera silencieux jusqu’au bout. Enfermé dans ses rêves d’avant.

Hiver qui pave des rues entières de visages plus léger que les oiseaux aux yeux absents et aux mots fanés. Pour se tenir à bonne distance de soi-même, éviter de trop cultiver les entrelacs et les rouages des folles pensées qui nous prennent comme des places fortes, à la hussarde, durement, avec violence et chocs et cris et terreur.

Hiver qui nous délivre de l'eau, nous retournerons à la sécheresse et irriguerons un instant les terres abandonnées et les mers libérées des êtres sans nageoires, retournés à leur nudité et survolés un court instant par des pensées dernières aussi fugitives que le passage d'un millénaire dans l'univers.

Sombre hiver qui reçoit des doléances tardives et des paroles éteintes, issues des corps privés de rêves et de cette jeunesse qui parfois écrasait de ses pas la cendre des feux de la veille qui se soulevait tous les matins au réveil des brises et des vents qui dispersent les dernières paroles des pilleurs pour mêler les grises poussières au sable des mers.

Dernier hiver entre-deux entre-temps entre rien entre oubli la main passe sur les yeux dans un dernier geste de fatigue pour effacer ces parenthèses au bout des doutes et des ombres creuses sur les visages mangés par les regards vides et épuisés comme si des poches d’eau se creusaient pour mieux être percées par des doigts encore vivaces dernières traces d’une vie devenue rare et sans remords.

Hiver de roc et de choc d’où sont issus parfois des silences à défier l’entendement des plus grandes profondeurs où rien n’est vu ou entendu, où règne l’obscure noirceur enveloppé du silence éternel. Où se retrouvent toutes les scories des vies.

Avant de s’échouer sur les plages. Et de pouvoir écouter les sons des océans pour réenchanter nos vies éblouies.

(liens dans le commentaire)

1 commentaire:

EdkOb a dit…

http://sharebee.com/370c4242

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Encore des chants vaillants & beaux, de nos amis lointains, inconnus et pourtant si proches qu'ils nous guérissent encore & encore.

Bonne écoute, passantEs