Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché... Alors, on saura que l’argent ne se mange pas. GERONIMO
31.12.11
3.12.11
26.11.11
12.11.11
9.11.11
Publication du fichier d'un millier d'adhérents de l'UMP :"Œil pour œil, dent pour dent"
Pour les finir en beauté, ils seront doxés
Tous ces corrompus, minables et vendus,
En hommage à CopwatchIDF, censuré,
A tous les gardés-à-vue,
Aux banlieues karcherisées,
Aux manifestants battus,
Aux journalistes espionnés,
Aux demandeurs d’asile ignorés et matraqués,
Aux Roms stimatisés (sic), traqués et explusés (sic),
A toutes les victimes de l’UMP :
Nous vous livrons leurs coordonnées.
.Oeil pour oeil, dent pour dent.
…UMP Doxed…
..Expect Us..
UMPWatch
... immense éclate de rire, en passant, quand les ficheurs compulsifs se retrouvent à poil...
UMPWatch
... immense éclate de rire, en passant, quand les ficheurs compulsifs se retrouvent à poil...
5.11.11
26.10.11
15.10.11
30.9.11
4.9.11
Camomille
Lyndsie Alguire - Suspended in light by Camomille
Voir aussi :
http://www.camomillemusic.com/cml011.html
Voir aussi :
http://www.camomillemusic.com/cml011.html
Un troussage de domestique
[...]
Depuis la destruction des tours jumelles du World Trade Center de New
York, l’"affaire DSK" est l’événement qui a reçu la plus large
couverture médiatique en France, écrit Christine Delphy en introduction
du livre Un troussage de domestique. Cet écho médiatique est loin
de s’être affaibli, à encore croire la joie avec laquelle la nouvelle
de l’abandon des poursuites contre DSK a été accueillie, notamment au
Parti socialiste. Pascal Bruckner n’évoque-t-il pas dans le Monde
le "puritanisme lubrique" (sic !) de l’Amérique, sans un mot bien-sûr
sur la lubricité pas vraiment progressiste de Dominique Strauss-Kahn !
Ce livre revient sur l’effarement des féministes françaises devant ce
type de déclarations depuis la nouvelle de l’arrestation de Dominique
Strauss-Kahn. Nous en publions l’introduction, et vous invitons à venir
assister aux différents débats organisés autour du livre.
[...]
Extrait de l'introduction par Christine Delphy
La suite de l'introduction sur le site "Les Mots Sont Importants" et dans l'ouvrage collectif qui rassemble des textes de Clémentine Autain, Jenny Brown, Mona Chollet, Sophie Courval, Christine
Delphy, Rokhaya Diallo, Béatrice Gamba, Michelle Guerci, Gisèle Halimi,
Christelle Hamel, Natacha Henry, Sabine Lambert, Titiou Lecoq, Claire
Levenson, Mademoiselle, Marie Papin, Emmanuelle Piet, Audrey Pulvar,
Joan W. Scott, Sylvie Tissot, les TumulTueuses, Najate Zouggari.
1.9.11
20.8.11
Je Suis le Petit Chevalier "Discovering Mathematics 2"
http://jesuislepetitchevalier.bandcamp.com/album/discovering-mathematics-2
10.8.11
Ulla Pirttijärvi "Máttaráhku askái"
Du chant saAmi.
Du très grand nord, loin, froid (le très grand nord, pas le chant : de la braise).
De quoi accompagner vos longues soirées, et pourquoi pas vos nuits.
Vous trouverez sur ce blogue (si vous fouinez un peu) la bande son de vos nuits. Les insomniaques font de merveilleux auditeurs. Leurs yeux sont soulignés par des cernes, et ils disent tout l'amour des nuits.Hadopi la conne : vive les pirates !
Les plus grands consommateurs de biens culturels sont... les pirates !
http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/20110809trib000641699/les-plus-grands-consommateurs-de-biens-culturels-sont-les-pirates.html
Voilà !
Je vois mal des pirates acheter des "produits" en tête de gondoles dans (placez ici le super-hyper marché de votre choix...), proposé par les "créateurs" qui survendent des sous-produits vendus pas la pub et les médias de masse.
8.8.11
la Saga Sarkozy... chronique tentaculaire !
[...]
Et
maintenant la cerise sur le gâteau, celui dont on ne parle jamais, le
cerveau, l’éminence grise : Olivier Sarkozy (demi-frère de Nicolas
Sarkozy), qui copilote depuis avril 2008 l’activité mondiale de services
financiers de Carlyle Group (probablement celui qui tire les
ficelles). Le Groupe Carlyle est
une société d’investissement américaine fondée en 1987. Basé à
Washington D.C., il est présent dans de nombreux domaines d’activités,
comme l’aéronautique, la défense, l’industrie automobile et des
transports, l’énergie, les télécommunications et les médias. Ses
investissements sont essentiellement situés en Amérique du Nord, en
Europe et en Asie du Sud-Est. Le groupe possède 89,3 milliards de
dollars de capitaux propres et il emploie plus de 515 professionnels de
l’investissement dans 21 pays. Les
différentes entreprises de son portefeuille emploient, quant à elles,
plus de 286 000 personnes dans le monde et Carlyle a environ 1 100
investisseurs répartis dans 31 pays à travers le monde.
[...]
http://lociol.wordpress.com/2010/09/30/les-3-freres/
http://www.mecanopolis.org/?p=20384
Si certainEs nourrissent encore des fantasmes (ou des illusions) sur le fait politique qui a vu Nicolas Sarkozy l'emporter aux présidentielles, "à la loyale" ou "parce que Ségolène Royal n'était pas à la hauteur", sachez qu'il devait gagner, tout simplement.
Souvenez-vous comment les moyens ont été mis en 2002 (campagne de presse inouïe sur le seul thème de l'insécurité, pour tuer Jospin, élire Chirac pour donner à Nicolas Sarkozy tout le temps nécessaire) puis en 2007, où tous les médias de masse (propriété des amis de Nicolas Sarkozy) ont fait campagne pour lui.
26.7.11
Fred Frith - Joelle Léandre - Jonathan Segel "Tempted To Smile"
Fred Frith guitar & etc;
Joëlle Léandre double bass; voice
Jonathan Segel violin & guitar
Tempted To Smile doesn't really surprise us when whe know the implication of these three wise-wizards, wonderfull surveyors of the incredible and the shared moment. The music spings up, there, alive, vibrating, ready to accept its most beautiful (and risky) transports.
A vital record, you will have understood.
