21.12.09

Keith JARRETT "PARIS / LONDON - Testament"


Que de cheminS empruntés, parcourus et surtout créés, depuis le mythique "Köln Concert" (1975 !) qui révéla au monde entier ce jeune pianiste qui, tel un astre, nous inonde de sa lumière.
L'exercice solo, le saut dans le vide, sans la possibilité de se reposer en cas de doutes, sur des complices, est un chemin douloureux, difficile, jouissif, sans concession.
L'exercice solo, celui de la vie même, où tous nous sommes confrontés aux dédales de nos pensées, face à nos délires / dérives / désespoirs / délivrances / détestations / dérapages / déchirements / délestages / déambulations / détachements / désillusions / désordres / déséquilibres / déshérences / déconsidérations / dégradations / détournements / ... / ... / ... / ... / ...

Alors, imaginez un instant toutes les combinaisons possibles dès lors que vos pensées trouvent une interstice sonore pour s'exprimer, en toute liberté. Prenez une toile d'araignée, agrandissez-la à la taille de l'univers de nos neurones (en termes de connexions possibles), concentrez-vous sur tous les croisement et changements de directions (Tous les possibles ? Tous ? Oui, Tous !) pour la parcourir (déjà là, ça donne le vertige, combien de vies infinies faut-il pour imaginez cela ?) et là, pour clore (?) le sujet (et une phrase à rallonge absconse), fermez les yeux et écoutez.


Ecoutez juste pour oublier toute la boue grise de ce monde où, parfois, des astres nous illuminent. L'auditeur rencontre le créateur, dans des instants bouleversants. Il est question, là, très simplement, d'une œuvre. Comme dans chef-d'œuvre.


Sorry, désolé, la D(M)CA est passée par là : plus de liens !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

beau texte et très grand album en effet de la part d'un musicien qu'il est de bon ton de stigmatiser dans certains milieux...

sans oublier, ici, la dimension douloureuse de cette oeuvre majuscule jouée au bord de la rupture...

fabrice

EdkOb a dit…

Fabrice,

C'est hélas bien vrai que certains milieux (autorisés, comme disait Coluche) n'ont de cesse de décrier cet artiste unique.
Combien de fois ai-je entendu parler des "caprices de la star".
Comme si c'était le sujet.

Ce "Testament", rien que le titre, il faut oser.
Mais voilà, la musique EST si belle, et comme tu dis, toujours sur le fil, celui terriblement humain d'une sensibilité peut-être trop humaine.
Qui nous dit ce qu'humain signifie.

Et inutile de trop regarder ce monde dit "réel", qui n'est que ruine, mort, destruction.

Ce "Testament" est une oeuvre de vie.

@ bientôt, en passant.

Merci d'être passé