7.4.07

170 - VA Potlatch 14

1 Peter HAMMILL Alice (letting go)

When you told me that you loved meI had no reason to doubt itso I went about my life in such a selfish wayand never really thought about it.Oh do I have to let go?Oh I had my chance and I've blown it,cos I loved you so much all these yearsand somewhere in myself, between my pride and fearjust couldn't find a way to show it.I know it doesn't give you joy to give me such painbut you're in love with him now, my old friend -I know all about that, there's no need to explainbut why do I have to say goodbyewhen I love you still, and can only feel that I'm dying.Still every word I say just seem to come out wrongand none of them deny the face that you are gone and that I'm left here, crying.What's the good of songs anywaythey're just exercises in solitude.I should have been ready for today -I always prayed you wouldn't go,but I always knew you would.I suppose you say to him now"I know that some day you'll leave me"just like you did to me, and I deny it,but you wouldn't believe me.Ooh do I have to let go of youooh I don't think that I can do it -you're always going to be the guardian of my soul,and I'll always have a part of you to call my own,how stupid that I never proved it.Oh I know I'll never let gooh because I don't want to be just your friend.We spent seven years together in our own way,I can't believe the story ends like this today...Wherever you are do you really think so, Alice

2 Robert WYATT Love
3 NICO Julius Caesar
4 Arve HENRIKSEN Leaf and Rock
5 Gustavo SANTAOLALLA Morning pray (BO Babel)
6 Fred FRITH Rivers & Tides part VI
7 Keren ANN Liberty
8 Nils Petter MOLVAER Sidsel ENDRESEN Only these things count
9 John GREAVES Robert WYATT Kew.Rhone

(Who?) We who knew no woe We who were her hero (When?) When we were on her knee When we knew her When were were one (Where?) Kew.Rhône.We won renown (How?) We were her worker We won honor enow When we knew her When we were one Where? Kew.Rhône.Not a set animal Not a set animal, laminates Laminates a tone of A set animal Animal, laminates A set animal Animal, laminates Laminates a tone of sleep A tone of sleep Peel's foe Not a set animal Laminates a tone of sleep

10 Rickie Lee JONES Tried to be a man
11 Patricia BARBER Dansons la gigue

J'aimais surtout ses jolis yeux,
Plus clairs que l'étoile des cieux,
J'aimais ses yeux malicieux.
Dansons la gigue !
Elle avait des façons vraiment
De désoler un pauvre amant,
Que c'en était vraiment charmant !
Dansons la gigue !
Mais je trouve encore meilleur
Le baiser de sa bouche en fleur
Depuis qu'elle est morte à mon coeur.
Dansons la gigue !
Je me souviens, je me souviens
Des heures et des entretiens,
Et c'est le meilleur de mes biens.
Dansons la gigue !

12 The NATIONAL Green gloves
13 Marie BOINE Reagákeahtes (Song for the unborn)
14 Charlotte GAINSBOURG Beauty mark
15 BJÖRK Bachelorette

Je les ai reçu lentement. C'est ma nature. (Je suis un lent).
Je ne peux pas tous les accueillir en même temps. Mais j'y veille.
Ils viennent de si loin, effectuent un trajet difficile, se perdent, sont repris, trahis, rejetés, malmenés. Miraculés.
Certains sont plus fluides, plus souples, et arrivent un peu moins lentement. Mais ils ont tous besoin d'eux, d'eux tous. Ils n'ont de sens que tous réunis. Parfois, ils me parviennent presque intacts, parfois encore ils sont tellement défigurés, abîmés, qu'il est alors difficile de les reconnaître, de les dire. Ils sont muets, vides. Perte de substance. Comment dire l'inconnu ?
A leur arrivée, je n'ai pas toujours le temps de les écouter (je suis un lent), de les recevoir comme ils le méritent, de les comprendre, de les faire miens. Certains se sont remis seuls. D'autres pas. J'ai besoin de temps (je suis un lent), - temps au cours duquel d'autres arrivent, toujours lentement, isolés ou en groupes-, pour les restaurer, leur redonner leur éclat d'origine, leur sens véritable, leur vérité. Enlever la paille. Que le diamant éclate. Lumière.
Le passage du temps les a tous altérés. Certains arrivent à se retrouver, se regrouper, d'autres errent seuls, sans liens, isolés de leur raison, coupé de leur monde intérieur, de leur vie. Ils sont devenus si éloignés de leur vérité qu'ils en viennent à douter d'eux, se méfient, se refusent, s'enferment encore plus dans une douleur muette et indicible. Y a t'il pire douleur que celle qui ne peut se dire ?
La compréhension n'était même plus un souvenir que l'on peut faire émerger, mais un oubli, un trou. Permanent. Certains ne savent plus qui ils sont. Comment exprimer ses douleurs, quand il n'est plus possible de dire. Quand l'idée même de dire n'est plus.
Je suis un lent. Et je reçois très lentement. Mais je restaure. Toujours. Avec soin, patience. Pour les aider à revenir aux origines.
Je répare les mots. Pour qu'ils me disent. Et j'attends…(tes)mots…lentement.

VA Potlatch 14 partie 1
VA Potlatch 14 partie 2

bonne écoute en passant

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