Luc Bouquet / Jazz Break
25.7.11
18.7.11
Choses entendues
Tokyo / Osaka : 500 km et 1300 € l'aller simple en train à grande vitesse.
C'est le prix à payer pour s'éloigner vers le sud du Japon.
L'apoptose est en marche, elle va s'étendre à toutes les cellules, à tous les humains, sans limite.
C'est le prix à payer pour s'éloigner vers le sud du Japon.
L'apoptose est en marche, elle va s'étendre à toutes les cellules, à tous les humains, sans limite.
11.7.11
Léo Ferré - Les chants de la fureur
Christie quand je t'ai vue plonger
Mes vergues de roc où ça cogne
Des feuilles mortes se peignaient
Quelque part dans la Catalogne
Le rite de mort aperçu
Sous un divan de sapin triste
Je m'en souviens j'étais perdu
La Camarde est ma camériste
C'était un peu après-midi
Tu luisais des feux de l'écume
On rentrait dans la chantilly
Avec les psaumes de la brume
La mer en bas disait ton nom
Ce poudrier serti de lames
Où Dieu se refait le chignon
Quand on le prend pour une femme
Ô chansons sures des marins
Dans le port nagent des squelettes
Et sur la dune mon destin
Vend du cadavre à la vedette
En croix granit christ bikini
Comme un nègre d'enluminure
Je le regarde réjoui
Porter sur le dos mon carbure
Les corbeaux blancs de Monsieur Poe
Géométrisent sur l'aurore
Et l'aube leur laisse le pot
Où gît le homard nevermore
Ces chiffres de plume et de vent
Volent dans la mathématique
Et se parallélisent tant
Que l'horizon joint l'ESThétique
L'eau cette glace non posée
Cet immeuble cette mouvance
Cette procédure mouillée
Me fait comme un rat sa cadence
Me dit de rester dans le clan
A mâchonner les reverdures
Sous les neiges de ce printemps
A faire au froid bonne mesure
Et que ferais-je nom de Dieu
Sinon des pull-overs de peine
Sinon de l'abstrait à mes yeux
Comme lorsque je rentre en scène
Sous les casseroles de toc
Sous les perroquets sous les caches
Avec du mauve plein le froc
Et la vie louche sous les taches
Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du flafla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur qui me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
A dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue aux musiques mortes
C'est fini la mer c'est fini
Sur la plage le sable bêle
Comme des moutons d'infini
Quand la mer bergère m'appelle
Tous ces varechs me jazzent tant
Que j'en ai mal aux symphonies
Sur l'avenue bleue du jusant
Mon appareil mon accalmie
Ma veste verte de vert d'eau
Ouverte à peine vers Jersey
Me gerce l'âme et le carreau
Que ma mouette a dérouillé
Laisse passer de ce noroît
À peine un peu d'embrun de sel
Je ne sais rien de ce qu'on croit
Je me crois sur le pont de Kehl
Et vois des hommes vert-de-gris
Qui font la queue dans la mémoire
De ces pierres quand à midi
Leur descend comme France-Soir
La lumière du Monseigneur
Tout à la nuit tout à la boue
Je mets du bleu dans le décor
Et ma polaire fait la moue
J'ai la leucémie dans la marge
Et je m'endors sur des brisants
Quand mousse la crème du large
Que l'on donne aux marins enfants
Quand je me glisse dans le texte
La vague me prend tout mon sang
Je couche alors sur un prétexte
Que j'adultère vaguement
Je suis le sexe de la mer
Qu'un peu de brume désavoue
J'ouvre mon phare et j'y vois clair
Je fais du Wonder à la proue
Les coquillages figurants
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Je fais les bars américains
Et je mets les squales en laisse
Des chiens aboient dessous ton bien
Ils me laisseront leur adresse
Je suis triste comme un paquet
Sémaphorant à la consigne
Quand donnera-t-on le ticket
A cet employé de la guigne
Pour que je parte dans l'hiver
Mon drap bleu collant à ma peau
Manger du toc sous les feux verts
Que la mer allume sous l'eau
Avec les yeux d'habitants louches
Qui nagent dur dedans l'espoir
Beaux yeux de nuit comme des bouches
Qui regardent des baisers noirs
Avec mon encre Waterman
Je suis un marin d'algue douce
La mort est comme un policeman
Qui passe sa vie à mes trousses
Je lis les nouvelles au sec
Avec un blanc de blanc dans l'arbre
Et le journal pâlit avec
Ses yeux plombé dessous le marbre
J'ai son Jésus dans mon ciré
Son tabernacle sous mon châle
Pourvu qu'on s'en vienne mouiller
Son chalutier sous mon Bengale
Je danse ce soir sur le quai
Une rumba toujours cubaine
Ça n'est plus Messieurs les Anglais
Qui tirent leur coup capitaine
Le crépuscule des atouts
Descend de plus en plus vers l'ouest
Quand le général a la toux
C'est nous qui toussons sur un geste
Le tyran tire et le mort meurt
Le pape fait l'œcuménique
Avec des mitres de malheur
Chaussant des binettes de biques
Je prendrai le train de marée
Avec le rêve de service
A dix-neuf heures GMT
Vers l'horizon qui pain d'épice
O boys du tort et du malheur
O beaux gamins des revoyures
Nous nous reverrons sous les fleurs
Qui là-bas poussent des augures
Les fleurs vertes des pénardos
Les fleurs mauves de la régale
Et puis les noires de ces boss
Qui prennent vos corps pour un châle
Nous irons sonner la Raison
A la colle de prétentaine
Réveille-toi pour la saison
C'est la folie qui se ramène
C'est moi le dingue et le filou
Le globetrotteur des chansons tristes
Décravate-toi viens chez nous
Mathieu te mettra sur la piste
Reprends tes dix berges veux-tu
Laisse un peu palabrer les autres
A trop parler on meurt sais-tu
T'a pas plus con que les apôtres
Du silence où tu m'as laissé
Musiquant des feuilles d'automne
Je sais que jamais je n'irai
Fumer la Raison de Sorbonne
Mais je suis gras comme l'hiver
Comme un hiver analgésiste
Avec la rime au bout du vers
Cassant la graine d'un artiste
A bientôt Raison à bientôt
Ici quelquefois tu me manques
Viens je serai ton fou gâteau
Je serai ta folie de planque
Je suis le prophète bazar
Le Jérémie des roses cuisses
Une crevette sur le dard
Et le dard dans les interstices
Je baliverne mes ennuis
Je dis que je suis à la pêche
Et vers l'automne de mes nuits
Je chandelle encore la chair fraîche
Des bibelots des bonbons surs
Des oraisons de bigornades
Des salaisons de dessous mûrs
Quand l'oeil descend sous les oeillades
Regarde bien c'est là qu'il gît
Le vert paradis de l'entraide
Vers l'entre doux de ton doux nid
Si tu me tends le cœur je cède
Ça sent l'odeur des cafards doux
Quand le crépuscule pommade
Et que j'enflamme l'amadou
Pour mieux brûler ta chair malade
O ma frégate du palier
Sur l'océan des cartons-pâtes
Ta voilure est dans l'escalier
