28.9.08

576 - Mineral Paradoxe


Après le coup d'essai, proposé par ici, voici donc le premier alboume de ce trio Ô combien étonnant.

Ces 3 là proposent un monde à part, à partir d'impro totale, un monde qui n'est pas fermé, qui donne à penser, à bouger, à partir, à découvrir, à ouvrir.

Il arrive parfois que des musiciens laissent les auditeurs hors de portée, car ils construisent un mur.

Rien de cela chez Minéral Paradoxe.
Pas de mur, ni de labyrinthe.
Ces 3 là savent ouvrir des portes.

Voici un extrait de cet alboume, disponible par ici. Alboume plus que recommandé : indispensable !

Mirage du mouvement

575 - Rokia TRAORE

Lire la critique d'Afrik.

Cet alboume enchante, dans toutes ses dimensions.
Entre "tradition" et "ouverture", les artistes sont les catalyseurs qui nous ouvrent les barrières érigées par d'étroites personnes qui sèment la peur.
Entrez dans la transe.
Écoutez les sons du monde, ce sont les sons de la vie.


(lien dans le commentaire)

574 - Charlie HADEN et sa famille et ses amiEs et les chansons de son enfance



1. Single Girl, Married Girl

Haden Triplets

Petra Haden,Rachel Haden,Tanya Haden-vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Sam Bush-mandolin, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton-guitar

2. Rambling Boy

Vince Gill-vocal

Charlie Haden & Dan Tyminski-backup vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle, Russ Barenberg-guitar, Dan Tyminski - mandolin

3. 20/20 Vision

Bruce Hornsby-vocal

Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton- guitar, Ricky Skaggs-fretless banjo

4. The Wildwood Flower

Rosanne Cash -vocal Maud Irving-lyrcs Joseph P. Webster-music

Charlie Haden - bass John Leventhal-guitar, Pat Metheny-guitar

5. Spiritual

Josh Haden-vocal, Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle, Russ Barenberg-guitar

6. Oh, Take Me Back

Rachel Haden & Tanya Haden-vocals

Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Sam Bush-mandolin, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton-guitar

7. You Win Again

Elvis Costello - vocal Hank Williams,Sr

Charlie Haden-bass, John Leventhal-guitar, Pat Metheny-guitar

8. The Fields Of Athenry

Petra Haden-vocal

Pete St. John

Charlie Haden-bass, Pat Metheny-guitar, Jerry Douglas-dobro, Russ Barenberg-guitar Stuart Duncan-fiddle

9. Ocean Of Diamonds

Dan Tyminski-vocal

Petra Haden & Rachel Haden-backup vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro Stuart Duncan-fiddle, Bryan Stuart-guitar Ricky Skaggs-mandolin

10. He's Gone Away

Tanya Haden-vocal

Pat Metheny-guitar, Charlie Haden-bass, Bruce Horsnby-piano, Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle, Russ Barenberg - guitar

11. Voice From On High

Haden Triplets

Bill Monroe, Bessie Lee Mauldin -lyrics & music

Petra Haden, Rachel Haden & Tanya Haden-vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Sam Bush-mandolin, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton -guitar

12. Down By The Salley Gardens

Ruth Cameron-vocal

Charlie Haden-bass, Pat Metheny-guitar, Jerry Douglas-dobro,Stuart Duncan-fiddle, Russ Barenberg-guitar, Bruce Hornsby-piano

13. Road Of Broken Hearts

Ricky Skaggs-vocal

Petra Haden & Rachel Haden-backup vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton-guitar

14. Is This America? (Katrina 2005)

Pat Metheny & Charlie Haden

Charlie Haden-bass, Pat Metheny-guitar Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle Russ Barenberg-guitar, Bruce Hornsby-piano

15. Tramp on the Street

Rachel Haden-vocal

Petra Haden & Tanya Haden-backup vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Sam Bush-mandolin, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton-guitar

16. Old Joe Clark

Jack Black-vocal

Bela Flek-banjo, Buddy Green-harmonica, Charlie Haden-bass, Jerry Douglas - dobro, Sam Bush-mandolin, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton-guitar

17. Seven Year Blues

Haden Triplets

Petra Haden, Rachel Haden & Tanya Haden-vocals Charlie Haden-bass, Jerry Douglas-dobro, Sam Bush-mandolin, Stuart Duncan-fiddle, Bryan Sutton-guitar

18. Old Haden Family Show

19. Oh Shenandoah

Charlie Haden-vocal

Pat Metheny-guitar, Jerry Douglas-dobro, Stuart Duncan-fiddle, Russ Barenberg-guitar


He changed the shape of jazz playing with the original Ornette Coleman Quartet in the late 1950s, and went on to record some of the most seminal albums in music with artists like John Coltrane, Keith Jarrett, and Pat Metheny, as well as his own provocative Liberation Music Orchestra and noir-tinged Quartet West, garnering over 15 Grammy nominations, four Grammys, and accolades worldwide.

Haden began his musical career when he was just two years old, singing on the radio with his parents and siblings in the late 1930s. Like , similar groups the Carter Family and the Delmore Brothers, The Haden Family traversed the mid- and southwest, performing on some of country's biggest radio stations, from WSM in Nashville to KWTO in Springfield, MO.

Now, in 2008, Charlie Haden has fulfilled his dream to play the Haden Family songs with his wife, children, and close friends in the worlds of both country and jazz. The result is 'Ocean of Diamonds,' due out via Decca Records on September 23. The album includes 19 songs ranging from traditional country to contemporary Americana.

Along with jazz partner Pat Metheny, Charlie's friends making an appearance include such luminaries as Vince Gill, Bruce Hornsby, Ricky Skaggs, Rosanne Cash, Elvis Costello, Dan Tyminski, Jerry Douglas, Sam Bush and many more.

Charlie's family is the main focus of the album, with his wife Ruth Cameron and all four of his children and son-in-law making an appearance. Charlie's son Josh, a former Restless Records Artist with his band Spain, lends his voice to his mellow ballad “Spiritual," which Johnny Cash also recorded. His wife Ruth, a former Verve recording artist, sings the Irish ballad “Down by the Salley Gardens." His triplet daughters Petra, Tanya, and Rachel are featured on several tracks as well as lend their impeccable harmonies behind Ricky Skaggs and Dan Tymknski. Petra is a former member of the Decemberists and has been performing with Sean Lennon, Ricky Lee Jones and the Foo Fighters of late; Rachel was a founding member of indie-rock pioneers The Rentals and is currently on tour with Todd Rundgren; Tanya plays in several independent bands around Los Angeles and is married to actor/musician Jack Black, who gives a stirring rendition of “Old Joe Clark"

All about jazz

(liens dans le commentaire)

573 - CODONA live Lugano 8 septembre 1978 : les sorciers éternels


Jeter des ponts entre les cultures.
Partir à la recherche d'origines communes et singulières.
INVENTER la musique mondiale.
Défricher.
Oublier les différences artificielles pour redevenir l'Humain.
Fuir les divisions et annihiler les espaces artificiels.

