23.2.08

363 - Les mondes de Robert Wyatt



Depuis qu’il défie les lois musicales de la pesanteur, RW ne doit plus toucher terre. Il plane juste un tout petit peu au-dessus de nous, à peine, tant il nous montre à la fois un humanisme réel et constant, qui ne dévie pas et sous aucun prétexte, de ses idéaux formés de sa voix unique mise au service de chants ultimes et une volonté de partager avec nous toute sa densité immense faite d’une sensibilité légère et grave à la fois. Comme nos vies.
En fait, RW nous chante chaque fois LA chanson ultime, qu’elle soit faite de solitude, de mélancolie, d’amour, de joie et d’engagements dans tous les sens de ce mot..
Oui, d’engagements politiques.
Oser dire que « Chomsky » a raison (dans un alboume précédent) et vanter ici le « Commandante Che Guevara », au milieu d’autres textes, nous montre que RW est d’abord pour le mélange des genres, les mélanges des vies, les vies mélangées et partagées.

De toutes les vies. RW nous chante les vies, qu’il réunit.

D’ailleurs, RW a eu lui-même plusieurs vies. Belles, insensibles aux courants, aux modes, aux lois imposées par les vendeurs de supports, à la fois tournées vers les autres et ancrées dans un monde intérieur illimité, chaque texte créé un nouvel univers, un peu semblable au précédent mais en repoussant les frontières.
Chaque parole, chaque son, explorent nos sensibilités. RW est un passeur d’émotions qui nous met en garde contre elles pour mieux nous aider à les accepter.
Là où certains suivent la pente, se conforment à la vente banale et ordinaire d’un « don » galvaudé, RW nous laisse entrevoir des mondes réels et imaginaires sans se renier.
Des chants amoureux au chaos mondial qui devient notre monde quotidien voulu par quelques personnages dangereux avançant masqués derrière un processus vidé de sa substance qui les met en responsabilité des massacres quotidiens, RW nous emmène ensuite dans les terres insoupçonnées de l‘imaginaire et du rêve.

Les mondes de RW sont essentiels au passant.

Après / avant Kevin Ayers ci-dessous (message 362), RW reste un immense magicien. Il y a une telle résonance entre les 2 alboumes qu'il est impensable de les dissocier.
Ces 2 là continuent à distance un dialogue entamé ensemble dans les années 1960, aux tous débuts de la machine molle. Ce dialogue nous propose aujourd'hui 2 des plus belles musiques / chansons de ces dernières années.
Chef d'oeuvre.

Lire le texte de JJ Birgé, ici.

(lien là où vous savez)

3 commentaires:

EdkOb a dit…

http://rapidshare.com/files/94168725/RW_C.rar

Prenez soin de RW et bonne écoute, passantEs

Anonyme a dit…

Cool!

Fix What U See

EdkOb a dit…

Hello Fix.
Bienvenue.