Reviens vite que je t'empâte
Une herbe douce comme un lit
Un lit de taffetas de carne
Une source dans le Midi
Quand l'ombre glisse et me décharne
Un sentiment de rémission
Devant ta violette de Parme
Me voilà soumis comme un pion
Sur l'échiquier que ta main charme
Le poète n'est pas régent
De ses propriétés câlines
Il va comme l'apôtre Jean
Dormant un peu sur ta poitrine
Il voit des oiseaux dans la nuit
Il sait que l'amour n'est pas reine
Et que le masculin gémit
Dans la grammaire de tes chaînes
Ton corps est comme un vase clos
J'y pressens parfois une jarre
Comme engloutie au fond des eaux
Et qui attend des nageurs rares
Tes bijoux ton blé ton vouloir
Le plan de tes folles prairies
Mes chevaux qui viennent te voir
Au fond des mers quand tu les pries
Mon organe qui fait ta voix
Mon pardessus sur ta bronchite
Mon alphabet pour que tu croies
Que je suis là quand tu me quittes
Un violon bleu se profilait
La mer avec Bartok malade
O musique des soirs de lait
Quand la Voie Lactée sérénade
Les coquillages incompris
Accrochaient au roc leurs baroques
Kystes de nacre et leurs soucis
De vie perleuse et de breloques
Dieu des granits ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leurs castagnettes figures
Le dessinateur de la mer
Gomme sans trêve des pacages
Ça bêle dur dans ce désert
Les moutons broutent sous les pages
Et la houle les entretient
Leur laine tricote du large
De quoi vêtir les yeux marins
Qui dans de vieux songes déchargent
Ô lavandière du jusant
Les galets mouillés que tu laisses
J'y vois comme des culs d'enfants
Qui dessalent tant que tu baisses
Reviens fille verte des fjords
Reviens gorge bleue des suicides
Que je traîne un peu sur tes bords
Cette manie de mort liquide
J'ai le vertige des suspects
Sous la question qui les hasarde
Vers le monde des muselés
De la bouche et des mains cafardes
Quand mon ange me fait du pied
Je lui chatouille le complexe
II a des ailes ce pédé
Qui sont plus courtes que mon sexe
Je ne suis qu'un oiseau fardé
Un albatros de rémoulade
Une mouche sur une taie
Un oreiller pour sérénade
Et ne sais pourtant d'où je viens
Ni d'où me vient cette malfide
Un peu de l'horizon jasmin
Qui prend son " té" avec Euclide
Je suis devenu le mourant
Mourant le galet sur ta plage
Christie je reste au demeurant
Méditerranéen sauvage
La marée je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur
De mon enfant et de mon cygne
Un bateau ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années-lumière et j'en laisse
Je suis le fantôme Jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baisers
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts du sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le milieu mouillé de mousse
Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais géométrisant
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans les draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus
Et toi fille verte de mon spleen
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue
Dans cette mer jamais étale
(D'où nous remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles
Ces étoiles qui font de l'œil
A ces astronomes qu'escortent
Des équations dans leur fauteuil
A regarder des flammes mortes
Je prierais Dieu si Dieu priait
Et je coucherais sa compagne
Sur mon grabat d'où chanteraient
Les chanterelles de mon pagne
Mais Dieu ne fait pas le détail
Il ne prête qu'à ses Lumières
Quand je renouvelle mon bail
Je lui parlerai de son père
Du fils de l'homme et du chagrin
Quand je descendais sur la grève
Et que dans la mer de satin
Luisaient les lèvres de mes rêves
Je ne suis qu'un amas de chair
Un galaxique qui détale
Dans les hôtels du monte-en-l'air
Quand ma psycho se fait la malle
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades
Je vais tout à l'heure fauchant
Des moutons d'iceberg solaire
Avec la Suisse entre leurs dents
A brouter des idées-lumière
Et des chevaux les appelant
De leur pampa et des coursives
Que j'invente à leurs naseaux blancs
Comme le sperme de la rive
Arrive marin d'outre temps
Arrive marine d'extase
Quand je m'arrête tu me prends
Comme je te prends dans ta case
Négresse bleue blues d'horizon
Et les poissons que tu dégorges
Depuis ton ventre et tes façons
Quand ton "sexo" joue dans ta gorge
Dans cette plaie comme d'un trou
Grouillant de cris comme la vague
Quand les goélands sont jaloux
De l'architecte où s'extravaguent
Des maçons aux dents de velours
Et le ciment de leur salive
A te cimenter pour l'amour
Ton cul calculant la dérive
Mes souvenirs s'en vont par deux
Moi le terrien du Pacifique
Je suis métis de mes aveux
Je suis le silence en musique
Le parfum des mondes perdus
Le sourire de la comète
Sous le casque de ta vertu
Quand le coiffeur sèche ta tête
Muselle-moi si tu le peux
Toi dans ton ixe où le vacarme
Sonne le glas dans le milieu
Moi planté là avec mon arme
Tu es de tous les continents
Tu m'arrives comme la route
Où s'exténuent dix mille amants
Quand la pluie à ton cul s'égoutte
O la mer de mes cent mille ans
Je m'en souviens j'avais dix piges
Et tu bandes ton arc pendant
Que ma liqueur d'alors se fige
Tu es ma glace et moi ton feu
Parmi les algues tu promènes
Cette déraison où je peux
M'embrumer les bronches à ta traîne
Et qu'ai-je donc à Iyriser
Cette miction qui me lamente
Dans ton lit j'allais te braquer
Ta culotte sentait la menthe
Et je remontais jusqu'au bord
De ton goémon en soupente
Et mes yeux te prenaient alors
Ce blanc d'écume de l'attente
Emme c2 Emme c2
Aime-moi donc ta parallèle
Avec la mienne si tu veux
S'entrianglera sous mes ailes
Humant un peu par le dessous
Je deviendrai ton olfacmouette
Mon bec plongeant dans ton égout
Quand Dieu se vide de ta tête
Les vagues les vagues jamais
Ne viendront repeupler le sable
Où je me traîne désormais
Attendant la marée du diable
Ce copain qui nous tient la main
Devant la mer crépusculaire
Depuis que mon coeur dans le tien
Mêle ton astre à ma Lumière
Cette matière me parlant
Ce silence troué de formes
Mes chiens qui gisent m'appelant
Mes pas que le sable déforme
Cette cruelle exhalaison
Qui monte des nuits de l'enfance
Quand on respire à reculons
Une goulée de souvenance
Cette maison gantée de vent
Avec son fichu de tempête
Quand la vague lui ressemblant
Met du champagne sur sa tête
Ce toit sa tuile et toi sans moi
Cette raison de ME survivre
Entends le bruit qui vient d'en bas
C'est la mer qui ferme son livre
