8.3.09

788 - Hannah ARENDT


A une époque où nous ne sommes que des esclaves du travail (et du manque de travail soigneusement entretenu, comme une drogue) et de la consommation, il est temps de revenir à l'oeuvre immense d'Hannah Arendt, qui n'est pas "seulement" celle qui a montré la nature hélas humaine des bourreaux nazis.
Elle s'est singulièrement questionné sur le travail, sur la véritable nature du travail, qui n'a rien à voir avec la création qui est le véritable dimension de notre condition humaine.
Le travail nous rend esclave, et c'est là tout l'enjeu des nouveaux maîtres du monde. Ils nous enferment plus surement que si nous étions dans des camps.
Avec notre complicité, celle d'avides consommateurs qui mettent en place des pouvoirs politiques qui n'en sont pas, car ils sont complices de cet esclavage.
Comment voir autrement le slogan de ce parvenu qui veut encore plus nous soumettre au travail, en en faisant l'axe central de sa politique qui nie la condition humaine de l'Homme en la réduisant à 2 minables états : travail & consommation.

Tuant ainsi la création.
Ces états là, ceux qui sont sous la domination d'idées absurdes, sont à l'opposé de notre nature, de ce qui fait notre dignité.
Nous ne sommes que des esclaves.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Même si le sujet n'est pas le même, ce billet me fait penser qu'on trouvera en librairie, à partir du 12 mars, une collection d'essais de Klaus Mann (fils de Thomas) intitulée "Contre la barbarie. 1925-1948".
Des textes forts d'un Homme admirable (le H majuscule s'impose) s'élevant contre toutes les dictatures.
Une bouffée salutaire dans l'air vicié de notre "démocrature"...


http://www.libella.fr/phebus/index.php?post/2009/03/12/Contre-la-barbarie-1925-1948-par-Klaus-Mann

EdkOb a dit…

Il faut croire que les expériences meurtrières du passé n'instruisent pas.
Nous savons, mais certains s'ingénient à reproduire exactement les mêmes désastres.

Klaus Mann porte bien son Nom.

@ bientôt