27.7.07

226 - VA Potlatch 20 (vin, vain)

1 Pura FE You still take
2 Marty ERLICH spirit of Jah
3 Jean-Louis MURAT fort Alamo
4 Trigve SEIM Mmball
5 Meredith MONK braid 1 and leaping song
6 AM4 the sadness of Yuki
7 Sidsel ENDRESEN distances
8 Petra MAGONI & Ferruccio SPINETTI imagine
9 PORTISHEAD (live 2005) roads
10 Abbey LINCOLN down here below
11 Sara MACLACHLAN dirty little secret
12 HALF ASLEEP sailors on the rafts
13 Djivan GASPARIAN a cool wind is blowing
14 Delphine DORA & the Unexpected something about the world



Je l'ai entendu lui dire : « Toutes les dernières plages me rendent triste ». Il est revenu avec la marée. De retour autour d'Elle, comme un rôdeur de passage, un amant évanoui.

Noter dans l'urgence pour ne pas oublier. Faire une liste, pour se souvenir des choses essentielles. Ne pas s'effacer dans le sommeil. Dresser le constat de l'urgence, des trésors quotidiens, des merveilles oubliées toutes les nuits qu'il faut redécouvrir le lendemain. Se souvenir et l’écrire. Pour mieux oublier.

Renaitre tous les jours, poser ses yeux sur Elle.


Ne pas suivre l'èbe, la précéder. Décrire exactement la puissance de sa couleur, l'intensité de son regard, l'ombre de ses pas. Voir sa joie, en doubler l’intensité. Rester.


Elle : son silence dit « I can see right through you ». Rêve nue. Revenue.
Lui : tu es celle qui m'empêche de me suffire, jusqu'à la fin des temps.
Un soupçon de lueur traverse leurs yeux, à peine un souffle, juste une note, une simple introduction à l'éternité de l'instant présent. L'eau de l'oeil voile le regard, une perle de bonheur s’évapore entre les deux corps. Se souvenir de tout ce que l'on sait, ne pas oublier le bleu, les voiles, les mots. Le fil invisible de leur union coupe le monde en deux, sépare la terre du ciel, libère l'eau des nuages et transforme les êtres de chairs en esprit désincarnés. Nul poids sur les épaules, que celui d'un regard qui voit l'autre, même dans l'obscurité. L'obscurité n'est plus qu'une idée, un fantôme, un vieux voile.
Et maintenant, les yeux grands ouverts nous voyons tous ces corps danser sur la dernière plage. Tourner les pages. Lire encore quand le livre est terminé. Vivre encore tous les matins renouvelés. Inventer de nouveaux chapitres.... Laisser les empreintes des pieds sur le sable lavé. L’empreinte des corps, dans les chairs des passants. Nos démons, nos merveilles.

Elle : tu es ma merveille. Pour l'instant présent. Mon idéogramme éternel.
Lui : je mène des batailles quotidiennes et fracassantes contre le chagrin...

(lien dans le commentaire)

1 commentaire:

EdkOb a dit…

http://www.mediafire.com/?e5trwgn3z0p

bonne écoute, en passant dans ce paysage sonore...