21.8.06

18 - Solo(s)


Bien sur ce n'est pas une nouveauté, mais cette brève chronique n'a pas vocation à être critique "dès la sortie". Je peux tout aussi bien vous parler de Centipède. Hélas, je ne possède plus depuis longtemps le moindre témoignage vinylique des "cent-pattes", mais je sais qu'il y a au moins une réédition chez Voiceprint fidèle à l'enregistrement studio d'il y a … quelques années. Note en passant : quel dommage de ne pas avoir de disque enregistré en public…

Et voilà comment je passe d'un orchestre à 50 (environ), représentant au début des années 1970 tout ce qui était à l'avant-garde de la musique inventive en GB à un disque … solo. Rien de mieux pour mettre en parallèle le contraste.

Hubert Dupont n'est pas que le contrebassiste qui se "cache" derrière son instrument (poncif amusant, mais assez inexact), c'est également un créateur au sens "risqué" du terme, car il nous propose un joyau, une suite de 15 pièces, seul face et avec son instrument. Cela fait déjà des années qu'il arpente les scènes d'ici et d'ailleurs, celles dédiées au jazz et à la musique improvisée, avec ses comparses, Steve Lacy, Robin Eubanks… et qu'il est à l'origine de la création ou joue dans Thot et Kartet par exemple, pour ne citer qu'eux et ne pas faire la bio intégrale.

Voilà. "Ultraboles", le disque solo du contrebassiste Hubert Dupont est exactement ce qu'il doit être : un voyage, un exercice de style, une épure, thèmes écrits ou improvisés. Disque inclassifiable, par excellence, et c'est là qu'Hubert Dupont est grand : à défier les lois du genre.

Des extraits sur le site d'Hubert Dupont, pour ensuite acheter l'album, aller l'écouter, et qui sait, le programmer

Allez, disons tout net, et sans détours : si j'avais le temps d'établir une liste des CD de 2005, disons de ceux que j'emporte dans un lieu de paix (ça, c'est déja un sacré défi), j'emporte "Ultraboles".

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