13.8.06

2 - Les avis sont partagés

Quel serait le verbatim d'une journée d'un soldat ? S'il devait disposer d'une période pour faire son métier de soldat, puis d'une autre pour la retranscrire pour les générations actuelles et futures, je ne suis pas certain que l'exemple serve.

Si ce n'est à disqualifier cette activité qui consiste à servir de terrain d'expérimentation à la soumission (les ordres qui ne se refusent pas), aux dégâts des armes (toutes plus nouvelles jours après jours), et à l'insensibilisation très largement partagée par celles et ceux qui ne sont pas sur le terrain.

Nous disposons pourtant dans la littérature d'une abondante production de témoignages en tous genres, des plus glorieux (eh oui, il existe des gens fiers de la guerre qu'ils ont menés, et parfois c'est légitime de lutter contre des barbares) au plus cruels, ceux qui ne sont que la "chair à canon" envoyé au sol, au front, à l'avant, la nuit.

Mais cela ne suffit pas. Et jamais ces livres ne stopperont les brutes galonnées ivres de terreur, de sang, de morts.

C'est dans la nature humaine de se conduire ainsi, mais c'est aussi dans la nature humaine de s'opposer à ces actes.

Quelle est la vraie nature humaine ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La direction politique et musicale et les questions qui tu poses sont très intéressantes en leur combination. Un petit expériment des idées: Un soldat, qui aime écouter à Patricia Barber, Sidsel Endresen, Derek Bailey, John Zorn, et la version free-jazz des chansons de l'Espagne révolutionaire, peut-il encore aller à la guerre? Une personne qui aiment ce musique, est-il probable de dévenir un soldat? Est-ce qu'il y a un enchainement entre l'éducation artistique et l'éducation politique? Ces question ne sont pas meme grands que ta question "Quelle est la vraie nature humaine", mais n'il y a pas des liens?