CODONA est tout cela, une manière de redécouvrir la fraternité.

don cherry - pocket tpt, fl, perc, voc
collin walcott - sitar, tabla, perc, dulcimer, sauza, voc
nana vasconcelos - berimbau, perc, voc

01. like that of sky 24:53
02. new light 07:39
03. relativity suite 09:05
04. unknown title 05:50
05. unknown title 03:42
06. unknown title 02:33
(lien dans le commentaire)

18.9.08

571 - Tristan CABRAL

PEUPLE DE FRANCE ATTENTION !!!!!
LE NATIONAL-SARKOZISME ARRIVE !!!!!
REVEILLE-TOI !!!
AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD !!!!!

SARKOZY, ça n’est pas du tout, ce n’est plus plus du tout la Droite plus ou moins « plan-plan » de Chirac et Villepin. C’est bien davantage celle de Pasqua, Madelin, et autre Devijian, de sinistre mémoire, la croix celtique au front. Le Pen, c’était trop « gros », c’était repérable, Sarko, c’est beaucoup plus fort, beaucoup plus subtil, ça s’insinue malgré nous, en silence, comme au théâtre.

C’est très bien fait et ce d’autant plus qu’il n’y a plus Rien en face. François, Bécassine et les autres, c’est tout simplement comique.

Sarko, c’est bien une rupture, d’abord avec la droite humaniste traditionnelle mais surtout avec les fondements mêmes de la République. Ni vu, ni connu, ça passe ! C’est cela l’ère du VIDE !…
Nous vivons l’agonie de notre république de Weimar et on sait comment ça se termine. Bien sûr, ici, on va me traiter de Cassandre illuminé…Voir….. Ce qui est évident pour tous les observateurs de bonne volonté, c’est que la Vème république se meurt. En faisant croire qu’il veut la réformer, Sarkozy la pousse en réalité dehors. Les gaullistes purs et durs l’ont bien compris, mais bien sûr, ils ne quittent pas le navire, ça rapporte trop ! Nous sommes peut-être encore « formellement » « en » république mais il y a bien longtemps que nous ne sommes plus réellement en démocratie. Là, Régis Debray a raison. Le « demos » a disparu, il ne reste que le Pouvoir, un pouvoir clairement technico-médiatique et policier.

L’élection de Sarkozy au suffrage dit « universel » dont Tocqueville avait montré tous les méfaits, et qui n’est qu’un référendum « populaire » tous les 5 ou 7 ans (peu importe), c’est l’avènement « décomplexé », aggravé par un camouflage « spectaculaire », d’un néo-Pétainisme. De toutes façons, il ne faut jamais oublier que le père de l’Idéologie Française, c’est très exactement Charles Maurras. Les français inconsolables, coupables de régicide, n’ont cessé et ne cessent, comme les grenouilles de La Fontaine, de « demander un Roi »….. Se souvient-on des derniers vers ? J’en doute….. Mitterand, l’homme du milieu des terres, avait commencé sa carrière de menteur aux Croix de Feu. À la fin de son règne, il se faisait même appeler Dieu. Personne n’a oublié le « show » de Karl Zéro. Sarkozy Ier poursuit son œuvre. Et pourquoi Madame Bruni n’accoucherait-elle pas à Versailles ? Qui nous dit que le « bon peuple » n’applaudirait pas ?

Jamais la société française n’avait été aussi gravement une « société du spectacle ». Debord avait tout vu et tout prévu. Et avec le « tout bling-bling », la people-mania à tous les étages, les robes de Rachida et les lunettes de Carla, avec le mensonge et les manipulations à tout va, nous y sommes ! Le spectacle est ROI ! C’est la Star Académie partout ! Brecht aurait dit : « c’est l’irrésistible ascension de Nicolas Ui…. ».

Et tout est bon dans cette œuvre sans précédent de décervelage, de régression sociale et politique. Et la « culture » s’y met : à Paris, on ne joue que Sacha Guitry et les bonnes histoires de cul franchouillardes. Sans complexe. Le slip de Bigard flotte au vent. À quand Céline, Rebaté, Drieu à la Comédie Française ? Sartre, Brecht, Pirandello, Ionesco, exit….. ça pourrait faire penser !…

Et on secoue le tout avant de s’en servir : Mocquet, Jaurès, la Shoa à l’école, Louis XIV super-star(pauvre Max Gallo !…). C’est du grand Art. Bravo Guéant ! C’est « Sarkozy on ice », ça glisse ! Les homos sont des malades, la racaille des banlieues au kärcher, les immigrés en camp, vive le Pape, vive les contrôles ADN, à bas les « instit », vive les curés. Bravo ! ça baigne !

Voilà ce qu’il est urgent de comprendre, ce qu’Alain Badiou met en lumière aveuglante : la Sarkomanie, le sarkophagisme. 9a ce n’est pas un avatar de passage, c’est tout simplement une tentative insensée de changer le cours naturel de l’Histoire, dont on sait depuis Vico, Kant, Hegel, Marx, Bakounine, Lucien Fébvre, Braudel, pour ne citer que ces historiens de renomée mondiale, qu’il doit aller vers l’autonomie de chacun et la désaliénation de tous. Ou alors, Beckett a raison, l’Histoire est un cauchemar. Nous sommes responsables du sens libérateur ou non de l’Histoire. C’est ce que signifiait et signifie encore 89, 48, 36, 68… Ausii bien en France qu’en Espagne, qu’au Mexique avec Marcos, et qu’aujourd’hui en Bolivie avec Morales. Partout ou des hommes et des femmes se battent pour leur émancipation, l’Histoire est belle et elle a dans les bras des œillets rouges comme au Portugal en 76. L’Histoire récente retiendra que Sarkozy aura reçu Mac Cain, El Assad, Kadhafi mais ni le Dala¨Lama ni Barak Obama ! Il est du mauvais côté de l’Histoire, il aurait dû lire Saint-Just : « Le Bonheur sera toujours une Idée Neuve. ».

Sarko et ses valets sont du côté des profiteurs, certainement pas du côté des « mobilisateurs d’Espérance… ».

