30.11.07

271 - Death Ambient "Drunken Forest"


Fermez tout. Débranchez le téléphone et toutes les autres sources possibles de parasitage. Il n’est pas question de vous laisser distraire, dans le sens où l’industrie de la « distraction » a terriblement réussi à atteindre son but : détruire le sens même de la beauté.

De l’émerveillement.

De la surprise.

Depuis quand, déjà, avez-vous été secoué par une aventure culturelle, sensorielle, esthétique et populaire ?

Si vous traînez vos bottes par ici, vous pouvez noter que parfois, je me laisse aller.

C’est humain.

Je ne suis pas une vigie seule dans sa tour (un peu quand même), je n’ai pas la prétention de désigner et donc d’éliminer (sauf que j’adorerais éliminer parfois ce qui justement relève de la distraction, de cette manière de nous faire détourner nos sens de l’essentiel pour mieux nous envahir avec ce qui nous asservi, nous transforme en animal docile et terriblement prévisible). Je n’ai que parfois des intuitions, des frissons épidermiques et des visions d’astres épinglés au firmament, les nuits d’insomnies.

Prétentieux, tout cela, hein ? Oui, terriblement prétentieux, et je ne suis pas enclin à en rabattre.

Car là, il est question d’un astre. Celui de « Death Ambient ».

« Drunken Forest » est le 3° alboume de ces défricheurs sonores. Oui, il reste encore tellement de territoires encore inexplorés, que lorsque des étoiles sonores viennent ainsi transpercer nos chairs, nous ne pouvons que leur reconnaître au moins une qualité élémentaire, tellurique et vitale, celle d’être des vigies potentiellement dangereuses pour « l’ordre des choses » : cet ordre que les marchands de distraction tentent de maintenir coûte que coûte, au service d’intérêts avilissants. La dernière tentative de cadenasser internet n’en est que plus flagrante.

Foncez acheter cet alboume et les autres. Dites à vos proches que vous partez. Invitez les à partager ce voyage.

Fermez tout. Pour mieux vous laisser envahir par ces nappes, ces sons, ces boucles, ces mélanges, ces paysages, …


Personnel:

Fred Frith: Electric Guitar
Ikue Mori: Laptop Computer
Kato Hideki: Acoustic And Electric Bass, Acoustic Guitar, Analog Synthesizer, Violin, Banjo, Mandolin, Accordion, Ukelele, Electric And Lap Steel Guitar, Vocals, Soprano And Alto Recorder, Glasses, Ice And Water /
Special invité :
Jim Pugliese: Percussion

2 commentaires:

EdkOb a dit…

http://sharebee.com/90df792a

bonne écoute, en passant

JaxR a dit…

Je tente! Merci!