Mes vergues de roc où ça cogne
Des feuilles mortes se peignaient
Quelque part dans la Catalogne
Le rite de mort aperçu
Sous un divan de sapin triste
Je m'en souviens j'étais perdu
La Camarde est ma camériste
C'était un peu après-midi
Tu luisais des feux de l'écume
On rentrait dans la chantilly
Avec les psaumes de la brume
La mer en bas disait ton nom
Ce poudrier serti de lames
Où Dieu se refait le chignon
Quand on le prend pour une femme
Ô chansons sures des marins
Dans le port nagent des squelettes
Et sur la dune mon destin
Vend du cadavre à la vedette
En croix granit christ bikini
Comme un nègre d'enluminure
Je le regarde réjoui
Porter sur le dos mon carbure
Les corbeaux blancs de Monsieur Poe
Géométrisent sur l'aurore
Et l'aube leur laisse le pot
Où gît le homard nevermore
Ces chiffres de plume et de vent
Volent dans la mathématique
Et se parallélisent tant
Que l'horizon joint l'ESThétique
L'eau cette glace non posée
Cet immeuble cette mouvance
Cette procédure mouillée
Me fait comme un rat sa cadence
Me dit de rester dans le clan
A mâchonner les reverdures
Sous les neiges de ce printemps
A faire au froid bonne mesure
Et que ferais-je nom de Dieu
Sinon des pull-overs de peine
Sinon de l'abstrait à mes yeux
Comme lorsque je rentre en scène
Sous les casseroles de toc
Sous les perroquets sous les caches
Avec du mauve plein le froc
Et la vie louche sous les taches
Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du flafla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur qui me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
A dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue aux musiques mortes
C'est fini la mer c'est fini
Sur la plage le sable bêle
Comme des moutons d'infini
Quand la mer bergère m'appelle
Tous ces varechs me jazzent tant
Que j'en ai mal aux symphonies
Sur l'avenue bleue du jusant
Mon appareil mon accalmie
Ma veste verte de vert d'eau
Ouverte à peine vers Jersey
Me gerce l'âme et le carreau
Que ma mouette a dérouillé
Laisse passer de ce noroît
À peine un peu d'embrun de sel
Je ne sais rien de ce qu'on croit
Je me crois sur le pont de Kehl
Et vois des hommes vert-de-gris
Qui font la queue dans la mémoire
De ces pierres quand à midi
Leur descend comme France-Soir
La lumière du Monseigneur
Tout à la nuit tout à la boue
Je mets du bleu dans le décor
Et ma polaire fait la moue
J'ai la leucémie dans la marge
Et je m'endors sur des brisants
Quand mousse la crème du large
Que l'on donne aux marins enfants
Quand je me glisse dans le texte
La vague me prend tout mon sang
Je couche alors sur un prétexte
Que j'adultère vaguement
Je suis le sexe de la mer
Qu'un peu de brume désavoue
J'ouvre mon phare et j'y vois clair
Je fais du Wonder à la proue
Les coquillages figurants
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Je fais les bars américains
Et je mets les squales en laisse
Des chiens aboient dessous ton bien
Ils me laisseront leur adresse
Je suis triste comme un paquet
Sémaphorant à la consigne
Quand donnera-t-on le ticket
A cet employé de la guigne
Pour que je parte dans l'hiver
Mon drap bleu collant à ma peau
Manger du toc sous les feux verts
Que la mer allume sous l'eau
Avec les yeux d'habitants louches
Qui nagent dur dedans l'espoir
Beaux yeux de nuit comme des bouches
Qui regardent des baisers noirs
Avec mon encre Waterman
Je suis un marin d'algue douce
La mort est comme un policeman
Qui passe sa vie à mes trousses
Je lis les nouvelles au sec
Avec un blanc de blanc dans l'arbre
Et le journal pâlit avec
Ses yeux plombé dessous le marbre
J'ai son Jésus dans mon ciré
Son tabernacle sous mon châle
Pourvu qu'on s'en vienne mouiller
Son chalutier sous mon Bengale
Je danse ce soir sur le quai
Une rumba toujours cubaine
Ça n'est plus Messieurs les Anglais
Qui tirent leur coup capitaine
Le crépuscule des atouts
Descend de plus en plus vers l'ouest
Quand le général a la toux
C'est nous qui toussons sur un geste
Le tyran tire et le mort meurt
Le pape fait l'œcuménique
Avec des mitres de malheur
Chaussant des binettes de biques
Je prendrai le train de marée
Avec le rêve de service
A dix-neuf heures GMT
Vers l'horizon qui pain d'épice
O boys du tort et du malheur
O beaux gamins des revoyures
Nous nous reverrons sous les fleurs
Qui là-bas poussent des augures
Les fleurs vertes des pénardos
Les fleurs mauves de la régale
Et puis les noires de ces boss
Qui prennent vos corps pour un châle
Nous irons sonner la Raison
A la colle de prétentaine
Réveille-toi pour la saison
C'est la folie qui se ramène
C'est moi le dingue et le filou
Le globetrotteur des chansons tristes
Décravate-toi viens chez nous
Mathieu te mettra sur la piste
Reprends tes dix berges veux-tu
Laisse un peu palabrer les autres
A trop parler on meurt sais-tu
T'a pas plus con que les apôtres
Du silence où tu m'as laissé
Musiquant des feuilles d'automne
Je sais que jamais je n'irai
Fumer la Raison de Sorbonne
Mais je suis gras comme l'hiver
Comme un hiver analgésiste
Avec la rime au bout du vers
Cassant la graine d'un artiste
A bientôt Raison à bientôt
Ici quelquefois tu me manques
Viens je serai ton fou gâteau
Je serai ta folie de planque
Je suis le prophète bazar
Le Jérémie des roses cuisses
Une crevette sur le dard
Et le dard dans les interstices
Je baliverne mes ennuis
Je dis que je suis à la pêche
Et vers l'automne de mes nuits
Je chandelle encore la chair fraîche
Des bibelots des bonbons surs
Des oraisons de bigornades
Des salaisons de dessous mûrs
Quand l'oeil descend sous les oeillades
Regarde bien c'est là qu'il gît
Le vert paradis de l'entraide
Vers l'entre doux de ton doux nid
Si tu me tends le cœur je cède
Ça sent l'odeur des cafards doux
Quand le crépuscule pommade
Et que j'enflamme l'amadou
Pour mieux brûler ta chair malade
O ma frégate du palier
Sur l'océan des cartons-pâtes
Ta voilure est dans l'escalier
Reviens vite que je t'empâte
Une herbe douce comme un lit
Un lit de taffetas de carne
Une source dans le Midi
Quand l'ombre glisse et me décharne
Un sentiment de rémission
Devant ta violette de Parme
Me voilà soumis comme un pion
Sur l'échiquier que ta main charme
Le poète n'est pas régent
De ses propriétés câlines
Il va comme l'apôtre Jean
Dormant un peu sur ta poitrine
Il voit des oiseaux dans la nuit
Il sait que l'amour n'est pas reine
Et que le masculin gémit
Dans la grammaire de tes chaînes
Ton corps est comme un vase clos