Le National-Sarkozysme, c’est avant tout la remise en cause insupportable du Contrat Social et du Statut de l’Autre. Il semble ignorer, avec son ministre de l’identité nationale, (un concept ignoble hérité de Gobineau !), que les « Lumières » demeurent à jamais le Fondement même de l’Égalité, de la Justice, de l’aspiration universelle au Bonheur et à la Liberté. C’est pourquoi, les CRA (centres de rétention administrative !) et qui sont en réalité des Camps de Concentration dans nos villes, sont, pour le gouvernement actuel de la France une véritable Honte, d’ailleurs dénoncée dans toutes l’Europe ! Zola, Mauriac, Bernanos, Camus, Sartre,…..mais où êtes vous dans ce pays frileux qui bientôt regardera passer les trains sans rien dire ou presque ? Heureusement qu’il y a les Reporter sans Frontières, , les « Droits au Logement » et d’autres associations qui sauvent l’Honneur de la France, bien mieux que les « footeux ».

Mais regardons d’un peu plus près du côté des fourberies élyséennes concoctées par Sarko-Scapin depuis plus d’un an… Hélas…..

Il y a le Prince chef de l’État, chef des Armées, chef dissolvant de l’Assemblée dite « nationale », Médecin-chef, révocateur en chef des Ministres et bientôt présentateur de tous les journaux TV à la fois, rédacteur de tous les éditos de la presse écrite (sauf Libé et Marianne)…etc… C’est Martin Bouygues qui doit être content ! Gageons qu’il va bientôt remplacer Domenech !

Et « plus c’est gros, mieux ça passe »… Même Berlusconi n’a pas osé. Poutine l’a fait, alors ?

Et il y a trois Ministres qui comptent : celui de la Police, celui du Travail et celui de l’Identité Française (ach !)….

Les autres font tapisserie, comme ce pauvre Kouchner…

Le Premier des Ministres récite jusqu’ici les leçons du Maître… à moins qu’il ne décide de tuer le père. Pour l’heure, il ressemble plutôt à un personnage du « Chagrin et de la Pitié »…

Le Parlement est aux ordres comme le voulait De Gaulle, le Sénat ne sert à rien par définition, si ce n’est à planquer les élus les plus nuls… Et on presse au portillon (ça rime avec Fillon !).

Les Syndicats, à part « Sud » et quelques fédérations CGT, sont des syndicats « trade-unionistes », ils aménagent le Système, comme Marx l’avait analysé en son temps…

Donc, ça baigne ! Et ça peut durer longtemps, très longtemps puisqu’il n’y a rien ou presque rien en face…. Ça glisse, même si la pauvreté s’étend, même si on parque les travailleurs immigrés qui nous enrichissent, même si on sert 3 millions de repas par jour aux Restos du Cœur… Coluche, qu’est-ce que tu nous manques….. C’est bien pour ça qu’ils t’ont flingué…..

Mais alors, que faire comme dirait l’autre ? la Grève Générale. Bien sûr et tout de suite…. Mais faut pas rêver… Attendre ? Mais Quoi ? Mais Qui ??? 2012, 2016 et pourquoi pas 3000 ?

Ça dure depuis bientôt 100 ans, alors pourquoi pas 100 ans de plus ???

C’est donc bien le système constitutionnel qu’il faut mettre à terre !

Attendre ! Et bien NON, il y a mieux à faire et tout de suite :

Souvenons-nous du fabuleux Marquis D.A.F. de Sade, sans doute l’un des seuls vrais révolutionnaires de 89 :

"FRANCAIS ENCORE UN EFFORT POUR ÊTRE RÉPUBLICAINS"

C’était en 1795 !

ALORS :
RÉVEILLONS-NOUS BORDEL !!!!!
LEVEZ-VOUS, VOUS QUI SURVIVEZ À PEINE !
NOS VIES VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS !!!!!
VOUS QU’ON EXPLOITE et QU’ON JETTE ? REPRENEZ CE QU’ON VOUS A VOLE ! C’EST A VOUS !!!!!
FERMEZ LE POSTE ! OUVREZ LES YEUX !
REFAISONS LA NUIT DU 4 AOÛT !!!!!
ET FEU SUR HORETEFEUX !!!!!
RÉSISTONS ! DÉSOBEISSONS ! Entrons en Dissidence ! ça c’est Possible !
LE NATIONAL-SARKOZISME NE PASSERA PAS !

Tristan Cabral, Poète - Montpellier, juillet 2008 - Adresse : « Le FLORIAN », 250 route de Mende, 34090 Montpellier - Téléphone : 06 62 33 48 10 ou 04 67 79 38 12

OSONS LUTTER, OSONS VIVRE, nous sommes tellement plus beaux qu’EUX !

13 PROPOSITIONS D’URGENCE
pour une 6ème RÉPUBLIQUE
ET POUR TENTER DE MIEUX VIVRE :

1 – LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE DISPARAÎT ! ça coûte « les yeux de la tête » et ça ne sert à rien ! ça n’existe nulle part ailleurs.
LA MONARCHIE RÉPUBLICAINE, ÇA SUFFIT ! C’est FINI !

2 – LE SÉNAT EST SUPPRIMÉ ! Il est remplacé par une sorte de « Chambre des Représentants, élus dans les Assemblées Régionales, et qui disposera d’ « un Droit de Veto » sur les décisions de l’exécutif.
L’ASSEMBLÉE NATIONALE est élue pour 5 ans, au Suffrage Universel à un tour, à la proportionnelle nationale et intégrale. Elle choisit en son sein un Premier Ministre, lequel constitue son gouvernement, lequel sera totalement responsable devant l’Assemblée du Peuple. Bien sûr, l’article scélérat, dit 49.3 est supprimé (enfin la Démocratie !). La Commission des Lois aussi est supprimée. Les élus votent ensemble l’ordre du jour de l’Assemblée. La Présidence de l’Assemblée tourne tous les 6 mois. Chaque groupe parlementaire, aussi petit soit-il, peut présenter un candidat à ce poste.

3 – INSTAURATION D’UN STATUT DE L’ÉLU : un seul mandat de 5 ans pour tout élu du Peuple. Les élus sont responsables devant leurs mandants et révocables à tout moment pour cause de promesses non tenues. Inéligibilité définitive de tout élu condamné par la Justice. Salaire limité à 300 euros environ et plus de « retraités à vie ». Plus d’emplois réservé. (Un député remercié n’a plus qu’à reprendre son travail).

4 – Le GARDE des SCEAUX, Ministre de la Justice, n’est plus nommé par le Gouvernement mais par un conseil de Sages qui représente toutes les formes de pensée à l’œuvre dans le pays, religieuses, laïques, libre-pensée, union rationaliste ou autres…
Les PRÉFETS disparaissent, remplacés par un Exécutif Régional élu au Suffrage Universel à un tour.

5 – Les membres du Conseil Constitutionnel sont élus par les députés. Personne n’en est membre de droit, à fortiori bien sûr les anciens Présidents.

6 – Le Directoire de France-TELEVISION (dont le nombre est à discuter) est élu par TOUT LE PERSONNEL, syndiqué ou non (journalistes, animateurs, présentateurs, techniciens… etc…).

