Il était une fois, au Mexique, une ville et sa région soumises à la tyrannie meurtrière d’un gouverneur véreux. Les habitants presque unanimes décident un jour de le chasser et de faire leurs affaires eux-mêmes. Ils occupent la rue et les administrations, mettent en déroute les sbires du cacique, créent une assemblée populaire souveraine et, le temps d’un long été, s’adonnent aux plaisirs interdits de la démocratie directe.
Ils veulent vivre librement et dignement, c’est-à-dire sans se plier aux diktats de la mondialisation. Les puissants, d’abord pris de court par cette révolte qui menace de faire tâche d’huile, mettront près de six mois à reconquérir le terrain perdu par l’économie. Des gens de guerre sont dépêchés par milliers pour envahir et punir la ville insurgée. Ils appliquent de vieilles recettes : mitraille à profusion, sévices systématiques, prison et déportation. La ville est reconquise, la Commune d’Oaxaca est assommée, les séditieux sont traqués : les touristes et les businessmen vont pouvoir revenir.
Mais cette révolte si persistante a su entre-temps se faire connaître : un peu partout dans le monde, des gens de cœur ont proclamé leur solidarité avec les barricadiers d’Oaxaca, faisant ça et là quelque tapage afin de gêner la répression. Un peu partout, mais trop peu en France : ici, les médias aux ordres ont passé sous silence ces évènements pourtant peu ordinaires. Ici, grandes âmes et beaux esprits n’ont pipé mot pendant qu’on assassinait la liberté à Oaxaca. Par le présent fascicule, nous entendons réparer cet oubli très volontaire.
Communiqué de presse de 1000 babords
Ils veulent vivre librement et dignement, c’est-à-dire sans se plier aux diktats de la mondialisation. Les puissants, d’abord pris de court par cette révolte qui menace de faire tâche d’huile, mettront près de six mois à reconquérir le terrain perdu par l’économie. Des gens de guerre sont dépêchés par milliers pour envahir et punir la ville insurgée. Ils appliquent de vieilles recettes : mitraille à profusion, sévices systématiques, prison et déportation. La ville est reconquise, la Commune d’Oaxaca est assommée, les séditieux sont traqués : les touristes et les businessmen vont pouvoir revenir.
Mais cette révolte si persistante a su entre-temps se faire connaître : un peu partout dans le monde, des gens de cœur ont proclamé leur solidarité avec les barricadiers d’Oaxaca, faisant ça et là quelque tapage afin de gêner la répression. Un peu partout, mais trop peu en France : ici, les médias aux ordres ont passé sous silence ces évènements pourtant peu ordinaires. Ici, grandes âmes et beaux esprits n’ont pipé mot pendant qu’on assassinait la liberté à Oaxaca. Par le présent fascicule, nous entendons réparer cet oubli très volontaire.
Communiqué de presse de 1000 babords
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