J'y pressens parfois une jarre
Comme engloutie au fond des eaux
Et qui attend des nageurs rares
Tes bijoux ton blé ton vouloir
Le plan de tes folles prairies
Mes chevaux qui viennent te voir
Au fond des mers quand tu les pries
Mon organe qui fait ta voix
Mon pardessus sur ta bronchite
Mon alphabet pour que tu croies
Que je suis là quand tu me quittes
Un violon bleu se profilait
La mer avec Bartok malade
O musique des soirs de lait
Quand la Voie Lactée sérénade
Les coquillages incompris
Accrochaient au roc leurs baroques
Kystes de nacre et leurs soucis
De vie perleuse et de breloques
Dieu des granits ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leurs castagnettes figures
Le dessinateur de la mer
Gomme sans trêve des pacages
Ça bêle dur dans ce désert
Les moutons broutent sous les pages
Et la houle les entretient
Leur laine tricote du large
De quoi vêtir les yeux marins
Qui dans de vieux songes déchargent
Ô lavandière du jusant
Les galets mouillés que tu laisses
J'y vois comme des culs d'enfants
Qui dessalent tant que tu baisses
Reviens fille verte des fjords
Reviens gorge bleue des suicides
Que je traîne un peu sur tes bords
Cette manie de mort liquide
J'ai le vertige des suspects
Sous la question qui les hasarde
Vers le monde des muselés
De la bouche et des mains cafardes
Quand mon ange me fait du pied
Je lui chatouille le complexe
II a des ailes ce pédé
Qui sont plus courtes que mon sexe
Je ne suis qu'un oiseau fardé
Un albatros de rémoulade
Une mouche sur une taie
Un oreiller pour sérénade
Et ne sais pourtant d'où je viens
Ni d'où me vient cette malfide
Un peu de l'horizon jasmin
Qui prend son " té" avec Euclide
Je suis devenu le mourant
Mourant le galet sur ta plage
Christie je reste au demeurant
Méditerranéen sauvage
La marée je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur
De mon enfant et de mon cygne
Un bateau ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années-lumière et j'en laisse
Je suis le fantôme Jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baisers
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts du sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le milieu mouillé de mousse
Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais géométrisant
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans les draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus
Et toi fille verte de mon spleen
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue
Dans cette mer jamais étale
(D'où nous remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles
Ces étoiles qui font de l'œil
A ces astronomes qu'escortent
Des équations dans leur fauteuil
A regarder des flammes mortes
Je prierais Dieu si Dieu priait
Et je coucherais sa compagne
Sur mon grabat d'où chanteraient
Les chanterelles de mon pagne
Mais Dieu ne fait pas le détail
Il ne prête qu'à ses Lumières
Quand je renouvelle mon bail
Je lui parlerai de son père
Du fils de l'homme et du chagrin
Quand je descendais sur la grève
Et que dans la mer de satin
Luisaient les lèvres de mes rêves
Je ne suis qu'un amas de chair
Un galaxique qui détale
Dans les hôtels du monte-en-l'air
Quand ma psycho se fait la malle
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades
Je vais tout à l'heure fauchant
Des moutons d'iceberg solaire
Avec la Suisse entre leurs dents
A brouter des idées-lumière
Et des chevaux les appelant
De leur pampa et des coursives
Que j'invente à leurs naseaux blancs
Comme le sperme de la rive
Arrive marin d'outre temps
Arrive marine d'extase
Quand je m'arrête tu me prends
Comme je te prends dans ta case
Négresse bleue blues d'horizon
Et les poissons que tu dégorges
Depuis ton ventre et tes façons
Quand ton "sexo" joue dans ta gorge
Dans cette plaie comme d'un trou
Grouillant de cris comme la vague
Quand les goélands sont jaloux
De l'architecte où s'extravaguent
Des maçons aux dents de velours
Et le ciment de leur salive
A te cimenter pour l'amour
Ton cul calculant la dérive
Mes souvenirs s'en vont par deux
Moi le terrien du Pacifique
Je suis métis de mes aveux
Je suis le silence en musique
Le parfum des mondes perdus
Le sourire de la comète
Sous le casque de ta vertu
Quand le coiffeur sèche ta tête
Muselle-moi si tu le peux
Toi dans ton ixe où le vacarme
Sonne le glas dans le milieu
Moi planté là avec mon arme
Tu es de tous les continents
Tu m'arrives comme la route
Où s'exténuent dix mille amants
Quand la pluie à ton cul s'égoutte
O la mer de mes cent mille ans
Je m'en souviens j'avais dix piges
Et tu bandes ton arc pendant
Que ma liqueur d'alors se fige
Tu es ma glace et moi ton feu
Parmi les algues tu promènes
Cette déraison où je peux
M'embrumer les bronches à ta traîne
Et qu'ai-je donc à Iyriser
Cette miction qui me lamente
Dans ton lit j'allais te braquer
Ta culotte sentait la menthe
Et je remontais jusqu'au bord
De ton goémon en soupente
Et mes yeux te prenaient alors
Ce blanc d'écume de l'attente
Emme c2 Emme c2
Aime-moi donc ta parallèle
Avec la mienne si tu veux
S'entrianglera sous mes ailes
Humant un peu par le dessous
Je deviendrai ton olfacmouette
Mon bec plongeant dans ton égout
Quand Dieu se vide de ta tête
Les vagues les vagues jamais
Ne viendront repeupler le sable
Où je me traîne désormais
Attendant la marée du diable
Ce copain qui nous tient la main
Devant la mer crépusculaire
Depuis que mon coeur dans le tien
Mêle ton astre à ma Lumière
Cette matière me parlant
Ce silence troué de formes
Mes chiens qui gisent m'appelant
Mes pas que le sable déforme
Cette cruelle exhalaison
Qui monte des nuits de l'enfance
Quand on respire à reculons
Une goulée de souvenance
Cette maison gantée de vent
Avec son fichu de tempête
Quand la vague lui ressemblant
Met du champagne sur sa tête
Ce toit sa tuile et toi sans moi
Cette raison de ME survivre
Entends le bruit qui vient d'en bas
C'est la mer qui ferme son livre
6.7.11
23.6.11
Très chère Delphine
t'écouter est une merveille, d'une beauté parfois (presque) insoutenable tant tu parviens à faire émerger des émotions (très ? trop ?) fortes, de celles qu'on préfère enfouir car elle sont condamnées dans ce monde formaté. Il faut se méfier de nos émotions (nous dit-on), en appeler à la raison, mais cette même raison nous fabrique un monde défaillant, insensé, déraisonnable, meurtri. Cette raison raisonnante n'est que ruine. Je lui préfère les résonances des émotions.