7 – Refonte totale du système judiciaire, pénitentiaire et psychiatrique. Abolition immédiate de la loi 1848 concernant l’HDT. Dissolution des groupes fascisants à l’intérieur des Polices Nationales.

8 – Contrôle populaire et démocratique sur les grands groupes pétroliers et fournisseurs d’énergie. Plafonnement de la TVA et taxation renforcée des plus-values scandaleuses de ces groupes. Participation de contrôleurs d’ »ÉTAT » aux Conseils d’Administrations des grandes sociétés. Fin des paradis fiscaux et des parachutes dorés ! Aucun salaire ne pourra dépasser 10 fois le SMIG.
Triplement des budgets de la culture gérés par les Assemblées Régionales.

9 – Instauration de l’ÉCHELLE MOBILE des SALAIRES. Aucun salaire en dessous de 1500 euros mensuels pour 35 heures de travail.

10 – Un EMPLOI STABLE et un LOGEMENT décent pour tous.

11 – Gratuité totale des soins et des médicaments pour tous.

12 – Retrait des troupes françaises engagées à l’étranger sans le vote des députés. Rupture avec les dictatures quelles qu’elles soient.

13 – Vote des travailleurs immigrés régulièrement installés et travaillant en France depuis 10 ans, à toutes les élections. Suppression immédiate des Centres de Rétention (Non-respect par la France de la « directive relais » européenne).

Voilà ce qui peut-être fait tout de suite, sans violence, si nous voulons éviter la désespérance Narco-Sarkoziste !!! EN ATTENDANT LA REVOLUTION.

Tristan Cabral

Voir portrait de Tristan Cabral par Didier Leclerc

17.9.08

570 - Sidsel ENDRESEN Living Rooms 22 mai 2002





1. Part I - 2:18
2. Part II - 2:22
3. Part III - 3:43
4. Part IV - 13:42
5. Part V - 4:46
6. Part VI - 4:00
7. Part VII - 7:36


    …like confessional folk for 21st-century cybergeeks.
    Boston Phoenix

    Influenced as much by ambient music, contemporary electronica, indigenous folk melodies, and classical minimalism as by traditional jazz improvisation, these Nordic artists are bringing a frosty, restrained sensibility that registers with their geographic and cultural climate. Call it birth of the cool, part two.
    Boston Phoenix (Michael Endelman)

    I think the ‘jazz approach’ to music is very inspiring. The personal interpretation of material, the trying to expand whatever material it is that you are working with. Also I have always worked with jazz musicians – more or less only jazz musicians all along! – but always those who belong to a very broad aspect of jazz. That’s not the classical jazz form.
    Sidsel Endresen

    I think it is harder to be woman in this field of music - there are a lot more female performers in the classical field for instance. It is a fairly male dominated arena – the rock – and the jazz-scenes! So I don’t think you score particularly high on being a woman – it takes a lot of strength to define yourself, to make the guys accept that you make the decisions. But as far as recognition goes, you have to be very strong to get that recognition as a woman.
    Sidsel Endresen

    My music uses mostly minor chords – I think, I like the darker moods in music! I find them very beautiful, so I get a lot of joy out of that. I am not depressed or anything. Those moods appeal to me and that’s where I feel I can sort of develop musically.
    Sidsel Endresen

    Poetry to me is maybe the clearest and most distilled form of expression in art that I know of. I read poetry – and I write it, because it also is a clarifying kind of process. When I work with poetry and music, one does not rank over the other. They are supposed to talk together somehow, whether there are very complex, complicated vocal structures or very simple.
    Sidsel Endresen
(liens dans le commentaire)

14.9.08

568 - DARCOS, itinéraire d'un mec de droite très à droite


Main basse sur l’école publique
Eddy Khaldi / Muriel Fitoussi (éditions Démopolis)

Cette rentrée, sur fond de suppressions massives de postes, et avec une carte scolaire assouplie (avant d’être démantelée), est un couronnement pour Xavier DARCOS.

En 1992, alors inspecteur général de l’Education nationale, il fondait, avec quelques hauts fonctionnaires du ministère, la très droitière association « Créateurs d’école ». Aujourd’hui, il est ministre, son ami Dominique ANTOINE, autre adhérent de cette association, est le conseiller culture du Président. Quant à Maurice QUÉNET, qui en faisait partie aussi, il est devenu Recteur de Paris. Mais il est également connu pour avoir occupé dans les années 75, un poste de secrétaire du Club de l’Horloge.

Petit rappel : le rêve de ce club, boîte à idées de l’extrême-droite, était l’intégration du FN dans une alliance de gouvernement ! L’idée d’une suppression de la carte scolaire, dada de DARCOS, est d’ailleurs apparue pour la première fois en 1984, dans une lettre de Le Pen aux parents d’élèves.

C’est l’un des « détails » que rappellent les auteurs de « Main basse sur l’école publique », un livre, sorti fin août, qui dresse le portrait des mauvaises fréquentations du ministre.

Vincent LAARMAN, par exemple, correspondant français d’un lobby américain intitutlé « Alliance for the Separatiion of School and State » est président de « SOS Education ».
Cette association, très influente au Ministère de l’Education, a lancé la campagne pour le service minimum à l’école. LAARMAN est aussi un fidèle disciple de Philippe NEMO, cofondateur de… « Créateurs d’école » et pourfendeur du « monopole scolaire » (comprendre l’école publique).

Autre source d’inspiration pour DARCOS, selon les auteurs du livre, Emmanuelle MIGNON, la toute proche conseillère de SARKO qui vient de quitter le Château et qui, dès 2004, proclamait : « Je suis pour une privatisation totale de l’Education nationale ».

En attendant cet heureux jour, l’enseignement privé, à 90 % catho, se taille la part du lion. Le livre dresse la liste impressionnante de tous les petits et gros cadeaux qui lui ont été faits depuis le retour de la droite en 2002.

Intronisé chanoine de Latran en décembre 2007, SARKO expliquait que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ».

Tant que le curé ne remplace pas l’instit’ !

B. R. Canard Enchaîné du mercredi 10 septembre 2008

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

1 - Un gouvernement sous influences
La laïcité remise en question au sommet de l’État
Le ministre et son armée des ombres
Des mesures inspirées
SOS Education au service du ministre
L’enseignement catholique à l’affût

2 - L’essor du privé entre stratégie catholique et logique libérale
Les stratégies de l’enseignement catholique
Financer le privé avec l’argent public
Le maquis des structures
Le nouveau « caractère propre »

3 - Les guerres scolaires depuis 1970
1970-1977 : la révolution libérale de l’enseignement catholique
1977-1986 : l’échec du grand service public de l’éducation nationale
1988-1992 : la gauche complexée
1993-1995 : la droite décomplexée
2002 : la « République des proximités » libérales de Raffarin

4 - Les nouvelles fabriques de doctrine
La campagne présidentielle de 2007 : un révélateur
Les antipédagogues récupérés
Le bricolage scolaire

Conclusion pour l’école publique

Bibliographie

Notes

A rapprocher de l'hystérie papale du Président, de le remontée en puissance des cathos, surtout des intégristes, pour qui l'école laïque, gratuite et obligatoire est une hérésie car elle éloigne de la foi.

