t'écouter est une merveille, d'une beauté parfois (presque) insoutenable tant tu parviens à faire émerger des émotions (très ? trop ?) fortes, de celles qu'on préfère enfouir car elle sont condamnées dans ce monde formaté. Il faut se méfier de nos émotions (nous dit-on), en appeler à la raison, mais cette même raison nous fabrique un monde défaillant, insensé, déraisonnable, meurtri. Cette raison raisonnante n'est que ruine. Je lui préfère les résonances des émotions.
Ecouter en ligne, ou télécharger sur FMA, soit, mais comment faire pour t'écouter en son non-compressé ? Y a t'il des CD ? Si oui, c'est où-comment ? Existe t'il des possibilités de télécharger en son non-compressé, comme c'est le cas pour d'autres artistes, je pense à Half-Asleep (contre paiement bien entendu), qui ne t'est pas inconnu ;-))) (le dernier alboume me hante, il n'y a pas d'autres mots, faut dire qu'il y a des participantEs extraordinaires).
Bref, je ne suis pas un adepte de la "possession" des musiques, mais il y a des musiques et des voix que j'aime entendre dans des formats sonores entiers. Comment dois-je faire ?
Voilà, je lance cette bouteille dans un océan en espérant très fort que des courants imaginaires, poétiques, denses, tempétueux, déterminés, opiniâtres, constellés, épars, capricieux, tropicaux, ambrés, harmonieux, mélancoliques, vif-argent, bleus, renécharesque (désolé pour ce barbarisme, mais c'est ce nom là qui me vient maintenant)... en espérant recevoir une réponse. Je sais que j'aurais une réponse, mais le mot "espoir" est celui que je préfère, j'aime l'utiliser, le dire, le penser, le respirer, l'espérer.
Tu peux me répondre ici où en postant un avis et encore mille mercis pour m'avoir soufflé il y a déjà quelques temps Eyvind Kang, je chéris ce présent-potlatch.
Dans l'attente, dans l'espoir, je t'embrasse. Terriblement ;-)))
Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché... Alors, on saura que l’argent ne se mange pas. GERONIMO
23.6.11
19.6.11
18.6.11
Michel Desmurget - TV LOBOTOMIE
Michel Desmurget par franceinter
Michel Desmurget, docteur en neurosciences, dresse un terrible réquisitoire contre la télévision, en s’appuyant sur une littérature scientifique foisonnante et unanime... mais dont le grand public n’entend jamais parler.
Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela double ses chances de présenter des troubles attentionnels en grandissant.
Lubin, 3 ans, regarde la télé 2 heures par jour. Cela triple ses chances d’être en surpoids.
Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents comme DragonBall Z. Cela quadruple ses chances de présenter des troubles du comportement quand il sera à l’école primaire.
Silvia, 7 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela augmente de plus d’un tiers ses chances de devenir une adulte sans diplôme.
Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives. Cela triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée.
Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour. Cela augmente d’un tiers ses chances de développer la maladie d’Alzheimer.
Henri, 60 ans, regarde la télé 4 heures par jour. René, son jumeau, se contente de la moitié. Henri a 2 fois plus de chances de mourir d’un infarctus que René.
Chaque mois, les revues scientifiques internationales publient des dizaines de résultats de ce genre. Pour les spécialistes, dont fait partie l’auteur, il n’y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l’attention, l’imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l’alcoolisme, la sexualité, l’image du corps, le comportement alimentaire, l’obésité et l’espérance de vie.
Ces faits sont niés avec un aplomb fascinant par l’industrie audiovisuelle et son armée d’experts complaisants. La stratégie n’est pas nouvelle : les cigarettiers l’avaient utilisée, en leur temps, pour contester le caractère cancérigène du tabac...
13.6.11
Brigitte Fontaine et Areski - "L'Incendie"
Alboume intemporel, le duo est doux et cependant les mots sont parfois étranges, peut-être même hermétiques, mais petit à petit, avec le temps, vient le sens. Mise en mots sur des sons et des voix, très simplement (en apparence seulement).
Et puis, soudain, à se "laisser délicieusement faire", à naviguer en sérénité, quelques notes plus fortes, quelques mots moins doux, quelques sons plus précis viennent remuer quelque chose d'enfoui, de (presque) oublié : la poésie.
La poésie ne raconte pas d'histoires, elle dit.
Une épure qui prend corps et chair, à écouter doucement au plus profond de l'intime, quand les lumières s'amenuisent lentement.
11.6.11
10.6.11
8.6.11
5.6.11
2.6.11
Delphine Dora - A Day In Contrast
Le passant réside dans un coin (très) reculé à la campagne (la plouquie), et dispose d'une attache aux réseaux très lente. Très très lente.
Nulle plainte, juste un constat. La plouquie permet la lenteur (éloge de), et c'est un "privilège" inestimable.
Ce lien relâché n'autorise pas (ou très peu) l'écoute en ligne. Et que dire sur les téléchargements (légaux ou non, Mme Hadopipi gardienne des vespasiennes des ayants droits des majors voleurs de sons et accumulateurs de fric qui dit l'industrie là où l'artisanat reste le creuset de nos nuits), sinon qu'ils mettent parfois la patience en cause. Sauf nuitamment.
Nuitamment, je dors.
La nuit, source de nos vies.
Alain B ment, la nuit, dans l'ombre.
Alain B vi(t)e la nuit.
Vous (passantEs) qui disposez de lignes rapides, vous devriez pleinement apprécier ce jour contrasté. Turbulent, écorché, doux et rugueux, soyeux. De cette soie qui évoque des routes oubliées, perdues, des routes accompagnées, quelques notes lointaines, des mots lents.
Delphine nous touche, enchante, attriste, perturbe... avec des touches légères et lentes, douces et minimalistes, autant de points (d'étoiles ?) sur les toiles de nos vies, de nuances atténuées et profondes, terribles et déchirantes.
Belles.
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