Ecouter en ligne, ou télécharger sur FMA, soit, mais comment faire pour t'écouter en son non-compressé ? Y a t'il des CD ? Si oui, c'est où-comment ? Existe t'il des possibilités de télécharger en son non-compressé, comme c'est le cas pour d'autres artistes, je pense à Half-Asleep (contre paiement bien entendu), qui ne t'est pas inconnu ;-))) (le dernier alboume me hante, il n'y a pas d'autres mots, faut dire qu'il y a des participantEs extraordinaires).
Bref, je ne suis pas un adepte de la "possession" des musiques, mais il y a des musiques et des voix que j'aime entendre dans des formats sonores entiers. Comment dois-je faire ?
Voilà, je lance cette bouteille dans un océan en espérant très fort que des courants imaginaires, poétiques, denses, tempétueux, déterminés, opiniâtres, constellés, épars, capricieux, tropicaux, ambrés, harmonieux, mélancoliques, vif-argent, bleus, renécharesque (désolé pour ce barbarisme, mais c'est ce nom là qui me vient maintenant)... en espérant recevoir une réponse. Je sais que j'aurais une réponse, mais le mot "espoir" est celui que je préfère, j'aime l'utiliser, le dire, le penser, le respirer, l'espérer.
Tu peux me répondre ici où en postant un avis et encore mille mercis pour m'avoir soufflé il y a déjà quelques temps Eyvind Kang, je chéris ce présent-potlatch.
Dans l'attente, dans l'espoir, je t'embrasse. Terriblement ;-)))
Ecouter en ligne, ou télécharger sur FMA, soit, mais comment faire pour t'écouter en son non-compressé ? Y a t'il des CD ? Si oui, c'est où-comment ? Existe t'il des possibilités de télécharger en son non-compressé, comme c'est le cas pour d'autres artistes, je pense à Half-Asleep (contre paiement bien entendu), qui ne t'est pas inconnu ;-))) (le dernier alboume me hante, il n'y a pas d'autres mots, faut dire qu'il y a des participantEs extraordinaires).
Bref, je ne suis pas un adepte de la "possession" des musiques, mais il y a des musiques et des voix que j'aime entendre dans des formats sonores entiers. Comment dois-je faire ?
Voilà, je lance cette bouteille dans un océan en espérant très fort que des courants imaginaires, poétiques, denses, tempétueux, déterminés, opiniâtres, constellés, épars, capricieux, tropicaux, ambrés, harmonieux, mélancoliques, vif-argent, bleus, renécharesque (désolé pour ce barbarisme, mais c'est ce nom là qui me vient maintenant)... en espérant recevoir une réponse. Je sais que j'aurais une réponse, mais le mot "espoir" est celui que je préfère, j'aime l'utiliser, le dire, le penser, le respirer, l'espérer.
Tu peux me répondre ici où en postant un avis et encore mille mercis pour m'avoir soufflé il y a déjà quelques temps Eyvind Kang, je chéris ce présent-potlatch.
Dans l'attente, dans l'espoir, je t'embrasse. Terriblement ;-)))
19.6.11
18.6.11
Michel Desmurget - TV LOBOTOMIE
Michel Desmurget par franceinter
Michel Desmurget, docteur en neurosciences, dresse un terrible réquisitoire contre la télévision, en s’appuyant sur une littérature scientifique foisonnante et unanime... mais dont le grand public n’entend jamais parler.
Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela double ses chances de présenter des troubles attentionnels en grandissant.
Lubin, 3 ans, regarde la télé 2 heures par jour. Cela triple ses chances d’être en surpoids.
Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents comme DragonBall Z. Cela quadruple ses chances de présenter des troubles du comportement quand il sera à l’école primaire.
Silvia, 7 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela augmente de plus d’un tiers ses chances de devenir une adulte sans diplôme.
Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives. Cela triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée.
Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour. Cela augmente d’un tiers ses chances de développer la maladie d’Alzheimer.
Henri, 60 ans, regarde la télé 4 heures par jour. René, son jumeau, se contente de la moitié. Henri a 2 fois plus de chances de mourir d’un infarctus que René.
Chaque mois, les revues scientifiques internationales publient des dizaines de résultats de ce genre. Pour les spécialistes, dont fait partie l’auteur, il n’y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l’attention, l’imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l’alcoolisme, la sexualité, l’image du corps, le comportement alimentaire, l’obésité et l’espérance de vie.
Ces faits sont niés avec un aplomb fascinant par l’industrie audiovisuelle et son armée d’experts complaisants. La stratégie n’est pas nouvelle : les cigarettiers l’avaient utilisée, en leur temps, pour contester le caractère cancérigène du tabac...
