14.1.08

315 - Mon ami méchant


J'ai un ami méchant.

Cela fait un certain

... moment

que je voulais en parler. Ce que j'ai fait. Mais sans jamais dire que mon ami est méchant.
Le dire.
Pas en confession.
Mais sous la forme d’un blogue-vérité-réalité.
Je revendique la blogue réalité attitude...

La dénociatitude attitude.

Donc, j’ai un ami méchant.
Voilà.
D’un coup, je me sens mieux.

Un de mes amis est méchant.
C’est mon ami.
Il est méchant.

Pas très méchant, je ne voudrais pas subir l’accusation d’exagération ou d’enflure. Voyez comme les superlatifs laxatifs super hyper kiffant cash bling palaces yachts rolex© patek© disney© bruni© enfument en ces temps d’hygiène obligatoire (même Leni Riefenstahl et le culte du corps qui sue en ray-ban© et t-Shirt FBI© et NYPD
© ont été réhabilités... euh, c'est qui le blondinet, qui galère 5 minutes pour la photo ?).

Pas trop méchant.
Car soit on est méchant, soit on ne l’est pas.
Faut savoir si on l’est.

Et mon ami méchant l’est.
Méchant.
Je le sais.

Sobrement, simplement, sans sortir ni brandir ses bijoux, à quoi bon, alors que les temps sont tournés vers l’étalage de la marchandise. On montre la chair, on a gagné (gné !) et la chair s’étale. Par paquets. En vrac.

Non, mon ami méchant n’a pas besoin d’étaler.
Ni d’arborer.
De l’aurore à la tombée.
Il est.
Et c’est assez.

Même en dormant, il est méchant.

Je ne connais pas beaucoup de gens qui osent revendiquer d’avoir un ami méchant.
Demandez autour de vous.
Renseignez-vous.
Avez-vous des amis méchants ?

Moi, j’en ai au moins 1.

Attention.

Je vois bien le piège.

Je connais des tordus qui adorent piéger. Dont c’est une permanente volonté.
Je ne citerais pas de tordus, j’en connais un qui règne.
Ca suffit.

Ah oui, le piège.

Non, je n’ai pas un ami « méchant », comme d’autres pourraient avoir un ami « noir », ou « arabe », ou « juif » ou… putain, j’ai peur d’avoir oublié une minorité quelconque qui va de suite me faire un procès.

Car il y a les homosexuels (voyez comme le parti du suant adoube un homophobe certifié), les sdfsp (ni papiers ni domiciles, faut voir les queues pour réclamer ce fumeux droit opposable bidon et bidonné. Je suis pour le Droit Bidon, au moins, vu la quantité, ça va permettre d’abriter des sans et picoler des litres, vu la taille et le nombre des bidons).

Mais je suis certain, persuadé et convaincu (ceci pour les tièdes) que vous ne connaissez pas la catégorie de ceux qui ont un ami méchant.

- Allo, SOS ami méchant. Je vous appelle car j’ai un ami méchant.

- Ah bon, ben alors, au moins, vous avez un ami… et ne venez pas me faire chier. Moi, je n’ai pas d’amis.

Ben non. Ben oui. Ben je ne sais plus.
Si, je sais.
C’est un ami.

Attention, second piège.

Je n’ai pas un ami méchant pour briller en société ni pour luire au Fout(re)quet’s.
Ni pour faire mon malin.
Ni pour créer une nouvelle entrée dans l’alboume des singularités passagères car promues par la pub totalitaire.
Oui, je sais, pub et totalitaire, c’est redondant.
Y’a un mot pour ça.
Mais là, je ne trouve pas.
Je demanderais à mon ami.
Méchant.

Non, j’ai un ami méchant, car c’est un ami.
Mais méchant.
C’est un ami.
C’est mon ami.
Méchant.

Ah, pour finir.

J’ai aussi des amis gentils.
Très gentils.
Trop gentils.
Vous voyez.
Pour les amis gentils.
Y’a très et trop.

Mon ami méchant est juste méchant.
Ni très.
Ni trop.

Juste.
Ami.
Méchant.

(ceci est un message sans musique pour l'instant, mais vous pouvez chanter).


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dommage ne comprendre pas le francais.

ciao Francesco