De tout temps, chaque fois qu'un service laïque d'Education est créé, les intégristes (alliés très souvent à l'extrême-droite, les passerelles sont nombreuses) n'ont de cesse de vouloir le supprimer, à l'image de ce qui existe ... aux USA, pays ultra-religieux.

Suffit de voir dans quel état d'ignorance cette école religieuse laisse ses "élèves", ne serait-ce qu'au travers du mouvement "créationiste" qui nous renvoie directement au Moyen-Âge.

Il n'y a pas de différence entre les "créationnistes" made in USA (et tellement soutenus par le pouvoir actuel, Bush en tête) et les "intégristes" des pays qui sont quotidiennement bombardés par les armées des USA. Même dogme, même volonté de soumettre les gens, même prosélytisme, même revendication barbare de l'ignorance.

Voilà le but de ces crétins d'intégristes, faire de nous des analphabètes demeurés et stupides, juste bons à servir de larbins sur lesquels une "élite" s'essuie les pieds, et accessoirement, utilise comme servile main d'oeuvre.

Renforcer la croyance dans un "paradis" post-mortem augmente la soumission des plus nombreux qui seront les esclaves dociles des manipulateurs.

Le duo Sarkozy / Darcos, renforcé par Boutin et tous les conseillers intégristes (de la foi et du marché, ce sont les mêmes), tous œuvrent dans ce sens, aidés par la frange la plus réactionnaire (dans le sens recul en arrière, vers les siècles lointains où le peuple craignait les délires des illuminés parano qui faisaient profession d'être détenteurs de la "vérité de la foi") de l'église catho.

Il se joue là un combat entre les obscurantistes (bis : voir le mouvement créationniste, rassemblement de crétins nocifs) et ceux qui font acte de raison, qui croient à l'éducation, à la pensée critique, en dehors de toute soumission à un dogme mortifère.

A force de nous rabâcher les "racines chrétiennes" de notre civilisation (inutile de revenir sur toutes les barbaries, toutes les guerres menées au nom de ces "racines chrétiennes" où nous avons anéantis d'autres cultures, d'autres peuples, toujours au nom de cette "foi" criminelle), on oublie tout simplement les siècles passés où l'Humanité a cherché à se libérer de cet esclavage pour apprendre à gérer son sort et sa vie.
Librement.
Sans être sans cesse en état de dépendance vis à vis d'escrocs et de manipulateurs des consciences.
La liberté, la VRAIE liberté, c'est celle de la pensée non-soumise à un dogme qui nous raconte des histoires sur un "ailleurs" qui n'existe pas.

L'école laïque, gratuite et républicaine représente pour ces gens là un ennemi à combattre, à vaincre à tout prix.

Alors que nous, laïques, sommes pour le respect de la foi, qui est une affaire privée, les plus acharnés des intégristes montrent leur entière intolérance vis à vis de ceux qui ne pensent pas comme eux. Détruire l'école laïque reste l'objectif prioritaire des intégristes. Ils n'acceptent pas d'être soumis à la raison, car seule la raison possède les armes intellectuelles pour dénoncer ces charlatans.

Et la raison s'acquiert à l'école laïque.

Plus que jamais, si nous ne voulons pas devenir comme ces crétins de créationnistes made in USA, nous devons nous mobiliser pour renvoyer à leurs "études" tous ces ennemis de la pensée.

Car la "foi" est l'ennemie de la pensée.

Les cathos et leurs acolytes au gouvernement nous le prouvent une fois de plus.

Mise à jour du 11 novembre 2008 :
Darcos, itinéraire d'un mec de droite très à droite (suite)

567 - Scorch Trio Cafe Stockwerk, Graz, Austria le 26 mai 2008





Raoul Björkenheim - e-guit
Ingebrigt Haker Flaten - b, electr.
Paal Nilssen-Love - dr

Première partie (43:11)
18.04
08.08
16.57

Deuxième partie (44.52)
12.35
08.59
11.00
12.15

C'est LE trio et LE concert.
A fond les manettes, pour percer jusqu'à l'os.
Et tant pis si l'os est friable.

(Je viens d'apprendre que le blaireau qui officie à l'éduc nat veut offrir une médaille aux futurs bacheliers. En dehors du fait qu'il mélange salon de l'agriculture et enseignement, je me demande ce qu'il compte faire pour tous les non-bacheliers ? Les excommunier ? Les expulser ? Les marquer au fer ? Les saigner ? Allez, DARCOS, aide-moi, que vas-tu faire des non-bacheliers ?)

liens dans le commentaire

566 - Sergio Aquindo & Le Tigre

Encore Sergio Aquindo, dans l'excellent et inclassable revue Le Tigre.
Tous, passantEs, feuilletez cette revue indispensable.
Ce Tigre griffe d'une manière impitoyable & unique.
S'en priver reste une énigme.
C'est comme tourner le dos aux nuances de la lumières, pour ne retenir que le blanc des néons.

565 - Sergio AQUINDO - Petite pause

Le passant aime bien la série des "Harry".
En voici un.



Quelques unes et d'autres par ici.

564 - Hector ZAZOU Las Vegas is cursed





Sandy Dillon répond en 2001 à l'appel du compositeur aussi génial que farfelu Hector Zazou pour mêler sa voix à une musique démembrée de toute appellation, si ce n'est ‘impressionniste'. En effet, Zazou est un français de formation classique dont le curriculum vitae impressionnant d'éclectisme a également servit le rock et l'electro de sa plume outrageuse.
Ces deux compères accouchent alors d'un album où chacune des plages passent du coq à l'âne autour du millier de fois, décidés à nous perdre au beau milieu de leur délire cacophonique. Il ne s'agit pas de bruitisme noise à la mode faussement intellectuel de Sonic Youth ou de patchwork pop à la sauce Beck, mais bel et bien de composition de grande maestria dont la musicalité dispersée peut échapper à l'auditeur non assidu. L'extrême étant qu'on croirait parfois passer de la musique de vieux jeux vidéo à celle d'un orchestre pour film haletant, pour finalement atteindre des sphères pop du bout des ongles.