13.6.11
Brigitte Fontaine et Areski - "L'Incendie"
Alboume intemporel, le duo est doux et cependant les mots sont parfois étranges, peut-être même hermétiques, mais petit à petit, avec le temps, vient le sens. Mise en mots sur des sons et des voix, très simplement (en apparence seulement).
Et puis, soudain, à se "laisser délicieusement faire", à naviguer en sérénité, quelques notes plus fortes, quelques mots moins doux, quelques sons plus précis viennent remuer quelque chose d'enfoui, de (presque) oublié : la poésie.
La poésie ne raconte pas d'histoires, elle dit.
Une épure qui prend corps et chair, à écouter doucement au plus profond de l'intime, quand les lumières s'amenuisent lentement.
11.6.11
10.6.11
8.6.11
5.6.11
2.6.11
Delphine Dora - A Day In Contrast
Le passant réside dans un coin (très) reculé à la campagne (la plouquie), et dispose d'une attache aux réseaux très lente. Très très lente.
Nulle plainte, juste un constat. La plouquie permet la lenteur (éloge de), et c'est un "privilège" inestimable.
Ce lien relâché n'autorise pas (ou très peu) l'écoute en ligne. Et que dire sur les téléchargements (légaux ou non, Mme Hadopipi gardienne des vespasiennes des ayants droits des majors voleurs de sons et accumulateurs de fric qui dit l'industrie là où l'artisanat reste le creuset de nos nuits), sinon qu'ils mettent parfois la patience en cause. Sauf nuitamment.
Nuitamment, je dors.
La nuit, source de nos vies.
Alain B ment, la nuit, dans l'ombre.
Alain B vi(t)e la nuit.
Vous (passantEs) qui disposez de lignes rapides, vous devriez pleinement apprécier ce jour contrasté. Turbulent, écorché, doux et rugueux, soyeux. De cette soie qui évoque des routes oubliées, perdues, des routes accompagnées, quelques notes lointaines, des mots lents.
Delphine nous touche, enchante, attriste, perturbe... avec des touches légères et lentes, douces et minimalistes, autant de points (d'étoiles ?) sur les toiles de nos vies, de nuances atténuées et profondes, terribles et déchirantes.
Belles.
29.5.11
28.5.11
24.5.11
Tout change, rien ne change (*)
(*)
« Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change »
Le Guépard, Tomasi di Lampedusa
Potlatch 43 - Sans mots, écoutez-les. Nus.
01 - Charming Hostess - Hangman Devil Man
03 - Islaja - Ihmispuku
18.5.11
Le fascisme
[...]
Le fascisme, puisqu'il faut bien le nommer, est une pratique plus qu'une philosophie. Elle est, comme telle, souvent insidieuse, et beaucoup y participent de toute bonne foi sans s'en rendre compte. Pour ce qui nous occupe, cette pratique est simplement celle de la supériorité biologique supposée, qu'elle soit intellectuelle ou physique. Elle est l'essence du fascisme, son fondement parfois inconscient, parfois non. Il serait "justifié" que tel grand patron, par ses talents "extraordinaires" siphonne 100 fois ou plus le smic à la société : ce serait un être supérieur. Il est logique qu'on ne demande pas son avis au pervers pour le traiter, le castrer chimiquement, au schizophrène pour lui imposer sa camisole chimique, à l'enfant "hyperactif" pour lui modifier la cervelle avec des amphétamines : ils seraient biologiquement différents, ce qui justifie qu'on ne leur demande pas leur opinion, pas plus qu'on ne demande leur avis à des êtres non parlants... La parole de l'autre disparaît en même temps que son visage, derrière ces notions barbares de supériorité et de différence, comme l'avait bien vu Lévinas...
[...]
16.5.11
Fred Frith - Freedom In Fragments
- Rova Saxophone Quartet
- Bruce Ackley – soprano saxophone
- Steve Adams – alto saxophone
- Jon Raskin – baritone saxophone
- Larry Ochs – tenor saxophone, sopranino saxophone
- "Freedom is Your Friends" / "Some Assembly Required"
- "Advertising"
- "Song and Dance"
- "Void Where Prohibited" / "The Up and Up"
- "Boyan's Problem"
- "Ikue's Song"
- "T Square Park Lark (for Frank Zappa)"
- "Significant Restrictions Apply"
- "Hey René"
- "Chained to the Skyway"
- "Batteries Not Included" / " Nostalgia"
- "Water Under the Bridge (for Jimmy Giuffre)"
- "Freedom is Your Friends II"
Des morceaux de liberté, la liberté en morceaux, des fragments (faux-ami) en liberté, la liberté se disperse.
Bref, Fred Frith n'est pas que ce génial musicien, c'est aussi un compositeur / créateur magistral.
Pensez, c'est au Rova 4tet qu'il propose cette création.
Liberté éparse, liberté en miette, liberté à recomposer. Tout est dit, place à la musique, qui se passe des mots.
15.5.11
8.5.11
Les dix commandements du guitariste - Captain Beefheart - Ten Commandments For Guitarists
01 Écoutez les oiseaux
Toute la musique vient des oiseaux.
Eux savent comme elle doit sonner et d'où elle doit sortir.
Observez les colibris. Ils volent très vite, la plupart du temps pour aller nulle part.
02 Votre guitare n'est pas vraiment une guitare
Votre guitare est une baguette de sourcier.
Utilisez-la pour invoquer des esprits dans l'autre monde et les faire venir.
Une guitare est également une canne à pêche.
Si vous êtes bon, vous hameçonnerez du lourd.
03 Jouez devant un buisson
Attendez que la lune se lève puis sortez, mangez un quignon de pain complet
et jouez de votre guitare devant le buisson.
Si le buisson ne remue pas, mangez un autre morceau de pain.
04 Marchez avec le diable
Les vieux bluesmen du Delta appelaient leur ampli une "boîte du diable".
Ils avaient raison. Vous devez être un employeur qui ne fait pas de discrimination
à l'embauche quand vous ramenez quelqu'un de l'autre côté.
L'électricité attire les démons. Chaque instrument attire ses esprits.
Une guitare acoustique attire Casper. une mandoline attire Wendy.
Mais une guitare électrique attire Belzébuth.
05 Si vous êtes coupable de penser, vous êtes viré
Si votre cerveau intervient dans le processus, vous êtes en train de rater le truc.
Il faut essayer de jouer comme un type en train de se noyer et qui lutte pour atteindre le rivage.
Si vous réussissez à choper ce feeling, vous êtes couvert.
06 Ne pointez jamais votre guitare vers quelqu'un
Votre instrument a plus de pouvoir que la foudre.
