26.3.08

415 - Le 5tet de Sophia DOMANCICH (allez, les filles !!!) : le premier "Pentacle"

C’est peu de dire qu’elle nous fait plaisir, Sophia Domancich, avec ce disque. Elle nous comble, elle nous réveille, elle fait advenir de nouveau ce qui semblait disparu, enfoui à jamais, l’idée même de poursuivre un chemin et d’y découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles essences, de neuves manières d’arranger ensemble ce qui fait le monde, comme disaient les cartésiens pour qui les qualités "secondes", ou sensibles, ne proviennent que de la disposition différente de qualités "premières", toujours les mêmes. Des sons, des notes, du rythme, de l’harmonie. Voilà donc, sur fond de gospel renaissant (!), l’ouverture de Vestiges où l’on se réjouit d’entendre à nouveau Marre : mais comment peut-on se priver d’un tel son, d’une telle fraîcheur inspirée ? Et encore, dans Don’t Even Think About It ce solo de piano emballé/emballant, où la répétition débouche sur une forme et un sens, où les idées ne sont là que comme des occasions pour rebondir avec d’autres. Sans doute faut-il savoir s’entourer. Et là aussi, quel coup de maître que cette union entre la profondeur généreuse de Tchamitchian, le sens de la gradation que Goubert porte au plus haut, la justesse et l’émotion de Capozzo, dont on ne s’étonne plus qu’il soit demandé partout ! Le fond intimiste et même mélancolique de la musique de Sophia Domancich est resté, intact et intangible, mais il a trouvé une chair nouvelle, une peau, des couleurs, et même des élans qu’on ne lui connaissait pas. Ou alors pas aussi manifestes.

Philippe Méziat

Sophia Domancich (p), Jean-Luc Cappozo (tp, bugle), Michel Marre (euphonium), Claude Tchamitchian (b), Simon Goubert (d)

(lien là où vous savez)

1 commentaire:

EdkOb a dit…

http://rapidshare.com/files/102455696/SD_P.rar

Elle est venue au village un soir d'orage.
En trio, avec Paul Rodgers et Tony Levin.
De la Cour du Château impraticable pour raison d'orages à répétition (même le ciel swingue et crache et rode), nous nous sommes replés dans un lieu improbable : un hangar pour foires aux agneaux.
Oui, nous sommes de la campagne.
N'empêche, quelle soirée !
Entre le bruit sur les tôle des chutes de pluie, des grelons, les flashs des éclairs et les roulement sonores des nuages déchainées, Sophia, en trio, ne s'est pas démontée.
Au contraire.
Avec une joie évidente de jouer dans ce lieu "impossible", elle a démontré que c'est une très grande fille.
Et sympa, en plus.

Achetez ses alboumes, allez la voir sur scène.