24.12.08

680 - Sophie Hunger "Monday's ghost"








Sophie Hunger, étoile constante
Avec un éblouissant deuxième album, la chanteuse zurichoise se rend incontournable.

La scène du Montreux Jazz l'a confirmé avec clarté il y a quelques mois: Sophie Hunger est la plus belle étoile que le paysage helvétique ait vu passer depuis au moins une décennie. Sur les planches du Miles Davis, on attendait ce soir-là les géantes que sont Camille et Yael Naim, on allait se retrouver soufflé par une petite Zurichoise aux mouvements à peine esquissés, au verbe avare et hésitant, qui appréhendait le don de soi avec une retenue poignante. Le concert de la grande timide déclinait alors les lignes de son premier album, Sketches On Sea... (2006) qui l'avait catapultée à l'improviste dans les oreilles de quelques fouineurs têtus. On découvrait aussi, durant cette soirée des dames, une partie importante des nouvelles compositions qui allaient habiller Monday's Ghost. [...]
Le Temps

Le choix de Sophie
RODERIC MOUNIR

Culture SONGWRITING - La Zurichoise Sophie Hunger publie «Monday's Ghost», album très attendu qui confirme un talent helvétique en pleine ascension.
Le voilà donc, l'album tant attendu de Sophie Hunger, révélation musicale helvétique dont l'éclosion fulgurante s'est accompagnée d'un «buzz» inhabituel dans nos contrées. Après avoir tapé dans l'oreille d'un cercle d'initiés avec «Sketches on Sea», premier essai publié à compte d'auteure il y a deux ans, Sophie Hunger a enchaîné les concerts et enjambé le Röstigraben pour aller marquer d'une empreinte durable les planches du Montreux Jazz (en 2007 aux côtés de Fauve et Raphelson, et en 2008 en solo). Depuis, tout le monde guettait un futur enregistrement en forme de confirmation.
Entre-temps, la chanteuse, auteure et compositrice à la frange rebelle aura dû réfuter quelques clichés persistants («Non, je ne suis pas la Norah Jones suisse»...). N'empêche: quand le talent précoce se double d'un petit rien de grâce inexplicable, la fièvre monte. La jeune Zurichoise – 25 ans tout juste – sera-t-elle l'une de ces locomotives qui font défaut à une scène dont le dynamisme ne fait plus un pli? «Monday's Ghost» est d'ores et déjà promis au disque d'or – chose rare en ces temps de crise –, avec près de 15'000 copies écoulées en trois semaines.

L'émotion brute

L'objet du délit, mis en forme entre un studio bruxellois et celui du Flon à Lausanne, est un pur ravissement de folk anglophone aux accents tantôt soul ou jazzy, qui privilégie l'émotion brute servie par un brin de voix exceptionnel: juste et assuré, mais doué de cette fêlure qu'on retrouve chez Cat Power, Feist et autres héroïnes folk/soul auxquelles on comparera sans doute encore un certain temps Sophie Hunger. [...]




Première expérience en studio pour la jeune femme, Monday's Ghost a été enregistré avec ce mélange d'urgence et de parfait contrôle déjà à l'œuvre dans Sketches On Sea. Tout fut réalisé en deux semaines au studio ICP à Bruxelles, la production du disque revenant à Marcello Giuliani, complice d'Etienne Daho, de Jane Birkin et du trompettiste Erik Truffaz. Les musiciens qui accompagnent la chanteuse n'ont pas été recrutés mais constituent un vrai groupe. « Je ne pourrais pas me produire sur scène, ni enregistrer en studio, sans connaître les gens qui jouent avec moi, j'ai besoin de leur confiance pour y arriver. Les musiciens présents sur l'album sont ceux avec qui je suis en permanence : Christian Prader à la flûte, à la guitare et au piano ; Michael Flury au trombone. C'est Marcello Giuliani qui joue la basse. » Depuis un batteur, Julian Sartorioz, et un bassiste, Balz Bachmann, sont venu compléter la formation. Sophie joue quant à elle du piano, de la guitare et de l'harmonica sur l'album. Dans l'alliage d'harmonies folk et d'instrumentations rock que propose Monday's Ghost, s'invitent ainsi des tonalités inédites, celles rugueuses de l'allemand sur Niemand , celles ambrées des cuivres sur Shape ou Monday's Ghost, ajoutant ici une note jazz , là une touche d'expressionnisme central européen.

Les chansons de Monday's Ghost ne racontent pas d'histoires à proprement dit, mais procèdent par impressions. Chacune possède toutefois cet éclat particulier qui permet d'y retrouver un reflet de soi-même et de sa propre histoire

CapCampus

(lien dans le propos)

5 commentaires:

EdkOb a dit…

http://rapidshare.com/files/176362209/SH_MG.rar

Comme ils sont tous très enthousiastes et talentueux pour dire en quoi Sophie Hunger nous touche, je n'ajoute rien.

Enfin, presque rien.

D'abord, achetez l'alboume, tant de magie nécessite un soutien massif, sans retenue.
Nous n'allons pas la "jouer" chiche, mesquin, pingre, voire cynique (les temps sont assez cyniques pour ne pas en rajouter).
Non, nous allons le faire d'une manière généreuse, entière, totale.

Voilà.
C'est rare d'assister à l'émergence de la totalité de l'iceberg.

Ensuite, faites découvrir.
Je sais, Sophie bénéficie parfois des ondes (hé oui, sur la radio d'état, incroyable...), mais ce n'est pas une raison pour ne pas montrer à quel point cette voix là nous emballe.

Vous faites ce que vous voulez, mais l'achat de l'objet CD reste encore le meilleur témoignage d'addiction.

Et ceci est valable pour tous les alboumes proposés ici en "libre" téléchargement.
C'est juste pour donner des idées d'achat, ou de concert.
Ou des 2.

Bonne écoute, passantEs.

Merci aux paps (ils se reconnaîtront) pour cette découverte immense.

Ah, qui sont les paps' ? Miss-Terre, miss-taire...

Anonyme a dit…

Et donc chez les paps, encore, une autre pépite, celle que j'évoquais dans un autre commentaire, l'album Straum, de Nils Økland, chez Rune Grammofon.
Pour passer les fêtes en se laissant emporter par une sérénité toute nordique.

EdkOb a dit…

Oki, Kw.

Rune est un label redoutable...

@ bientôt

Mr Moodswings a dit…

Vue ce soir en 1ère partie de Nils Petter Molvaer à qui elle a volé la vedette.
Une étoile, définitivement.

EdkOb a dit…

Quelle chance, cher Mr Moodswings, que d'être présent à un concert de Sophie.
Là, du coup, je vous envie (voire même je cultive, en passant, une légère pointe de jalousie...)

Merci pour votre amical passage.