On en retient une forme trip-hop classieuse dans laquelle se tordent un electro de tout temps et des arrangements de cordes et de vents urgents, la voix de Dillon parsemant la galette de couplets décalés et d'interventions lancinantes dont elle seule a le secret.
Un disque curieux, dont le but est difficile à discerner au premier abord, le charme plutôt difficile à atteindre, mais dont le public ne sera certainement pas impossible à trouver.
XSilence

13.9.08

563 - Hector ZAZOU Songs from the cold seas




1. Varttina: Annuka Suaren Neito
2. Bjork: Visur Vatnsenda-Rosu
3. Suzanne Vega and John Cale: The Long Voyage
4. Lena Willemark: Havet Stomar
5. Vimme Saari: Adventures In The Scandinavian Skin Trade
6. Jane Siberry: She's Like A Swallow
7. Siouxsie: The Lighthouse
8. Catherine Ann MacPhee: Oran Na Maighdean Mhara
9. Tokiko Kato: Yaisa Maneena
10. Lioudmila Khandi: Yakut Song
11. Kilabuk and Nooveya: Song Of The Water

Après un Sahara Blue (avec Gérard Depardieu, David Sylvian, Khaled...) paru en 1992, l'iconoclaste et inclassable compositeur touche à tout Hector Zazou, actif depuis 1976, explore des contrées très différentes, du moins a priori. Hector Zazou propose avec son Songs From The Cold Seas, un concept-album faisant la part belle au voyage, à la mer, au Grand Nord. La chaleur n'en est pas absente, car l'album est basé sur l'échange. Hector Zazou s'est adjoint les renforts de très nombreux collaborateurs, venant d'horizons très divers.

Ces chansons des mers froides s'ancrent dans une tradition de musiques arctiques et autres, mais aussi dans un présent, voire un futur, à mille lieux de la world music insipide et consensuelle à laquelle il serait bien trop facile, et erroné, de le rattacher.


Sur l'album, Zazou joue des claviers et autres machines électroniques, mais de multiples musiciens l'accompagnent, qui à la mandole, qui au piano (notamment Harold Budd, qui collabora avec Cocteau Twins), qui aux cordes (The Balanescu Quartet), qui aux guitares, qui aux percussions (Brendan Perry de Dead Can Dance), etc. Mais le plus important est peut-être le souffle apporté par tous les chanteurs qui ont fait partie du voyage : Björk (le très beau, très pur et très émouvant "Visur Vatsenda-Rosu", chanté en islandais, faisant remonter bien des souvenirs d'enfance à la star), Suzanne Vega et John Cale (le serein "The Long Voyage"), Siouxsie (accompagnée par son batteur de mari Budgie aux percussions sur le glacial "The Lighthouse"), mais aussi de nombreux illustres inconnus, tel un Aïnu (peuple du Nord du Japon).


Une oeuvre qui m'a ouvert à de nouveaux horizons. Une invitation à un voyage initiatique, riche en émotions, même si j'aurais aimé parfois une mer moins calme. Un album très beau, très singulier, qui manque cependant un peu d'homogénéité, mais ce trait s'explique facilement par la présence de collaborateurs aux talents et backgrounds très divers.

XSilence

"Les Anglais ont Peter Gabriel, les Américains David Byrne, les Français Hector Zazou" (Jean-François Bizot).

lien dans le commentaire

562 - Hector ZAZOU Strong currents




Il y a déjà une dizaine d’années, Hector Zazou, trublion touche-à-tout de la scène française, proposait "Chansons des mers froides", concept-album risqué au casting international, traversée des eaux glacées au gré des chants éplorés de femmes de marin et autres sirènes naufrageuses : sur papier, le projet laissait craindre une boursouflure électro-world de plus ; sur pièce, le résultat, aboutissement épuré et lyrique des recherches musicales du compositeur, jazz de chambre, fusion world, électronique versant industriel, était simplement magistral. Sur des pièces musicales souples, cultivées, déconstruites, le chant volait au plus haut, atteignant parfois le sublime : Björk dans son meilleur islandais, les sanglots de Jane Siberry, la solennité de Tokiko Kato, un chant iacoute fascinant. Dans l’élan de ce travail, qui lui vaudra une consécration méritée, il poursuit l’écriture de nouveaux morceaux qui sont comme le prolongement naturel de ce premier projet. Au gré de rencontres artistiques diverses (Nina Hynes, Sophie Moleta), les esquisses vont lentement se préciser jusqu’à ce nouveau disque, fruit de six années de travail, qui voit Hector Zazou inviter une nouvelle kyrielle de chanteuses célèbres ou plus obscures (Laurie Anderson, Jane Birkin, Lisa Germano, Nicola Hitchcock de Mandalay, Mélanie Gabriel fille de Peter, Lori Carson, Caroline Lavelle, Emma Stow, Catherine Russell, Sarah-Jane Morris) et s’entourer de ses habituels acolytes de haut vol (Ryuichi Sakamoto, Bill Rieflin de Rem, le clarinettiste Renaud Pion). Le disque est aussi intimiste, le chant aussi contenu que "Chansons des mers froides" était exalté et lyrique. Plus qu’une suite, c’est un approfondissement réflexif, un retour sur soi qui ressemble, de l’aveu de l’auteur, à une auto-analyse, une introspection diffractée en autant de partitions qu’il y a de porte-voix pour traduire les tourments du compositeur. Oeuvre de l’intime, de ses méandres et de ses profondeurs, "Strong currents" est peut-être aussi plus difficile d’accès que son prédécesseur : hiératisme, mode mineur, rythme lent, étirement des morceaux, chant parfois construit en léger décalage de la mélodie, le résultat peut parfois déconcerter (la sublime partition pour piano, cordes et hautbois de "Beauty" irisée et déstabilisée par Jane Birkin ou la déstructuration calculée de "In the middle of the night"). Mais le disque a aussi ses moments de grâce ( “Let it blow", "Is this" ), de stridence (la voix rauque de Sarah-Jane Morris), de poésie décalée et minimale (les ponctuations "so smart" de Laurie Anderson). Complexe, ambitieux, obscur comme le cœur humain, il mérite plus qu’une attention distraite ou un simple détour.