Faites résonner un énorme accord et précipitez vous dehors écouter ce qui se passe.
Assurez-vous que vous n'êtes pas dans un champ trop exposé.
07 Ayez toujours un décapsuleur sur vous
C'est la clause la plus importante du contrat, celle qui vous permet de jouer avec qui vous voulez.
One String Sam, par exemple.
C'était un musicien de rue à Detroit qui jouait d'un instrument qu'il avait bricolé lui-même.
Sa chanson "I Need A Hundred Dollars" est un délice.
Hubert Sumlin, le guitariste de Howlin'Wolf, est un autre décapsuleur.
Il se tient là, comme la Statue de la Liberté,
et vous donne envie de regarder sous sa robe pour voir comment il fait.
08 N'essuyez pas la sueur de votre instrument
Vous devez laisser votre puanteur dessus.
Il est même indispensable de mettre cette puanteur dans votre musique.
09 Laissez votre guitare dans un lieu sombre
Quand vous n'en jouez pas, couvrez votre guitare et gardez-la dans un endroit sombre.
Si vous n'en jouez pas pendant plus d'une journée n'oubliez pas de lui laisser une écuelle d'eau.
10 Vous devez avoir un capot sur votre moteur
N'enlevez pas votre chapeau. Un chapeau est une cocotte-minute.
Si vous avez un toit sur votre maison, l'air chaud ne peut pas s'en échapper.
Même un flageolet doit être enroulé dans du papier humide pour pousser.
Don Van Vliet, dit Captain Beefheart (15 janvier 1941 - 17 décembre 2010)
7.5.11
Psychiatric Challenge plus Lol Coxhill - It's Just Noise
Ian Simpson - prepared guitar
Harry Gallimore - electronics
Neil Packer - guitar
Lewis Gill - guitar
Misha Gray - percussion
Tim Lyons - trumpet / voice
Ollie Brice - double bass
Dave Jackson - sax
Lol Coxhill - soprano sax
Free Download !!
4.5.11
Delphine Dora / Walt Whitman - Multitudes: Songs from Walt Whitman's Leaves of Grass (une femme, sa voix, son piano et quelques autres sons)
SAUNTERING the pavement, or riding the country by-road—lo! such faces! Faces of friendship, precision, caution, suavity, ideality; The spiritual, prescient face—the always welcome, common, benevolent face, The face of the singing of music—the grand faces of natural lawyers and judges, broad at the back-top; The faces of hunters and fishers, bulged at the brows—the shaved blanch’d faces of orthodox citizens;
The pure, extravagant, yearning, questioning artist’s face; The ugly face of some beautiful Soul, the handsome detested or despised face; The sacred faces of infants, the illuminated face of the mother of many children; The face of an amour, the face of veneration; The face as of a dream, the face of an immobile rock;
The face withdrawn of its good and bad, a castrated face; A wild hawk, his wings clipp’d by the clipper; A stallion that yielded at last to the thongs and knife of the gelder. Sauntering the pavement, thus, or crossing the ceaseless ferry, faces, and faces, and faces: I see them, and complain not, and am content with all.
Do you suppose I could be content with all, if I thought them their own finale? This now is too lamentable a face for a man; Some abject louse, asking leave to be—cringing for it; Some milk-nosed maggot, blessing what lets it wrig to its hole. This face is a dog’s snout, sniffing for garbage;
Snakes nest in that mouth—I hear the sibilant threat. This face is a haze more chill than the arctic sea; Its sleepy and wobbling icebergs crunch as they go. This is a face of bitter herbs—this an emetic—they need no label; And more of the drug-shelf, laudanum, caoutchouc, or hog’s-lard.
This face is an epilepsy, its wordless tongue gives out the unearthly cry, Its veins down the neck distended, its eyes roll till they show nothing but their whites, Its teeth grit, the palms of the hands are cut by the turn’d-in nails, The man falls struggling and foaming to the ground while he speculates well. This face is bitten by vermin and worms,
And this is some murderer’s knife, with a half-pull’d scabbard. This face owes to the sexton his dismalest fee; An unceasing death-bell tolls there.
Those then are really men—the bosses and tufts of the great round globe! Features of my equals, would you trick me with your creas’d and cadaverous march?
Well, you cannot trick me. I see your rounded, never-erased flow; I see neath the rims of your haggard and mean disguises. Splay and twist as you like—poke with the tangling fores of fishes or rats; You’ll be unmuzzled, you certainly will.
I saw the face of the most smear’d and slobbering idiot they had at the asylum; And I knew for my consolation what they knew not; I knew of the agents that emptied and broke my brother, The same wait to clear the rubbish from the fallen tenement; And I shall look again in a score or two of ages,
The Lord advances, and yet advances; Always the shadow in front—always the reach’d hand bringing up the laggards. Out of this face emerge banners and horses—O superb! I see what is coming; I see the high pioneer-caps—I see the staves of runners clearing the way,
I hear victorious drums. This face is a life-boat; This is the face commanding and bearded, it asks no odds of the rest; This face is flavor’d fruit, ready for eating; This face of a healthy honest boy is the programme of all good.
These faces bear testimony, slumbering or awake; They show their descent from the Master himself. Off the word I have spoken, I except not one—red, white, black, are all deific; In each house is the ovum—it comes forth after a thousand years. Spots or cracks at the windows do not disturb me;
Tall and sufficient stand behind, and make signs to me; I read the promise, and patiently wait. This is a full-grown lily’s face, She speaks to the limber-hipp’d man near the garden pickets, Come here, she blushingly cries—Come nigh to me, limber-hipp’d man,
Stand at my side till I lean as high as I can upon you, Fill me with albescent honey, bend down to me, Rub to me with your chafing beard, rub to my breast and shoulders.
Lull’d and late is the smoke of the First-day morning, It hangs low over the rows of trees by the fences, It hangs thin by the sassafras, the wild-cherry, and the cat-brier under them. I saw the rich ladies in full dress at the soiree, I heard what the singers were singing so long,
Heard who sprang in crimson youth from the white froth and the water-blue, Behold a woman! She looks out from her quaker cap—her face is clearer and more beautiful than the sky. She sits in an arm-chair, under the shaded porch of the farmhouse, The sun just shines on her old white head.
Her ample gown is of cream-hued linen, Her grandsons raised the flax, and her granddaughters spun it with the distaff and the wheel. The melodious character of the earth, The finish beyond which philosophy cannot go, and does not wish to go, The justified mother of men.
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