David

01. Into your dream ft.Laurie Anderson
02. Mmmh ft. Melanie Gabriel
03. Beauty ft. Jane Birkin
04. In the middle of the night ft. Lori Carson
05. Let it blow ft. Emma Stow
06. under my wing ft. Nina Hynes
07. The freeze ft. Caroline Lavelle
08. Remember ft. Sarah-Jane Morris
09. Is this ft. Catherine Russell
10. Indiana Moon ft. Lisa Germano
11. Morning ft. Nicola Hitchcock
12. Ocean of sound ft. Laurie Anderson


lien dans le commentaire

561 - Hector ZAZOU Lights in the Dark / Sahara Blue



With Lights in the Dark, Hector Zazou set out to create accessible versions of the ominous, sacred music of Ireland. Utilizing a talented cast of vocalists, Breda Mayock, Katie McMahon, and Lasairfhiona Ni Chonaola, Zazou keeps the music relatively quiet. Shimmering bells, plaintive flutes, and Mark Isham's mournful trumpet serve mostly as background noises to the passionate, female vocals. There are moments of great power, such as "Song of the Passion" and "In the Name of the Father May We Gain Victory," and other songs where there's just a few too many hallelujahs for most modern listeners. The title of the album is telling. The vocals are the lights in the dark (the music). The traditional songs are made quite scary, when Zazou isn't taking new age tangents. "Kenning of the Three Marys" sounds downright scary, though its subject matter deals with Christian themes. Most of the songs deal with the Virgin Mary in some respect, but many listeners won't know, since all of the vocals are Gaelic. Fans of Zazou's more gothic Dead Can Dance-like work won't be as interested in this as they were with Zazou's far more accessible earlier albums. Lights in the Dark is nearly overwhelming in its mysterious atmosphere, but there are ample rewards for patient listeners. ~ Tim DiGravina, All Music Guide





Anneli Drecker, Lisa Gerrard, John Cale, Dominique Dalcan, Barbara Gogan, Samy Birnbach, Sussan Deihim, Khaled, Malka Spiegel, Ketema Mekonn (lead vocals), Brendan Perry (lead vocals, bodhran, percussions), Gérard Depardieu, Richard Bohringer (spoken words), Yuka Fujii (introduction vocals), Tim Simenon (beats & samples programming), Bill Laswell (bass guitar, effects, beats), Daniel Yvinec (bass guitar), Keith Leblanc, Steve Shehan (percussions), Kent Condon, Vincent Kenis, David Sylvian (guitars), Daniel Manzanas (acoustic guitars), Kenji Jammer (guitars & guitar effects), Denis Moulin (guitar & percussions), Nabil Khalidi (oud), Ryuichi Sakamoto (piano), Guy Sigsworth (keyboards), Christian Lechevretel (trombones, trumpets, organ, keyboards), Renaud Pion (clarinets, bass clarinet, saxophones, bass flute), Elisabeth Valletti (harp & backing vocals), Lightwave (Special effects), Matt Stein (computer programming, loops), Eric Henrion (additional drum), Hector Zazou (keyboards, electronics, guitar)


Lorsque l’on voit une chose s’éloigner, au risque de ne jamais plus pouvoir la rattraper, elle en devient plus précieuse encore, on mesure ce que l’on aurait à perdre si elle sortait de notre monde. (Par Daniel Yvinec)

Il en va peut-être ainsi des êtres humains aussi... Je ne sais pas. Ce matin à 10h, Hector Zazou a quitté le monde de ceux qui marchent debout. Il y a quelques semaines, un courrier venu de nulle part m’avait appris sa maladie, j’ignorais tout de son état, je l’avais un peu perdu de vue depuis quelque temps, occupé à d’autres choses - l’envie aussi, il faut le reconnaître, de me tenir à distance d’un musicien-producteur parfois difficilement déchiffrable dans ses intentions. Mais toujours, aussi, régulièrement, des retrouvailles, comme on revient près d’une balise après être allé voguer ailleurs.

J’ai dû faire une bonne dizaine de disques avec lui, peut-être plus, dans des conditions parfois assez rocambolesques qui me donnaient plus souvent l’impression d’être à New York ou Berlin qu’à Montreuil, où le plus souvent nous avons travaillé. Notre rencontre a eu lieu au studio Davout il y a longtemps maintenant, j’étais impressionné de me retrouver là, il avait glissé à une amie commune "Dis à ton Yvinec de passer au studido avec une basse. On s’était serré une bonne louche et il m’avait fait écouter un morceau sur lequel la voix de David Sylvian était lovée, m’avait demandé "Ça vous dirait d’essayer quelque chose là-dessus, sans réfléchir ?", je m’étais jeté dans le grand bain, et quelques minutes plus tard on s’attaquait à un truc avec John Cale.

Pas de nouvelles pendant quelques mois puis un matin, dans la boîte aux lettres Sahara Blue, un hommage, magnifique, à Arthur Rimbaud, avec un casting de dingue - Depardieu, Khaled, Laswell, Sylvian, Cale, Brendan Perry, Sakamoto, Boringher, Keith Leblanc, Lisa Gerrard etc etc. D’autres ont suivi, nombreux, je ne suis pas certain de les avoir encore tous ; pendant des années, j’étais de presque tous ses projets. L’observer au travail, dans la rapidité de ses prises de décisions parfois totalement inconscientes, le choix fantasque de ses invités, m’a appris une foule de choses, je me sentais petit garçon en train d’observer un Plus Grand, je ne savais pas alors que j’allais faire autre chose que jouer la musique des autres, que j’allais monter ma petite entreprise, mitonner mes disques, en produire...

Je sais depuis longtemps que sans le vouloir, sans doute, (quoique, allez savoir), il m’a aidé dans sa fausse candeur à ne pas me faire un Everest d’un projet, d’une décision... Ce n’est sans doute pas par hasard que lorsque, Recycling The Future enfin terminé, je suis passé à son studio pour le lui faire écouter ; pas pour rien non plus qu’il m’avait un peu décontenancé par sa réaction presque violente, dont il s’était excusé le lendemain. Notre rapport évoluait, c’est sans doute pour cela que je ne lui avais rien fait écouter avant que tout soit mixé et qu’on ne puisse plus y toucher un cheveu...

Voilà, en dehors des moments passés à se raconter nos vies, des histoires de petits coeurs et des idées folles, des moments partagés avec Harold Budd, David Sylvian et bien d’autres, avec sa petite équipe aussi dont beaucoup sont devenus des amis, Renaud Pion, Christian Lechevretel - lui aussi disparu, un autre être précieux et délicat - Jean-Michel Reusser, son manager et ami qui, probablement le connaissait mieux que quiconque, Gilles Martin...

Je savais que Zazou m’était précieux, je le sais encore aujourd’hui. J’ai pu le lui dire il y a quelque jours, lui et ses immenses pulls handmade (Zazou était un Grand Mec), ses chauffages au pétrole qui nous asphyxiaient entre deux prises, ses questions saugrenues et son air de ne pas y toucher.

Et cette capacité à faire un Tout à partir d’un rien, ce n’est pas rien.

Daniel Yvinec

liens dans le commentaire

3.9.08

558 - Rodolphe BURGER & Serge GAINSBOURG : hommage.















................................
lien dans le commentaire
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

2.9.08

557 - L’homme qui murmurait à l’oreille des veaux et celui qui a fait péter la baudruche.


Jusqu’au bout nous avons espéré, mais on ne peut plus le cacher, Jean-Marc nous a quittés.

Oui, l’éditorialiste économique Jean Marc Sylvestre a quitté France inter. Sans esclandre, sans tapage, le hussard noir du capitalisme a rejoint la direction de l’information de TF1.

C’est la rentrée, mais malgré sourires et entrain, nous avons le cœur bien lourd. Car nous pensons à ces centaines de milliers d’auditeurs désemparés, sans guide et sans boussole désormais. Voilà 22 ans que chaque matin à 7h25, le Dalaï Lama du CAC 40 nous dit ce que nous devons penser. 22 ans qu’il réveille la France en lui parlant de l’horreur des 35 heures, des grèves qui prennent l’usager en otage, des privilégiés des régimes spéciaux, du Oui à la constitution européenne ou de la nécessité de « moderniser » le financement de la Santé et des retraites dans un pays archaïque où les entreprises sont écrasées par les charges.

Comment combler le manque que laisse cet infatigable télévangéliste du marché, cet humble propagateur de la foi ultralibérale ? Et quelle simplicité ! Jamais dans les couloirs de France inter on ne l’a vu arborer la légion d’honneur que son ami Nicolas Sarkozy lui avait remis en 2004. Toujours prêt à défendre les intérêts des nantis et des puissants et à nous enseigner la résignation par la modestie ou par l’évidence « Le libéralisme n’est pas une construction intellectuelle comme le marxisme, le monde a été créé ainsi, tel était le message de Jean-Marc, le libéralisme est inscrit dans la nature humaine, parfois violente et injuste, nous répétait-il » (Interview à VSD 20.01.05)

Pendant 22 ans, cet homme a murmuré à l’oreille des veaux. Un homme toujours prêt à lécher les maîtres du monde jusqu’entre les doigts de pieds là où ça sent pas toujours très bon.

Alors, bien sûr, France inter lui a trouvé un successeur. Mais de partout monte le chœur des auditeurs déboussolés « Pourvu que le prochain soit aussi caricatural ! » disent-ils « Jean-Marc n’avait pas son pareil pour vous faire monter l’adrénaline dés le matin, c’était bon pour démarrer la journée ! Jean-Marc Sylvestre, c’est le type qui est la caricature de tout ce qu’il défend. Il a fait réagir tant d’auditeurs, tant de colères et tant de rigolades entre le café et la brosse à dents, qu’il a plus fait pour dévoiler l’horreur économique que pour la faire avaler… Jean-Marc, tu vas nous manquer! Jean-Marc reviens ! »

Bref, Jean Marc nous abandonne , mais heureusement, nous avons une consolation, Philippe Val est toujours là, toujours sur France inter, le philosophe Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, celui qui a eu le courage de virer l’infâme dessinateur Siné ! La grande affaire de l’été à laquelle personne n’a pu échapper.

Ah, comme l’équipe de Là-bas était malheureuse d’être en vacances au milieu des vahinées, et de ne pas pouvoir soutenir l’ami de BHL et de Laurent Joffrin, celui qu’Alexandre Adler prend pour Emile Zola, celui qui a eu le courage de faire lyncher le vieux Bob Siné, tout comme il a réglé son compte au tout puissant Denis Robert , tout comme il a anéanti le révisioniste Noam Chomsky et tous les autres antisémites qui encombrent cette planète !

Car ils sont de plus en plus nombreux ces serpents, ils sont partout ! Ce n’est plus seulement Edgar Morin et Eric Hazan, plus seulement Pierre Bourdieu ou Hugo Chavez qui sont antisémites, plus seulement Bruno Guigue, Pascal Boniface, José Bové, Alain Badiou, Jacques Bouveresse, la rédaction du Monde diplomatique, Eyal Sevan ou Charles Enderlin, mais combien d’autres (sans parler de celui qui vous parle !) combien d’autres ?

C’est pourquoi Charlie Hebdo a rejoint la chasse contre ces sorcières. Depuis des années, un petit réseau d’inquisiteurs zélés ont trouvé une ficelle très efficace pour discréditer ceux qui leur déplaisent, c’est de les accuser ou de les faire accuser d’antisémitisme. Un mot qu’ils jugent douteux, une critique de la politique israélienne, ou de la politique de Washington, ou de l’Otan, ou même de l’occident, et ils font de vous un nouveau Drumont, ou un nouvel Eichman. Ils se disent « sionistes », ils disent défendre Israël mais ils sont de droite avant tout, même d’extrême droite, souvent proches des néocons américains, leur objectif c’est de salir leurs adversaires politiques, des gens classés à gauche, en les faisant passer pour antisémite. Ca ne marche jamais, devant les tribunaux ces accusateurs perdent toujours, mais peu importe, pour eux c’est la calomnie qui compte.

C’est salir qui compte. Et ça, ça marche, toutes les personnes qu’on vient de citer ont subi des conséquences dans leur vie professionnelle ou privée.

C’est quelque chose d’assez ignoble qui s’est collé à la vie politique, médiatique et intellectuelle en France, surtout depuis 2001, 2002. Quelque chose qui inhibe, qui pervertit l’information, qui bloque les débats, c’est une immense censure non dite. C’est un terrorisme intellectuel tout à fait comparable au Maccarthysme américain ou à la terreur que faisaient régner les staliniens français dans les années 50/60 .

Or, tout ça vous le savez. Voilà des années qu’on en parle dans Là-bas si j’y suis. Tout le monde le sait. Et tout le monde se tait. Nous traversons des temps de résignation et de désespérance morne.
Mais sous la lâcheté, ça fermente quand même, ça couve, ça pue c’est vrai, mais ça s’accumule comme du gaz dans une bonbonne.

Et voilà que début juillet, BOUM ! Val a fait péter la grosse baudruche !

Ce maladroit s’est pris les pieds dans ses grosses ficelles. Il est tombé dans son propre piège et une immense poubelle de merde l’a entièrement recouvert, lui et ses « collaborateurs ».

Quelle injustice ! Alors même qu’il est celui qui aura le plus efficacement mis en évidence l’ignoble imposture du chantage à l’antisémitisme. Il l’a fait involontairement, sans aucun doute. Mais peu importe. Car cette imposture est criminelle. La banalisation de l’antisémitisme est un crime contre la mémoire des victimes. A voir des antisémites partout, on en voit nulle part. La banalisation de l’antisémitisme détourne et rend impossible la vraie lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Ce détournement doit être combattu partout et par tous, au grand jour.

Beaucoup d’autres choses ont surgi et cette histoire n’est pas terminée.

Celle-ci et d’autres nous attendent au coin du bois, au coin de la rue, au bout du monde.

Tiens bon la rampe Sally Mara, Là-bas repart pour un tour !

Daniel MERMET
Là-bas, 1er Septembre 2008